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Accompagnement sur un temps clé

Étude de cas : Accompagnement sur un temps clé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Septembre 2018  •  Étude de cas  •  2 655 Mots (11 Pages)  •  1 740 Vues

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DF2 Accompagner la personne au quotidien et dans la proximité

INTRODUCTION :

Dans le cadre de ma formation d’accompagnante éducative et sociale spécialité domicile, j’ai effectué mon stage dans une structure d’aide à domicile. J’ai pu accompagner un couple, Monsieur & Madame B (pour protéger leur anonymat). Je me concentrerai sur Monsieur B.

J’ai adapté mon accompagnement auprès de ce bénéficiaire selon ses besoins fondamentaux : la toilette et l’habillage en assurant le confort, le bien-être et la sécurité physique de la personne.

Ces temps clés sont des moments privilégiés et intimes avec le bénéficiaire. Il nécessite une relation de respect, de confiance et une distance professionnelle.

PRESENTATION DE LA STRUCTURE :

C’est un groupe dont dépend l’agence basée à Annemasse, en Haute-Savoie, cette agence intervient auprès de personnes fragilisées ou dépendantes ainsi qu’aux côtés des familles et des personnels soignants pour apporter un service de qualité et permettre un maintien à domicile serein et accompagné.

 Cette structure appartient au secteur privé et ses prestations bénéficient d’avantages fiscaux pour leur financement.

PRESENTATION DE LA PERSONNE AIDEE ET DE SON LIEU DE VIE :

Monsieur B est né à paris le 8 octobre 1921 d’une fratrie composée de 3 frères dont il est l’ainé.

 Il est aujourd’hui âgé de 97 ans. Il est de grande taille, bien portant, les yeux clairs, il a le teint assez blanchâtre.

Les besoins perturbés de Mr B sont liés à son âge avancé.

- être propre et protéger ses téguments Mr b a besoin d’une aide totale pour se laver.

-Se vêtir et se dévêtir Mr B a une incapacité totale pour se vêtir/dévêtir.

 Cela signifie une aide complète a la toilette a l’habillage et déshabillage.  L’Objectif étant de maintenir une bonne hygiène corporelle, protéger son état cutané ainsi que de soigner son apparence afin de valoriser son estime.

En 1939, Monsieur B est étudiant à Paris, mais la France à cette époque déclare la guerre à l’Allemagne, il rejoint à ce moment-là, la résistance avec son jeune frère qui lui, décèdera peu de temps après torturé devant ses yeux le 16 Avril 1942.

Monsieur B sera déporté en janvier 1943 à Sachsenhausen. Lorsque s’achève la libération de la France au printemps 1945, Monsieur B transite dans un des centres de rapatriement qui ont été aménagés pour accueillir les déportés en Haute- Savoie à l’hôtel du château de Monnetier-Mornex (qui sert à l’époque d’établissement de convalescence pour les survivants de guerre) pour son rétablissement.

Dans ce même établissement il fera une rencontre avec une employée qui deviendra plus tard son épouse.

Ragaillardi et revigoré il revient avec sa jeune fiancée dans sa ville d’origine. Il rentre chez Renault ou il continuera ses études en cours du soir et sera diplômé. En 1948, il épousera Madame B et en 1954 naissance de leur fille, Mademoiselle B, ce sera leur unique enfant.

En 1970, Monsieur B est muté en Haute Savoie sur Annemasse. Ils déménagent alors et font construire une maison sur la commune de Vétraz-Monthoux ou ils résident encore à ce jour.

En 2002, monsieur B a 82 ans, on lui découvre un cancer de la prostate qui sera traité à temps et ne nécessitera pas d’opération.

Au début de l’année 2003 on décèle chez Monsieur B une surdité aux deux oreilles, il sera appareillé de différentes audioprothèses de 2003 à 2015. A partir de cette date il décidera de ne plus en porter.

Dans cette même année, il subira deux opérations de la cataracte en juillet et en septembre. Un glaucome sera également repéré dans le même temps.

Après cette période de rémission, Monsieur B décide de prendre sa retraite et de réaliser son rêve le plus cher : faire le tour du monde avec sa femme. Cependant selon leur fille, madame B ne serait pas aussi enthousiaste que lui…

Pourtant, ils partent plusieurs fois par année pour des semaines de voyages. Monsieur B a précieusement créé des albums souvenirs pour chacun d’eux.

Pendant ces années tous deux sortent, voient des amis pour des repas au restaurant. Ce sont de bons vivants et ils profitent de ces moments de joies et de fêtes avec beaucoup de sérénité.

En 2009, Madame B ne va pas bien alors s’en suit une batterie d’examens neurologiques qui conduiront au diagnostic : pathologie d’Alzheimer.

Fin 2015, leur fille qui réside tout près d’eux et qui leur apporte tous les soins et l’affection nécessaire à leur bien-être, perçoit une grande fatigue chez le couple. Elle décide de se rapprocher d’une structure de soins à domicile et demande une présence pour de l’accompagnement au quotidien ainsi que pour la prise des repas qui seront livrés. Elle instaure encore l’intervention d’une aide-ménagère qui sera présente deux fois par semaine.

En 2017, les auxiliaires de vie perçoivent une grande fatigabilité chez Monsieur B, il a de plus en plus de mal à se mouvoir et ne se déplace plus sans son déambulateur.

Leur fille se met en contact avec leur médecin de famille pour une demande de prise en charge d’aide à la toilette qui devra être réalisé par des aides-soignantes.


MOMENT CLE DU QUOTIDIEN :

Définition d’un temps clé : 

 Le temps clé est un moment essentiel de la vie quotidienne du bénéficiaire, qui permet de répondre aux besoins fondamentaux sur les plans physiques, physiologiques et psychologiques. Ces temps clés peuvent être : le lever, la toilette, le repas, l’élimination, ou encore le coucher etc.…

C’est un moment privilégié d’écoute, d’observation, d’échanges, propice à créer une relation de confiance entre l’accompagnante et le bénéficiaire. C’est également un moment pour stimuler, travailler l’autonomie, donner du sens, animer, et apporter du bien être aux personnes accompagnées.

Motivation du choix :

Petite toilette & habillage

J’ai choisi comme temps clé le moment de la toilette. C’est un moment très important qui répond à un besoin fondamental. Cela doit être fait au quotidien car selon moi il peut contribuer au bon déroulement de la journée. Il est donc nécessaire de le rendre le plus agréable possible. La toilette est un acte de soin d’hygiène et de la propreté du corps mais également elle assure le bien-être et le confort quotidien de la personne. Mon rôle est d’accompagner le bénéficiaire lors des soins pour valoriser son image, lui redonner confiance en lui, stimuler son autonomie, si la personne en a encore les capacités, en favorisant le relationnel et préservant sa pudeur. La toilette est l’un des moments où je peux lui consacrer plus de temps ce qui nous permet d’avoir un échange, favorise la communication verbale ou non verbale qui permet de mieux connaître la personne et ainsi créer une relation de confiance entre la professionnelle et la personne aidée. Pendant la toilette je peux constater son état physique (escarres, mycoses, douleurs…) et faire les soins préventifs nécessaires et son état psychologique (connaître la nuit qu’il a passé, son humeur, ses angoisses…)

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