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Maupassant, La Nuit

Commentaire d'arrêt : Maupassant, La Nuit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2017  •  Commentaire d'arrêt  •  1 742 Mots (7 Pages)  •  3 723 Vues

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Envoyé par Carole.

« La nuit »

                de Guy de MAUPASSANT

   

                                                                                     Idées générales pour un commentaire composé                                                                          

                                                                                     ou une explication de texte :

( Durant mon année de licence de lettres modernes (Université de LILLE III), j’ai rendu un commentaire composé d’un extrait de la nouvelle de MAUPASSANT, La nuit, dans le cadre de l’UE de littérature comparée intitulée « la représentation de la ville à la fin du XIX. En voici les grandes lignes…(note reçue : 14/20.)

*INTRODUCTION :

-Extrait de la nouvelle La Nuit de MAUPASSANT, le texte paraît en 1887, en pleine mouvance « fin de siècle », incarnée par des artistes et écrivains qui se détournent du réalisme et dont certains aspirent à un nouvel idéal pessimiste, voire nihiliste.

 A l’époque des premiers grands travaux psychiatriques, la littérature se tourne volontiers vers les « démons intérieurs » et les fantasmes, et les cours publics de CHARCOTattirent nombre d’écrivains parmi lesquels figure MAUPASSANT, dont les nouvelles fantastiques explorent souvent ces troubles intérieurs (cf La peur, Le Horla.)

- La Nuit dépeint l’errance du personnage-narrateur dans un Paris devenu méconnaissable sous le manteau nocturne, où le héros finit par « se perdre ». Mais le cadre fantastique de la nouvelle, sous-titrée « cauchemar », place le texte à la frontière du rêve et du surnaturel, obligeant le lecteur à s’interroger sur l’ « effectivité » du phénomène décrit : rêve ou réalité ? Et au-delà de cette simple question, l’errance est-elle due à une « réelle » altération des sens (explication rationnelle) ou à une illusion forcée, voire surnaturelle (domaine de l’irréel) ? Ou encore la force obscure qui pousse le héros au-delà des limites de la vie n’est-elle pas son propre inconscient cherchant à se délivrer du joug de la raison ?

- Plan possible : 3 axes d’analyse : ⇨aspect descriptif : « l’errance du personnage-narrateur à travers la ville et la nuit, errance caractérisée par la perte des repères spatio-temporels signalant la rupture avec le quotidien »                                                    

                                                       ⇨ aspect narratif : « mise en lumière de la stratégie narrative propre au genre fantastique, axée sur le traitement de l’angoisse, notamment à travers un jeu d’oppositions jour/nuit, et une évolution ou transformation (voire métamorphose)concomitante de la ville et du héros. »

                                                       ⇨ approfondissement : « dégager comment l’angoisse du héros se fait finalement « existentielle », le discours fantastique évoluant vers un « fantastique intérieur. »

* PASSAGES DU COMMENTAIRE :

  ( …)

-« Le texte de Maupassant bénéficie d’emblée d’un double ancrage spatio-temporel ; les premières lignes du passage évoquent l’Arc de triomphe et la ville qui s’endort. Le lecteur est « installé » dans le cadre « réaliste » de la ville de Paris à la tombée de la nuit. »

-« Mais bientôt, la promenade se transforme en une errance quasi ordonnée par une « force obscure » qui pousse le personnage à marcher encore et encore, jusqu’à se perdre. »(…) « les verbes de déplacement se succèdent pour rythmer l’avancée du personnage, le «  je narrateur » s’enfonce dans la ville et dans la nuit ; la question posée « où étais-je ? » indique la perte totale des repères spatiaux, signalant par là même la rupture avec le familier. »

-« Ses appels restent sans réponse et le personnage s’affole ; le rythme du texte s’accélère en même temps que le héros s’agite, les phrases sont plus brèves et évoquent la course saccadée du héros.(…) « L’errance se termine sur les quais, les verbes de mouvement disparaissent pour laisser place au verbe d’état « être » : « J’étais sur les quais. . »

...

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