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Les régimes "sans"

Compte rendu : Les régimes "sans". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Octobre 2021  •  Compte rendu  •  1 600 Mots (7 Pages)  •  417 Vues

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Le premier document est un article informatif de Jacky Durand et Catherine Mallaval paru dans le quotidien Libération, en avril 2016. Les deux journalistes, à l’occasion du salon des allergies et autres intolérants s’ouvrant à Paris à la même date recueillent l’avis de trois spécialistes venant d’horizons différents sur les régimes « sans », à savoir l’exclusion d’une denrée alimentaire.

Les régimes « sans », que l’on voit mentionnés dans le titre, sont des régimes excluant un aliment ou autre substance alimentaire, par exemple : sans viande, sans gluten, sans lactose, sans poisson… Ces régimes opérant de fait par soustraction constituent un phénomène actuel discuté, controversé, mais populaire. On les retrouve exposé lors du salon des allergiques et intolérants divers, ces derniers comportant différents cas moins scientifiques que les allergies.

Effectivement, même si le nombre d’allergies en Europe est en hausse (il a doublé en 10 ans), diverses causes peuvent expliquer ce phénomène. Il ne faut pas non plus oublier que le profit pour tous ceux qui se sont lancés dans ce créneau porteur est énorme et prometteur pour l’avenir, au regard des bénéfices des industriels du sans gluten. La mode a également son mot à dire dans le domaine du « sans » sachant qu’il est plus glamour d’être végétalien que de reconnaitre un attrait pour la viande. Face à tous ces différents régimes « sans », on peut se demander ce qu’il adviendrait de la convivialité, question à laquelle répondent trois spécialistes d’horizons divers.

Le philosophe Olivier Assouly, démontre que l’éviction d’un aliment est un refus ne se résumant pas à une simple mode ; mais exprimant en l’occurrence une méfiance face à l’alimentation industrielle. Plus dramatiquement, ce qui se cache sous ces régimes semble être une mutation profonde de l’action de manger n’étant plus un plaisir. L’aliment se transformant en objet devant être mesuré au moindre gramme. Cela s’avère dangereux car peut être récupéré par les industriels qui pourront ainsi cibler les consommateurs en leur offrant une quantité précise de tel ou tel produit, au détriment des petits producteurs artisanaux ne pouvant s’aligner.

L’endocrinologue Jean-Michel Lecerf, quant à lui déclare que les régimes « sans » n’ont pas lieu d’être. Ils se reflètent dans des traditions, conduite par des médecins ne s’y connaissant pas ou peu en nutrition. Cependant, si l’alimentation industrielle comporte des additifs parfois inutiles, rien ne justifie cette peur. Le problème concernant en fait la pauvreté (ne pouvant se permettre la consommation d’une nourriture de qualité) conduisant une partie de la population à l’obésité et aux maladies pouvant en découler.

Le chroniqueur gastronomique Bruno Verjus, fortifie l’analyse de Lecerf car il distingue deux différentes catégories de gens : les riches pouvant se permettre des allergies et les pauvres. Non sans la remettre en cause, Brunos Verjus remarque l’existence d’analyses pseudo-médicales auxquelles on peut faire dire ce que l’on souhaite. Il remarque grâce à des clients de son restaurant que les gens s’inventent des allergies, notamment de l’aristocratie, qui peuvent donc leur permettre le luxe de refuser tous les plats et de maintenir leur ligne. L’allergie en devient donc un alibi au régime amaigrissant.

Le second document est un article informatif d’un auteur dont on ne nous précise pas le nom, paru le 26 janvier 2016 dans le quotidien Sud-Ouest. Il rapporte qu’aujourd’hui bon nombre de personnes choisissent un régime sans gluten, bien que différentes analyses aient permis de montrer que les produits sans gluten ne sont pas si bénéfiques et peuvent même s’avérer plus ou moins néfastes.

Sans remettre en question le régime sans gluten suivi par les patients atteints d’une intolérance au gluten l’auteur montre que la véritable intolérance ne touche qu’un faible pourcentage de la population. Hélas, porté par certaines personnalités Hollywoodiennes sensibles à d’éventuelles promesses d’une santé meilleure de plus en plus de personne se soumettent à ce régime « sans gluten ». On remarquera que l’industrie agro-alimentaire (ayant remarqué ce nouveau marché porteur) commercialise à un prix supérieur de plus en plus de produits dans leur version « sans ». Une analyse réalisée par « 60 millions de consommateurs » a démontré que ces aliments sans gluten n’égalent qualitativement que très peu leur équivalent avec gluten.

Premièrement, supprimer le gluten d’un aliment en supprime la nature même comme la farine de blé dans le pain ou les pâtes engendrant de possible problème de texture étant compensés par l’ajout de nombreux additifs non naturels.

Secondement, les produits sans gluten pauvres en protéines posent problème sachant que les adeptes du sans gluten sont aussi adeptes du « sans viande ».

Pour finir, malgré les promesses de perte de poids du régime sans gluten on remarque un effet inverse. Le responsable de ce cela étant les additifs qui comblent l’absence car étant à base de divers sucres augmentant la glycémie dans l’organisme, ce qui laisse apparaitre des sensations de fringales. On est donc poussé à manger davantage et à grossir plutôt qu’à mincir en consommant des produits sans gluten. Qui plus est, l’action d’arrêter le gluten fait que, dès que l’on en reconsommera, même à faible dose, il sera stocké en graisse et favorisera une prise de poids.

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