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Les régimes

Synthèse : Les régimes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2022  •  Synthèse  •  2 536 Mots (11 Pages)  •  269 Vues

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1. Analyse des documents et extraction des idées à retenir — 40 points

1.1 Le premier document est un article de presse de type informatif, écrit par Jacky Durand et Catherine Mallaval, intitulé « Les dessous des régimes "sans" » et publié par Libération en avril 2016. À l’occasion de l’ouverture du salon des allergiques et autres intolérants à Paris, en 2016, les journalistes écrivent sur la progression des régimes "sans" en s’appuyant sur le témoignage de professionnels de l’alimentation et observent le développement d’un nouveau marché que ce phénomène engendre.

Les régimes restrictifs, dits "sans", excluent un ou plusieurs aliments sources de maux : sans sucre, sans gluten, sans lait, etc. Si certains n’ont d’autre choix que de suivre ces prescriptions alimentaires pour rester en bonne santé, d’autres adoptent ce mode de vie par préférence. Charlotte Ria, l’une des organisatrices, explique que ce salon n’accueille pas seulement des personnes ayant des problèmes d’allergies ou de mauvaise digestion mais aussi des personnes soucieuses de leur santé et / ou de la cause animale. Avec une demande qui ne cesse de croître : deux fois plus d’allergies alimentaires en Europe qu’il y a dix ans, un nouveau business dans l’industrie agroalimentaire prend de l’ampleur au profit des distributeurs qui commercialisent des produits "sans" (ne comportant pas les molécules responsables de l’allergie ou de l’intolérance). Face à cet engouement, des spécialistes donnent leur avis.

D’après Olivier Assouly, cette nouvelle pratique ne se résume pas simplement à un effet de mode, mais exprime une méfiance des produits industriels dont la qualité est négligée pour obtenir plus de rendement. L’acte de manger, qui était jusqu’alors un des besoins les plus naturels et instinctifs, subit avec l’émergence de nouveaux modes alimentaires une mutation profonde et devient alors un acte artificiel, un calcul rationnel, où la notion de plaisir de se nourrir tend à disparaître. Le philosophe explique que ces tendances finiront par profiter aux industriels qui sauront adapter leur offre, au détriment des petits producteurs et artisans. Il évoque également la contradiction de persister à vouloir consommer un aliment dont on a retiré l’ingrédient principal.

Jean-Michel Lecerf, médecin spécialiste en endocrinologie, quant à lui dénonce les régimes restrictifs qui sont dictés par des personnes ayant peu de connaissances en matière de nutrition. Il admet que l’industrie alimentaire a souvent recours à l’ajout de matières superflues mais que dans l’ensemble la nourriture est meilleure et plus diversifiée qu’auparavant, et que ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de problèmes de santé liés à leur alimentation. D’autre part, il affirme que l’augmentation des allergies est due à l’augmentation et la variété de nouveaux aliments, peut-être aussi à une hygiène trop poussée et à une diminution de l’allaitement maternel. Selon lui, les guerres contre certains aliments sont injustifiées et provoquent l’exclusion sociale.

Enfin, pour Bruno Verjus, chef de table à Paris, il existe deux types de personnes allergiques : ceux qui sont réellement allergiques, et ceux qui s’inventent des allergies (notamment les plus aisés) pour en réalité répondre aux critères de beauté de la société.

1.2 Le second document est article de presse de type argumentatif, intitulé « Les produits "sans gluten" ne sont pas meilleurs pour la santé », publié par le quotidien Sud-Ouest en janvier 2016. Cet article, s’appuyant sur les analyses de l’association 60 millions de consommateurs, cherche à démontrer que les produits "sans gluten" ne seraient pas plus sains que les produits qui en contiennent.

Les personnes atteintes de la maladie cœliaque constitue seulement 1% de la population, ils doivent, par contrainte et pour des questions de santé supprimer le gluten de leur alimentation, tandis que 5 millions de Français choisissent de suivre ce nouveau régime alimentaire "sans gluten" par préférence, ou pour suivre le modèle des célébrités qui véhiculent une nouvelle image du "bien manger". En réponse à cette hausse de demande, les industriels déclinent de nombreux produits sans gluten vendus plus chers, mais qui, selon l’association "60 millions de consommateurs", ne seraient pas meilleurs pour la santé. Cet article expose trois arguments qui le prouve.

Premièrement, la présence d’additifs. Afin de compenser l’absence de gluten, les industriels ont recours à l’ajout d’additifs artificiels, d’épaississants ainsi que d’autres substances moyennement saines, permettant de reproduire la saveur et la consistance de l’aliment de base.

Deuxièmement, le manque de protéines. L’association souligne que d’un point de vue nutritionnel, les produits sans gluten contiennent moins de protéines, un problème quiconcerne beaucoup de végétariens et végétaliens qui suivent également un régime sans gluten.

Dernièrement, la croyance que les produits sans gluten aiderait à garder la ligne est une idée reçue. Le gluten est remplacé par des sucres ou dérivés du maïs qui favorisent la prise de poids en créant des pics de glycémie. De plus l’arrêt et la reprise brusque et aléatoire de gluten peut provoquer une prise de poids car le corps humain n’est plus habitué à digérer cette protéine.

1.3 Le troisième document est un article de presse de type informatif intitulé « L’obsession du manger sain » écrit par Pascale Santi et publié par Le Monde en mars 2012. La journaliste expose le phénomène récent d’orthorexie, un trouble du comportement alimentaire (TCA) apparu dans nos sociétés de plus en plus soucieuses du "bien manger" en Europe.

Une personne atteinte d’orthorexie consacre un temps anormalement important à réfléchir à ce qu’elle va manger, dans un souci de se nourrir le plus sainement possible. Selon le psychiatre Gérard Apfeldorfer, le patient part du principe qu’une alimentation exclusivement bénéfique l’empêchera d’être malade, de vieillir ou même de mourir. On retrouve également la notion de dualité, un aliment est soit bon, soit mauvais.

Les personnes souffrants d’orthorexie se focalisent sur la qualité et se conforment à un régime alimentaire strict composé d’aliments qu’elles jugeront purs et sains pour la santé. Elles développent également une certaine paranoïa vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire. Les statistiques

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