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Par   •  3 Novembre 2015  •  Mémoire  •  3 105 Mots (13 Pages)  •  701 Vues

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                                Nicolas de CONDORCET

                                               

 

Nicola de Caritat :

Nicolas de Condorcet est né le 17 septembre 1743 en Picardie. Il a été élevé par sa mère car ayant perdu son père très jeune. Cette dernière l’a toujours gardé près d’elle, il n’avait donc pas de modèle masculin, excepté son oncle évêque qu’il ne voyait que très rarement.

Né MARIE JEAN ANTOINE NICOLAS DE CARITAT, c’est en obtenant le titre de comte en 980, que sa famille a élu domicile au château de Condorcet, avec pour devise ‘’charité’’.

Etant peu riches, les Condorcet n’ont jamais flattés les plus fortunés pour obtenir quoi que ce soit ; le père de Nicolas, second d’une fratrie de six enfants, est parmi ses trois frères celui qui a le moins bien réussi. Le plus vieux Jean-Laurent, fut nommé conseiller à l’Assemblée de Grenoble en 1716, tout en gardant le patrimoine paternel ; le benjamin, Jacques-Marie, a lui eut la meilleur situation des trois frères.

Prédéterminé tout d’abord à une carrière dans les armées, il se tourna par la suite vers la religion. Grand Vicaire en Aix, il fut affecté à Gap en tant qu’évêque, puis à Auxerre où sa sévérité envers les prêtres du diocèse le fit remarquer.

C’est cet homme qui gardera un œil sur la vie de Nicolas.

Son père Antoine quant à lui n’était qu’un simple soldat. C’est à Ribemont alors qu’il était en garnison, qu’il fut la connaissance d’une jeune dame (veuve), Mme de Saint Félix, totalement dévouée à Dieu, mais aussi de santé très faible.

C’est en 1740 qu’ils se marièrent et trois ans plus tard (1743) naquit leur fils Nicolas. Le 22 octobre de cette même année, le soldat de Condorcet trouva la mort à Neuf-Brisach pendant des entrainements.

Pendant cette période dure où les enfants mourraient quand ils étaient encore dans leurs premiers mois, l’état du bébé était critique. La mère de Nicolas à la santé fragile elle-même, et éprouvée par le décès de ce second époux, mit toutes ses attentes en ce nourrisson qu’elle éleva seule jusqu’à l’âge de neuf ans. Elle le protégea et dédia sa vie à La Vierge pour l’épargner de tout danger.

A Ribemont, la vie était paisible, les habitants étaient « polis » mais paresseux ; la demeure des Condorcet était modeste. De pierres blanches et de briques roses vêtue, elle était composée d’une petite salle à manger et de grandes pièces. Lorsqu’il eût presque neuf ans sa vie fût bouleversée. En effet son oncle évêque Jacques-Marie a choisi pour lui un instituteur jésuite, attendu d’un moment à l’autre chez les Condorcet. Cela marquait la fin de sa douce enfance auprès de sa mère (…) Il devait grandir, supporter le fardot d’avoir un maître et surtout se comporter tel un vrai petit garçon. Lorsqu’il échange ses robes pour des culottes, l’univers du garçon s’effondre ; il découvre un corps dans lequel il n’est pas à l’aise. C’est sans doute de là qu’est né la maladresse et la timidité dont il ne se débarrassera jamais complètement.

La déconvenue chez les jésuites :

Après deux ans d’enseignement dans la maison familiale, Condorcet s’en alla de Ribemont pour interner le collège jésuite de Reims, tel était le souhait de son oncle évêque.

De ses onze à ses quinze ans, Condorcet souffre de solitude et de l’implacabilité de ses pères. S’il n’a pas évoqué cette étape de sa vie, il n’a jamais caché l’antipathie qu’il avait à l’égard de ses premiers maîtres. A l’époque, les jésuites étaient considérés comme les meilleurs précepteurs, cependant leurs méthodes d’éducation laissaient à désirer. Les mots d’ordre des jésuites étaient le flicage constant, la dénonciation et la peine scolastique. Condorcet n’évoque nulle part son cas personnel, cependant dans ses écrits vingt ans plus tard qui fustigeaient l’éducation, l’on y sent bien une certaine animosité. Il regrette les huit heures de Latin par jour, tout comme l’enseignement de la mythologie qu’il pense n’est qu’irrationalité et celui de la Bible, comme Descartes l’avait fait avant lui.

Condorcet pense qu’avec une telle morale, un élève au sortir de là tourne forcément mal, en devenant un brigand selon l’univers qu’il fréquente. Pire encore était l’attitude de certains prêtres vis-à-vis de la libido de leurs élèves. Condorcet et d’autres jeunes gens à cet âge-là, étaient confrontés et troublés par certaines ardeurs, mais aussi par le refoulement feint de quelques prêtres et l’influence d’autres. Il dénonçait cela.

Il est vrai qu’en sortant de cette enfance spéciale auprès de sa mère qui le vétissait tel une fille, l’adolescence de Nicola chez les jésuites a accentué un mal être profond d’où cette haine à l’égard des prêtres qui ne disparaitra vraiment jamais.

Malgré son adolescence, Condorcet fut un élève doué. A l’âge de quatorze ans, plus précisément à la veille de ses quatorze ans, le 30 aout 1756, il décrocha le prix de 2nd. Il fit une année de plus à Reims, après quoi en 1758 il fut admis au Collège de Navarre (Paris). C’est son oncle Jacques-Marie qui choisit cette école.

La découverte des Mathématiques :

Le Collège de Navarre était un choix judicieux pour le jeune Condorcet, parce qu’à ce temps-là, ce collège était réputé pour son caractère scientifique. C’est dans ce collège qu’en juillet 1752, il y eut l’échafaudage de la première élite de physique empirique délégué au curé Nollet par le Roi. L’abbé Nollet y dispensa les cours jusqu’en 1770. Au Collège de Navarre, Condorcet n’était pas intéressé par la philosophie, en laquelle il ne voyait qu’aberration et radotage. C’est lors de sa deuxième et dernière année qu’il choisit sa destinée.

Pendant cette dernière année à Navarre, il s’épanouie dans la philosophie, car accordé à la mathématique et à la physique, il en fait même l’oraison dans ses écrits vingt-ans plus tard. C’est à ce moment-là qu’il tomba sous le charme des mathématiques.

Ses enseignants sont pour Nicolas une espèce de révélation. Enfin il est face à des dogmes concrets, justifiables, qui lui permettent d’enrichir son esprit. Le jeune homme, toujours aussi hésitant et mal à l’aise avec ses camarades, découvrent un nouveau monde : celui de l’exactitude. Il est content, heureux dans ce monde où règne idées, chiffres et vérités ; Condorcet ne s’attend à aucune déception si ce n’est celles qu’il ferait lui-même. Des mots telle la barbarie, l’avarice ou l’absurdité, n’ont pas lieux d’être dans les sciences. C’est l’univers de la liberté et Condorcet s’y plaie. Il s’y plaie tellement qu’il s’évade souvent du Collège de Navarre pour évaluer ses notions au congrès de Saint-Sulpice. Là-bas, il s’adonnait à des exercices, évoqua l’abbé Baston, lui-même en classe de mathématiques, dans son mémoire en 1897.

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