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Guy Rocher, Le polythéisme, Des modes d’explication du social

Commentaire de texte : Guy Rocher, Le polythéisme, Des modes d’explication du social. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 408 Mots (6 Pages)  •  367 Vues

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Université de Montréal
Faculté des arts et des sciences

Travail pratique 2

Rédaction d’une fiche de lecture complète

Par Jean-François Beaudoin

MATRICULE P23709  

Travail présenté à Madame Lamyae Khomsi

Dans le cadre du cours de

Méthodes de travail universitaire

(FAS1901E)

Avril 2021

ROCHER, Guy. « Le "polythéisme" des modes d'explication du social » dans MERCURE, Daniel (dir.), L’analyse du social. Les modes d’explication, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2005, p. 21-45. 

Communication présentée le 23 septembre 2004, dans le cadre du Colloque organisé par l’Association internationale des sociologues de langue française, sur le thème L’analyse du social : les modes d’explication, tenu à l’Université Laval à Québec, le texte Le « polythéisme » des modes d'explication du social de Guy Rocher se veut un récit de son parcours de chercheur en sociologie, de ses débuts dans les années 50 jusque dans les années 2000, où il s'est intéressé activement aux changements sociaux au Québec selon une démarche perspectiviste dont il fait l’apologie. Lors de la présentation de ce récit, M. Rocher était professeur au département de sociologie et chercheur au Centre de recherche en droit public à l'Université de Montréal. Ce texte a été publié sous forme d'article en 2005 dans un collectif sous la direction de Daniel Mercure, sous le même titre que le Colloque.

     Tenter de résoudre le phénomène social devrait d'abord demeurer une fascination et « animer une curiosité jamais [...] satisfaite » (Rocher, 2005 : 1) chez le chercheur. Pour y arriver, il faut user de son imagination, au même titre que ses connaissances et sa raison. À sa naissance, le champ de la sociologie, mélangeant empirisme et normativité, était imbu de certitudes et de grandeur. Les sciences sociales du dernier siècle ont fait émerger toute la complexité et la difficulté d'appréhender la société moderne et ses changements :  le changement observable de la société est multiple. « La multiplicité et la variété des formes et des modes de changement social m'ont convaincu qu'aucune explication unique et globale de tous les changements sociaux ne pouvait être valable. » (Ibid. : 2) La seule possibilité pour le chercheur était d'adopter la posture perspectiviste, soit de concéder qu'il peut y avoir une variété de définitions et d'explications complémentaires et respectables à un problème, sans que cela n'empêche l'émergence d'une réponse probante.

     L'exposé de quatre recherches de l'auteur illustre cette démarche. Sa première, sur l'évolution des relations Église-État en Nouvelle-France au 17e siècle, amène l'auteur à prendre connaissance et à s'inspirer du modèle analytique issu de l'histoire comparative de Weber et du concept de l'action sociale de son commentateur Parsons, qui réunit la sociologie des religions et politique. En parvenant à simplifier la réalité étudiée et sans devoir interpréter les motivations des acteurs, l'auteur a pu démontrer un changement dans la structure et le cours du pouvoir dans la colonie.  

     Ensuite, voulant apporter de nouvelles vues d'ensemble à la recherche sur le changement social, M. Rocher s’intéressait dorénavant aux changements de la société contemporaine. Dans les années de l'après-guerre, tant un virage se faisait sentir, les chercheurs voyaient le Québec comme « une sorte de laboratoire social » (Ibid. : 5). Les plus jeunes d’entre eux allaient s'éloigner de la vieille école (Darwin et Spencer) et opter pour un cadre de recherche plus contextuel.  Son analyse empirique de la mobilité sociale des Québécois a révélé des réalités multiples et échelonnées qui appréhendait la mutation d'une société traditionnelle vers la modernité.

     Dans les années 60, on vit « de rapides changements de mentalité [...], particulièrement dans la jeune génération, ainsi que d'une sécularisation fulgurante et d'un changement de statut et de pouvoir de l'Église […]. » (Ibid. : 7) Cette « Révolution tranquille » était le fruit de réformes créées par l'État dans lesquelles l'auteur s'est engagé. L'œuvre pédagogique et sociologique de Durkheim le conduit à « une réflexion sur l'histoire […] [du] système d'enseignement [québécois] dans le contexte de [son histoire], en vue de mieux comprendre l'évolution en cours, les nouvelles exigences à la fois sociales, économiques et culturelles de l'enseignement […]. » (Ibid. : 8) Les rapports de la Commission, légitimisés et suivants les aspirations de la société ont permis à la société de s'engager vers la modernité et à pratiquer une réelle démocratie.

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