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Introduction sur le théâtre

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Par   •  28 Décembre 2017  •  Cours  •  6 550 Mots (27 Pages)  •  915 Vues

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Introduction sur le théâtre

        Le théâtre est un genre un peu particulier. C’est le deuxième genre le plus ancien, apparu vers les années 520 av JC. Pour Aristote, qui est le théoricien de l’Antiquité, c’est le genre littéraire par excellence car la littérature c’est la représentation de la réalité, mimesis, et avec le théâtre on la met en scène en imitant les actes de la réalité. Impression de copier d’une manière vivante la réalité. Le XVIIème siècle est le siècle où il s’est le plus exprimé. On se trouve toutefois à la limite de la littérature avec le théâtre car comme l’a dit Ionesco : « Je ne fais pas de la littérature, je fais une chose tout à fait différente : je fais du théâtre ». L’idée de différence avec la littérature et que le théâtre se retrouverait à la marge de la littérature. Il y a une vraie difficulté pour le définir. La littérature s’appuie sur le latin, ça renvoi au mot lettre, donc à des choses écrites alors que le théâtre peut se faire sans texte (improvisation). La Commedia dell’arte est en partie un théâtre d’improvisation où chaque acteur est spécialisé dans un genre de personnage et un certain nombre d’intrigues. Il a une marge de manœuvre dans ses répliques, dans la longueur des scènes : si elles fonctionnent devant le public, l’acteur va continuer en improvisant. Étymologiquement, le théâtre vient du grec théatron qui vient lui-même d’un verbe : theamai qui veut dire contempler, ce sont les gradins d’où on contemple. Puis, les gradins sont devenus toute la structure du théâtre donc la salle de théâtre puis également le genre, le théâtre. Le théâtre renvoi aussi à spectacle, tout ce qui est effet visuel. Et donc ça ne renvoie pas à une activité visuelle comme la lecture. On est dans le visuel, donc à la marge. C’est un genre à la marge de la littérature mais qui reste toutefois important. Musset parle d’un spectacle dans un fauteuil. C’est une certaine forme de littérature. Enfin, une différence entre le théâtre et la littérature en général, c’est le fait que dans les autres genres littéraires, il y a un rapport direct avec le lecteur qui est seul avec son livre. Le théâtre, comme, il n’est pas fait pour être lu, s’adresse à un groupe de spectateurs. Il y a une expérience sociale qui s’ajoute avec ce lien au texte. En effet, la façon dont le public réagit à un impact pour l’individu et à notre réception de la pièce (ex : beaucoup de jeunes qui font du bruit dans la salle). Le metteur en scène, par ailleurs, prend en compte qu’il s’adresse à un groupe. Le théâtre a une dimension sociale, voir politique. On eut citer comme exemple la bataille d’Hernani où c’est à l’occasion d’une représentation théâtrale qu’il y a eu un événement social important. Il a donc un lien direct avec la réalité sociale. Par ailleurs, au XVIIème, on n’allait pas au théâtre pour la pièce mais pour se montrer, s’observer. Le spectacle avait lieu sur scène et dans la salle.

I/ Les origines du théâtre. 

1/ Des origines religieuses. 

a/ Le culte de Dionysos

        Le théâtre est avant tout une cérémonie religieuse en l’honneur de Dionysos.

        Ce dieu a une essence un peu particulière. Zeus a eu une aventure avec une mortelle, Sémélé. Héra dit à Sémélé qu’il ne l’aime pas vraiment, et lui dit qu’il faut lui demander de se montrer sous sa vraie forme. Elle le lui demande et est foudroyée. Il récupère le bébé et le met dans sa cuisse. C’est Dionysos. Il a un lien avec la cité de Thèbes. C’est la cité d’Œdipe, Antigone... Une fois grand, comme il est immortel, et qu’il est le plus jeune des Dieux, il veut conquérir la Grèce en imposant son culte. Or son domaine c’est la fête, le vin. Il s’entoure d’un cortège de femmes, les bacchantes qui vient de son nom Bacchus en latin. Il y a aussi les Satyres qui sont mi-homme mi- bouc. Quand les hommes se refusent de pratiquer son culte, Dionysos les plonge dans une folie meurtrière. C’est ce qui se passe quand il arrive à Thèbes et que le roi le refuse. Sa mère du roi prend alors son fils pour un animal qui va tuer et manger.

        Dionysos a un sceptre avec un bout de bois représentant le pouvoir et une pigne de pin en forme de tête d’enfant. Il a aussi un masque qui montre la dualité de ce culte qui peut prendre plusieurs visages (comme quand on boit).

        Les grandes Dionysies : autour du mois de septembre avec les vendanges. Côté festif où l’on boit, fait la fête mais aussi où l’on commémore les morts.

b/ « L’art Dionysiaque » et « l’art apollinien » (Nietzsche La naissance de la tragédie)

        Il y a des divinités qui donnent l’inspiration. Ce sont les Muses, Apollon mais aussi Dionysos qui sont liés à la conception du théâtre.

        Le domaine apollinien est un domaine solaire, on est en recherche de vérité, de grandeur, élévation. L’Homme est tiré vers une sorte de grandeur, vers une sorte de divinité. Chthonien : tout ce qui est obscure, en profondeur, monstrueux ; donc l’inverse de l’apollinien. C’est le délire dionysiaque. C’est de l’ordre de l’impulsion destructrice, de la passion. On se rend compte que ce sont ces thèmes-là, la passion, impulsion, qui sont présents dans la tragédie. Elle ne nous montre pas l’être humain dans toute sa grandeur, au contraire ce ne sont pas des personnages équilibrés.

        

        c/ Thespis : du dithyrambe à la naissance du théâtre.

        La majorité des cultes rendus à Dionysos dans les villes se faisaient en constituant une procession religieuse avec un chef qui passait partout dans la ville en chantant et s’arrêtait sur la place principale de la ville où il y avait un autel pour les sacrifices. Une fois sur cette place, le chef, le Coryphée, montait sur l’autel pour raconter les exploits de Dionysos. Il y avait une sorte de double voix car le Coryphée racontait ses exploits et les autres commentaient en exagérant ses exploits. Le contenu de ce dithyrambe se voulait de faire l’éloge de façon exagérée à ce dieu.

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