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Examen de synthèse

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Par   •  11 Mars 2018  •  Dissertation  •  2 575 Mots (11 Pages)  •  693 Vues

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Le contexte

La revue de la FISSQ, la Fondation de l’Institut des sciences sociales du Québec, est publiée trois à quatre fois par année et sert principalement de support pour les membres afin de parler de leurs recherches ainsi que d’outil de promotion pour l’Institut. L’imprimeur de la revue remplit un mandat plus large que l’impression, incluant celui de graphiste : il reçoit les textes et les photos fournis par les auteurs et s’occupe d’assembler le tout, pour ensuite envoyer trois mille exemplaires à la Fondation. Les sujets traités sont très pointus tels que la botanique, l’ethnométhodologie, les paradigmes cognitivistes et les géographies nordiques, entre autres.

Ce bulletin est principalement destiné aux membres de la Fondation, l’abonnement étant inclus dans leur cotisation. Il est aussi possible de se procurer, sur place, un exemplaire, au comptoir, à l’entrée des bureaux. Le nombre d’abonnés plafonne depuis les trois dernières années. Le financement provient majoritairement d’ailleurs de ces cotisations et la balance résulte d’une subvention annuelle de l’Institut des sciences sociales.

L’ouvrage est constitué d’articles de fond et de quelques rubriques, et très peu de commanditaires ou de publicités y sont insérés puisque le faible tirage en fait un outil de promotion peu intéressant et que personne n’est en charge de ce volet. La production fait surtout appel à du travail bénévole, autant pour la rédaction que la révision des textes. Les photos accompagnant les contenus sont fournies par les auteurs eux-mêmes.

Ces informations sont présentées à Mme Béatrice Desmarais lors d’une rencontre avec M. Marcel Larocque concernant la présentation d’une maquette de couverture réalisée par la graphiste. En effet, celui-ci lui demande son avis concernant la revue. Prise au dépourvu, Béatrice tente de gagner du temps en posant des questions sur la publication et son contexte.

Sa perception de la revue actuelle est négative : au premier regard, elle juge la typographie vieillotte, les couvertures surchargées de photos au piqué médiocre et au cadrage banal, en plus d’être surmontées de sous-titres aux trames problématiques. En tant que graphiste, elle se sent mal à l’aise devant ce produit qu’elle juge de mauvais goût, devant le qualifier à la demande de M. Larocque.

En feuilletant plus en profondeur les revues, elle ne trouve guère mieux à en dire, l’intérieur étant fidèle aux couvertures : les photographies en noir et blanc sont particulièrement fades, l’intégration des textes est faite sans aucun souci d’équilibre, la typographie au style fantaisiste rend la lisibilité de certains titres difficile et l’ajout de petits dessins d’apprentis cartoonists n’ajoute rien de positif.

Au regard de ce premier contact avec le média de la Fondation, Béatrice considère la revue comme un bricolage de mauvais goût.

Le contexte de la revue révèle certaines causes de ces difficultés. Le budget se trouve très limité et entraîne une dépendance envers une subvention de l’Institut des sciences sociales. Aucune marge de manœuvre n’est possible dans ce contexte économique. Le nombre d’abonnés est plafonné depuis les trois dernières années. La revue est peu distribuée et n’attire donc pas les commanditaires. Au même titre, peu de promotion est faite pour augmenter le tirage ou attirer des commanditaires. Dans cette situation, aucune augmentation des revenus n’est possible et le nombre d’abonnés n’est pas voué à progresser.

Au niveau du contenu, le matériel graphique (photos) fourni par les auteurs des articles est souvent de basse qualité et les sujets sont très spécialisés et peu accessibles pour un public plus large que les professionnels du milieu. Les possibilités d’élargir le public sont minces étant donné la qualité graphique et la spécialisation du contenu.

Le manque de connaissances des personnes impliquées dans l’édition d’un tel bulletin n’aide en rien l’amélioration de la situation. De plus, les collaborations sont à la baisse. L’équipe en place étant bénévole, les efforts sont mis au minimum pour faire le travail. Devant la participation non rémunérée, il est difficile d’exiger quoi que ce soit de la part de ces gens. Un refus d’un texte pourrait faire perdre un collaborateur. Le cercle de ceux-ci est d’ailleurs très restreint et le comité de lecture n’a pas de réel pouvoir.

À la lumière de ce portrait, l’avenir de la revue est en péril et une solution s’impose afin d’éviter le naufrage.

La proposition de Béatrice

Avec du recul, Béatrice a pu analyser la situation et semble prête à faire une proposition à M. Larocque. L’état actuel de la revue demeure peu reluisant, étant donné le budget limité, tout comme les collaborations bénévoles, le manque de connaissances des gens impliqués dans l’édition d’un tel bulletin, le nombre d’abonnés plafonné, le peu de promotion et l’absence quasi-totale de commanditaires. Elle profite donc d’un cocktail, organisé dans le grand hall d’entrée du pavillon central, destiné à l’inauguration d’une nouvelle aile, pour discuter avec M. Larocque et lui faire une proposition.

L’ambiance est festive sur les lieux et, suite aux discours, les gens se mêlent et discutent tout en profitant du buffet et des verres proposés par les serveurs dispersés parmi la foule. Béatrice parvient à se fondre dans la masse et tente une approche subtile vers M. Larocque qui discute avec des gens. Elle feint le hasard lorsqu’ils se croisent, déposant sa coupe sur le plateau qui passe devant eux pendant que lui, saisit un verre plein.

Après quelques phrases sur la réussite du nouveau bâtiment et sur la santé de la FISSQ, elle aborde le sujet de la revue par une question pour M. Larocque. Elle lui demande combien l’imprimeur demande pour assumer le design de la revue. Devant la réponse de son interlocuteur, soit environ trois mille dollars par numéro, Béatrice se lance et propose à M. Larocque d’assumer elle-même le travail pour le même montant. Précisant du même coup que l’imprimeur n’aurait qu’à passer sous presse et serait payé en conséquence, elle n’hésite pas à affirmer que, pour le même prix, elle croit pouvoir faire mieux.

Par cette proposition, Béatrice sous-entend reprendre la tâche de design de la revue, à partir du matériel fourni par l’équipe bénévole. Elle soutient pouvoir livrer un produit de meilleure qualité que l’imprimeur, que son travail rendra un meilleur résultat pour le même budget.

La réaction de M. Larocque

Lorsqu’elle présente sa proposition à Marcel Larocque, celui-ci réagit promptement mais sa compréhension du rôle à pourvoir diverge de celui de la graphiste. Il considère important qu’une personne compétente dans le domaine s’occupe de la publication. Il raconte à Béatrice que l’imprimeur envoyait auparavant les « bleus » à l’équipe mais ceux-ci ne savaient pas quoi en faire. Ils ont d’ailleurs fini par dire à l’imprimeur de les garder, sous prétexte de gagner du temps sans pour autant informer celui-ci de leur incompréhension devant ce tirage bleu pâle.

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