Le soleil de la domination cérébrale

Le soleil de la domination cérébrale

Et si, pour une fois, ni l’un ni l’autre n’avaient raison ? La manipulation serait alors le véritable qualificatif de ce pouvoir qui transforme à chaque instant le mal du peuple en un conte de fée empoisonné.
Un patriote qui trahit sa mission et discrimine ses propres compatriotes renie l’essence même du patriotisme et perd toute légitimité. Pourtant, le peuple concerné ignore ces faits, enveloppé dans une brume d’illusions.
Il marche tête baissée, les jambes pliées, criant « souveraineté » pendant qu’on l’efface jour après jour de la liste des personnes morales. Hélas, il ne voit rien : sa souffrance l’aveugle encore plus, le condamnant à l’impuissance face à ceux qui manipulent sa douleur pour en faire une arme.
Ce pouvoir nous force à croire, à nous Maliens, que sa domination est notre destinée, notre essence. D’un côté, chaque soir, mon intuition me marmonne leur manipulation, leur mensonge, leur victimisation.
Tant d’années passées à hurler « à bas la France », à désigner l’Occident comme un ennemi. Mais aujourd’hui, que constatons-nous vraiment ? La France est-elle encore là ? Est-elle toujours cette épine absurde qui faisait échouer nos projets de développement, nos ambitions, nos dévouements ?
Ce pouvoir ne sait que nous rappeler le mal des autres, les erreurs des précédents, des discours discriminatoires déguisés en nouveaux sujets pour nous détourner de l’essentiel, pour mieux cacher sa propre incompétence.
Et pendant ce temps, chacun cherche à savoir qui est notre ennemi, qui nous tire vers le bas, pendant que l’ennemi véritable est déjà là, parmi nous, se dissimulant derrière des discours creux et inefficaces.
Je ne me souviens plus du temps où un discours engageant, même grotesque, a réellement construit une nation. Rien que des mots, des intonations, la trahison en héritage.
Ils arrachent des pères, sous prétexte que, selon eux, le « roi soleil » serait devenu l’ennemi du Mali, après avoir appelé le peuple à réclamer le développement et la fin de cette guerre qui rôde à Bamako et dans ses alentours.
Ces pères de famille enfermés, croyez-vous qu’ils détestent leur pays ? Croyez-vous que vous aimiez ce pays plus que nous, nous qui déclarons la guerre à ce pouvoir touffu et inébranlable, grâce à son habileté dans l’art de la manipulation ?
Des femmes sont violées sous les yeux de leurs époux, des familles brisées par la violence et le silence complice du pouvoir.
Pourtant, on nous raconte chaque jour de nouveaux contes, on habille la souffrance de féérie pour masquer le chaos.

Mais le peuple ne peut survivre sans vérité : il doit se reconnaître dans son histoire, pas dans la manipulation ou la soumission.
Le véritable soleil du Mali doit briller par le courage et l’humanité pas par la domination cérébrale, la duplicité, ou la répression aveugle.

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