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Est-ce que la connaissance nous rend libre?

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Par   •  31 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 109 Mots (9 Pages)  •  5 836 Vues

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Est-ce que la connaissance nous rend libre?

On admet généralement que la liberté est une donnée de la nature humaine. Non seulement du point de vue politique (les droits de l’homme, etc.), mais également d’un point de vue métaphysique. L’homme comme sujet est libre : c’est ce qui le rend responsable.

Toutefois, on admet tout autant que l’homme doit être éduqué, sans quoi, il n’est pas véritablement libre mais soumis à ses désirs; phénomène aussi expliqué dans «L’Abbaye de thélème» par Rabelais, qui dit que pour pouvoir vivre dans une utopie où chaque homme est libre, on a besoin d’avoir de connaissances et d'être éduqué pour pouvoir résister ses désirs.

Dès lors, on peut se demander où est le lien entre la connaissance et la liberté. Doit une personne être érudit pour être libre? Pourquoi on croit qu'être ignorant nous empêche d'être libre?

Dans le dictionnaire, la liberté «est la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté» donc, être capable d’agir librement. Agir librement c'est agir sans contrainte, mais c’est la où la connaissance intervient puisque on ne peut pas agir sans contrainte; écouter nos désirs et envies si on connaît les conséquences de nos actions. Un homme doit être sage pour pouvoir être libre, puisque chaque action a une conséquence, et les conséquences peuvent nous condamner souvent à l’exclusion sociale. Et pourtant, Aristote dit: «L'homme est un être sociable; la nature l'a fait pour vivre avec ses semblables.» et comme Périclès dit: «Le secret de bonheur est la liberté». L’exclusion sociale est (dans une façon) une contrainte de tout les deux: le bonheur et la liberté. Toutefois, on sait que la liberté est quelque chose qui vient de l'intérieur d’une personne. être savant ne veut pas dire que la personne est libre, puisque la liberté est aussi une choix personnelle, une sentiment. Néanmoins, tout ça était bien expliqué dans «Discours de la servitude volontaire» d'Etienne de la boétie qui montre qu’un peuple qui ne sait pas faire de bons choix, qui n’ont pas de connaissances sur la bonne vie, sont soumis à un tyran qui joue avec eux comme avec les poupées donc on voit bien que la connaissance est indispensable à une bonne vie. Donc, c’est parce qu’il connaît les vents que le marin expérimenté arrive à bon port, là où le néophyte risque le naufrage et la mort. D'où, il paraît nécessaire aussi de penser qu’être libre, c’est choisir, qu’on sache ou non, de sorte que en ce sens, même si on connaît ou pas, la personne qui n’a pas de connaissances serait tout aussi libre que le savant. Donc, d’une façon même si les conséquences ne sont pas agréables, si la personne a eu le choix d’action; la personne est libre. Alors, le rôle de la connaissance en ce cas-ci n’est pas d’apporter du bonheur ou de la liberté, mais d’aider la personne d'éviter les conséquences désagréables qu’elle pourrait rencontrer après ses actions. La connaissance aide à faire de bons choix qui ne nous empêchent pas d’atteindre la liberté. En considérant que le choix n’est pas toujours un conscience, le choix peut être affecté par l'environnement, le cercle sociale dont il se trouve.

Dès lors, on peut se demander si on peut être librés même sans la connaissance?

L’ignorant peut posséder la libre arbitre qui est une forme de liberté, qui ne s'appréhende pas, mais qui est une question de “est-ce qu’on est naît avec ou pas” donc l’ignorant paraît le jouet de forces, externes ou internes, qu’il ignore, mais doué de libre arbitre, il peut agir sans connaissance; tout au moins, il peut participer à la vie politique et sociale, avoir des opinions et être libre en ce sens.

La personne qui n’a pas assez de connaissances ne connaît pas les choses qui lui sont extérieures. Il ne peut donc savoir si elles sont bonnes, mauvaises ou indifférentes pour lui, c’est-à-dire ni bonnes ni mauvaises, comme le nombre pair ou impair des cheveux, ou avoir le doigt étendu ou fermé, ou aussi bien bonnes que mauvaises selon l’usage qu’on en fait ou plutôt, s’il est totalement ignorant, c’est-à-dire s’il ne sait même pas qu’il ignore, ce que Kant nomme dans sa Logique «l’ignorance vulgaire», il croit savoir ce que sont les choses et son ignorance sera radicale. Aussi ne sait-il pas comment il peut les utiliser, et en quoi elles sont des moyens pour ses propres fins. Si donc être libre, c’est agir en connaissance de cause afin de réaliser les fins qu’on se propose, dès lors l’ignorant par définition, ne peut être libre. Or, ne peut-il pas néanmoins choisir?

L’ignorant ignore également ce qui en lui agit. Et souvent il dépend de ses désirs qu’il confond avec sa volonté ou avec la volonté des autres. Par exemple, il prend du plaisir à s’étourdir avec de la drogue, il croit le vouloir mais il ne se rend pas compte qu’il y a en lui des processus neurologiques qui expliquent son addiction. Il prend ce qui lui est étranger pour ce qui lui est propre. Dès lors, non seulement il est esclave d’un mécanisme de son corps qu’il ne connaît pas, mais se pensant comme le jouet d’une divinité, il s’en fait en quelque sorte l’esclave. On voit donc comment la personne qui n’a pas assez de connaissances, ne peut pas être libre, parce qu’elle est prisonnière des forces qui la gouvernent et auxquelles elle se soumet sans s’en rendre compte.

Cependant, être un savant, avoir beaucoup de connaissances peut nous empêcher de fois de faire les choses qu’on veut. En effet, la connaissance peut révéler les mécanismes qui nous étaient auparavant cachés, celle-ci en quelque sorte réduit la liberté qu’on pensait avoir si on vit dans un illusion, bien sur. Les connaissances aident à voir mieux et comprendre la vie, mais dès fois on est le plus libre quand on ne pense pas à la réalité, ou on se demande, est-ce que la connaissance nous rend vraiment libre quand notre réalité et perspective ne sont pas toujours la vrai réalité et perspective. Kant dans son «Esthétique Transcendantale» nous dit que nous ne pouvons pas connaître les choses comme elles sont, mais seulement comme elles nous apparaissent: «Nous ne connaissons que notre mode de les percevoir,

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