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Les lettres persannes

Commentaire d'oeuvre : Les lettres persannes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 379 Mots (6 Pages)  •  773 Vues

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Lettres persanes  (1721),

MONTESQUIEU

Pb : En quoi la satire de la monarchie française est-elle efficace ?

Introduction :

           C’est au siècle des lumières que des philosophes contestataires vont proposer une vision satirique de notre société à travers des récits drolatiques et – c’est ici le cas – des œuvres épistolaires. MONTESQUIEU, de son vrai nom Charles DE SECONDAT publie anonymement, à Amsterdam en 1721 Les lettres persanes. Ce roman dénonce le travers de la société française. Dans la lettre, XXXVII, de nombreuses contradictions sont prêtées au roi créant parfois un effet comique. Nous nous demanderons de quelles manières la critique de la monarchie française est efficace. Pour ce faire, nous mettrons tout d’abord en évidence l’efficacité du regard étranger, puis comment la monarchie est moquée tout en utilisant l’implicite.

  1. L’efficacité du regard étranger

a) Le regard « exotique »

  • Champ lexical de l’orientalisme (---): « sultan » ; « usbek » ;…
  • Multiples allusions à la perse « le 7 de la lune de Maharran » (calendrier oriental)
  • Aspect de distanciation du regard étranger. Et ce regard permet alos de voir ce que nous ne voyons plus. [pic 3][pic 4]

  • Regard étranger = œil nouveau

b) Un regard ingénu (faussement naïf)

  • signes de naïveté, d’ingénuité : « nous n’avons point d’exemple dans nos histoire d’un monarque » et « on dit qu’il possède » l.1-2, 2 (naïveté d’écouter les rumeurs)
  • le Roi est présenté comme une véritable énigme : « j’y ai trouvé des contradictions qu’il m’est impossible de résoudre » (l.6-7) [pic 5]

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c) Une fausse objectivité

  • le point de vue est celui  d’un étranger
  • Démarche scientifique (ou empirique = qui s’appuie sur l’expérience et non sur la théorie): observe le phénomène sans le connaître, analyse et conclue.
  • Champs lexical de la démarche scientifique (---) : « étudié » ; « résoudre » ;…
  • Verbes modalisateurs : « il n’est, je crois » (l.14)  Ils servent à nuancer le discours selon l’impression veut produire sur le destinataire.
  • Usage du pronom indéfinie « on » qui rend le discours plus globale  bien moins risqué que « je », on ne sait pas qui parle. [pic 7]

[pic 8]

  1. La satire de la monarchie (ou de l’absolutisme)

a) Les contradictions du roi

  • Pleins d’antithèse juxtaposée par « ; » = conjonction de coordination (car)
  • Cette phrase longue avec un cycle périodique montre l’incohérence totale du monarque.
  • Parallélisme syntaxique : met en évidence les contradictions du roi, rythme la phrase créant ainsi un rythme binaire.
  • Donc les agissements du Roi paressent d’avantages incohérents.

b) La dénonciation du despotisme (= régime politique dan lequel un seul homme gouverne de façon arbitraire et autoritaire):

  • Champs lexical de la domination, souveraineté (---) : « gouverne » ; « armée ennemie » ;…
  • Comparaison du roi  un sultan arabe donc monarchie  dictature
  • Verbes de goût et d’opinion (---) : « souffrir » ;…[pic 9]

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  • Le pronom « il » est souvent en position anaphorique (début de phrase) [pic 11]

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  • L’auteur dénonce ici le despotisme car, les varies valeurs (courage, travail) ne sont ici pas mises sur un piédestal.
  • Adjectifs épithètes qui soulèvent des grandes valeurs mal vues aux yeux du roi. Pour ce dernier, les vraies valeurs sont l’argent, le luxe, l’ostentatoire (---) : « magnifique » ; « inépuisables » ;…
  • Culte de la personnalité, il s’admire.
  • Une partie de cet orgueil est récompensé car on se souviens de lui  stratégie puérile mais efficace.

c) La satire :

  • Le discours paraît élogieux : hyperboles (le roi est un génie, très haut grade, sultan,…) mais c’est pour mieux dénoncer qu’il ne l’est pas  sarcasme en littérature (faire croire le mieux pour dire le pire).
  • Cette éloge est totalement ironique.
  • Litote (l.2-3) : « le talent de se faire obéir »  sous entendu, il n’en a aucun.
  1. L’utilisation de l’implicite  

a) Un style périphrastique

  • utilise beaucoup de périphrases : « Le Roi de France » (l.1) = Louis XIV, « Une maîtresse qui en a 80 » (l.7-8) = Mme de Maintenon, « Palais » (l.24) = Versailles, « Un homme qui le déshabillé » (l.17) = courtisans.
  • Le but est de définir une chose sans la nommer  style signé
  • dénonciation codée sur l’injustice total de l’époque : pouvoir, argent, arbitraire.

 

b) L’intolérance politique et religieuse  

  • Clin d’œil destiné à des lecteurs cultivés.
  • (l.8-9) « Il la faut observer à la rigueur » janséniste différents Jésuites  double          critique :
  •  1. Par rapport au Roi qui est un mauvais catholique car infidélité : ¾ des enfants illégitimes.
  •  2. par rapport à l’ordre des janséniste qui prenaient une religion austère : allusion à Montesquieu qui prône les jésuites : donc ici : ça devient de la politique.

c) La gestion « financière » de l’état

  • Le roi et le royaume vivent au-dessus de leur moyen  MONTESQUIEU dénonce cet amour pour l’argent et pour l’ostentatoire.
  • Il critique vivement les guerres incessantes du Roi car elles coûtent très chères.
  • Antithèses (l.13-14) : richesse/pauvreté & prince/particulier

Conclusion :

Satire efficace car elle propose 3 points de vue :

  • Celui de l’étranger
  • Celui du roi
  • Celui de MONTESQUIEU

Grâce à eux, les contradictions du roi sont mises en relief de façon implicite.

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