Les comptes des sociétés non financières
Dissertation : Les comptes des sociétés non financières. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar melmel33 • 26 Avril 2025 • Dissertation • 1 300 Mots (6 Pages) • 8 Vues
Accroche : « En 2022, les sociétés non financières ont généré 62 % de la valeur ajoutée brute en France, soulignant leur rôle central dans l'économie. Cependant, leur contribution à la richesse soulève des questions sur le partage de la valeur créée et leur impact sur l'avenir économique et social. »
Les sociétés non financières (SNF) occupent une place majeure dans l’économie. Ce sont des unités institutionnelles produisant des biens et services non financiers à titre de production marchande, c’est-à-dire destinés à être vendus sur un marché à un prix significatif. Ces sociétés sont de tailles et variés : on y retrouve aussi bien des très petites entreprises (TPE), des petites et moyennes entreprises (PME), que des grandes entreprises, cotées ou non. Le champ est donc plus large que celui des grandes entreprises seulement.
Le rôle des SNF est fondamental car elles sont à la fois créatrices de richesse (à travers la production), agents de répartition de cette richesse (via la distribution des revenus), et acteurs du financement de l’économie. Mais depuis plusieurs décennies, la manière dont elles partagent cette richesse suscite des débats croissants.
I. Les SNF, piliers de la production marchande et de la dynamique économique:
a . Des acteurs centraux de la production de biens et services
En comptabilité nationale, on parle de « sociétés » plutôt que d’« entreprises » afin de désigner des unités institutionnelles bien identifiées. Les sociétés non financières sont au cœur de la production de biens et services marchands. Elles génèrent une part majeure de la valeur ajoutée dans le pays.
En 2022, les SNF ont ainsi produit 62 % de la valeur ajoutée brute (VAB) en France. Cela témoigne de leur importance dans l’économie, puisqu’elles représentent la majorité de la richesse créée.
b . La production marchande et les opérations de répartition
La production marchande est définie comme toute production vendue ou destinée à être vendue à un prix couvrant au moins 50 % des coûts de production. Il ne s’agit donc pas nécessairement d’un but lucratif. La production marchande des SNF donne lieu à une création de valeur mesurée par la VAB, c’est-à-dire la richesse effectivement créée par l’entreprise, après avoir soustrait les consommations intermédiaires de la production. Cette valeur ajoutée est ensuite répartie entre les différents acteurs économiques : une partie revient aux salariés sous forme de rémunérations (salaires + cotisations sociales), une autre à l’État sous forme d’impôts sur la production, et enfin, une part constitue l’excédent brut d’exploitation (EBE) qui revient à l’entreprise.
Les SNF jouent donc un rôle fondamental dans les opérations de répartition : elles versent des revenus aux ménages (salaires, dividendes), à l’État (impôts), et peuvent aussi financer l’investissement productif ou la distribution de revenus financiers. Les SNF participent aussi aux opérations de financement. Elles peuvent financer leurs investissements de manière interne, via l’autofinancement (en réutilisant leur EBE), ou de manière externe, en empruntant (prêts bancaires ou émissions obligataires) ou en levant des fonds sur les marchés (émissions d’actions).
c. Des agents de financement aux choix stratégiques multiples
Leur taux d’épargne, qui mesure la part de l’EBE non utilisée pour verser des revenus financiers ou payer des impôts, s’élevait à 23 % en 2022. Cette épargne peut ensuite être utilisée pour investir ou accumuler des actifs financiers.
La croissance de leur VAB témoigne d’ailleurs de cette capacité à contribuer au développement économique : depuis 2008, la VAB des SNF a augmenté de 23 % en volume, malgré les chocs successifs (crise financière, crise sanitaire, inflation). Cela souligne leur résilience et leur rôle moteur dans la dynamique économique de long terme. Cette progression reflète l’adaptation des entreprises aux nouvelles conditions économiques et technologiques.
II. Le partage de la valeur ajoutée : entre mobilisation des facteurs et logiques de rentabilité:
a. Une création de richesse reposant sur le travail et le capital
Les SNF mobilisent le travail et le capital pour créer de la valeur ajoutée
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