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Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité

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Par   •  6 Octobre 2023  •  Dissertation  •  1 970 Mots (8 Pages)  •  94 Vues

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Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité.

L’homme se définit par la perfectibilité et la liberté.

Dans ce texte, rousseau tente d’approcher la nature de l’homme qu’il oppose à celle de l’animal. Si tous deux sont mus par leurs sens et par  la loi du besoin, seul l’homme est capable de s’écarter de la nature et capable de d’affirmer dans sa liberté, ce qui peut le rend responsable de ses mérites et de ses fautes également.

Dans la première partie du texte, Rousseau précise la différence entre la liberté et l’instinct, l’animal ne pouvant s’écarter de la loi que lui fixe la nature et  pourvoyant à sa conservation.

Dans la seconde partie,( tout animal a des idées car il a des sens ) Rousseau montre que les idées peuvent s’expliquer mécaniquement alors que la liberté de l’homme l’amène à la conscience de sa liberté, de sa pensée et de sa volonté.

Dans la dernière partie, il montre que grâce à sa faculté de se perfectionner, l’homme peut progresser dans l’acquisition des découvertes et des connaissances et constituer une culture acquise,  sous forme de science ou d‘éducation, alors que l’animal recommence toujours à zéro.

L’homme et l’animal sont des machines ingénieuses à qui la nature a donné des sens pour se remonter. Une machine obéit à certains mécanismes tout en donnant l’illusion de la spontanéité comme dans une montre composée de rouages qui permettent la transmission de la quantité de mouvement grâce à la force accumulée dans le ressort. La montre mécanique obéit au principe d’inertie, à un mécanisme causal. C’est la disposition de pièces qui cause le mouvement. Les sens permettent à la machine de se remonter elle-même. Les sens sont les stimuli de la machine, car nous recherchons ce qui nous plait et rejetons ce qui est pénible ou douloureux.  Le principe du plaisir et de la douleur permet naturellement de savoir ce qui nous convient et de s’écarter de ce qu’on a en aversion.  Les sens sont comme le ressort de la montre. Ils indiquent à l’être vivant ce qui pourrait le détruire ou le conserver comme la faim ou les autres sens qui peuvent permettre de signaler le danger par  la vue ou le toucher. Nous sommes une machine car nous ne choisissons pas la faim ou la douleur, l’impression des couleurs, nous sommes affectés malgré nous par nos sens et nous dépendons d’eux. Ils nous transmettent des images des choses pour former des idées.  Cependant, l’animal est déterminé par l’instinct, la nature fait tout dans les opérations de la bête. L’animal ne s’écarte pas de la règle que la nature lui prescrit. Il est déterminé par l’instinct, il agit par des comportements pré adapté à un but. Comme les abeilles qui suivent la butineuse dans la direction du butin indiqué par la danse. L‘abeille ne répond pas à la danse par un signe et ne compose pas un message inédit. Elle obéit à un signal, car elle est déterminée dans ses mouvements par la survie et agit nécessairement avec le comportement pré adapté à la situation sans pouvoir rejeter ce que la nature a prévu. L’absence de volonté et semble-t-il de conscience de la bête implique qu’elle n’agit pas toujours à son avantage car elle ne peut s’écarter du stimulus de l’instinct comme le pigeons qui meurent de faim devant un plat de viande car ils sont déterminés à manger du grain. Alors que l’homme décide et pratique lui-même tout ce qui contribue à sa survie. L’homme concourt à ses opérations en qualité d’agent libre. Il n’est pas objet de la nature, mais agent libre, en tant qu’il se représente et est présent à la situation, il va réfléchir par expérience ou art à une solution pour régler le problème auquel il est confronté. De même que l’animal, l’homme est déterminé par des besoins mais se représente les manques et réfléchit à la façon d’y pourvoir car il en prend conscience. Il va donc découvrir la culture, l’art de fabriquer des instruments. Il pourra choisir la forme, la fin et les moyens de ses actes. De même sa volonté suit une règle qu’il se donne à lui-même.   Mais   cela implique aussi qu’il peut, par souci de liberté, agir à son détriment, d’une façon passionnelle. Cependant agir par une liberté consciente et non par le déterminisme des de sens seulement, cela implique la raison et la délibération, la conscience de la finalité qui accompagne le choix. Et rend l’homme responsable de ses actes. L’homme peut s’écarter de ce que la nature lui prescrit car il a un rapport symbolique au monde. Il remplace le besoin de manger par le gout. Il peut agir contre la prudence pour exercer sa volonté ou pour signifier certains comportements. Il peut se livrer à des excès. L’esprit déprave les sens. L’homme peut agir par l’imagination en se souvenant d’un plaisir passé et en espérant un bien futur.

C’est la perfectibilité et non les idées en elles-mêmes qui distinguent l’homme de l’animal. Il n’y pas de différence d’espèce entre l’homme te l’animal car le mécanisme  des sens explique la formation  empirique des idées  .Après avoir vu un nombre indéfini d’individus, nous  allons simplifier les caractères communs des humains perçus, les différences et les ressemblances pour concevoir le concept d’homme comme espèce. L’animal reçoit des impressions sensibles et peut aussi classer les données de l’expérience en concepts en réfléchissant sur ses impressions. Il a aussi des représentations des choses, les images des objets s’imprimant sur sa rétine et produisant des idées , celles dépendant notamment de sa conservation comme  la faim ou l’acte de repousser le danger, d’élaborer des outils simples ou des ruses manifestant une forme d’intelligence. Comme le perroquet de Locke capable de répondre à propos et d’expliquer son travail en une langue apprise.

Mais le mécanisme des sens se lie à l’instinct chez l’animal car le stimulus des sens détermine une réaction nécessaire. Comme la vue de la proie qui déclenche la course du prédateur. La physique explique le mécanisme des sens,  la formation des idées  . On peut expliquer l’idée de faim par la sensation de la faim ou l’idée de montagne d’or par la vue de l’or et celle de la montagne L’idée de l’ordre peut naitre de l’accumulation des images des choses de même genre mais d’espèces différentes comme des arbres.  Cependant  L’homme a conscience de ses impressions car il a la liberté d’y céder ou d’y résister. Dans la puissance de vouloir ou de choisir, on trouve des actes spirituels, l’homme réfléchit sur ses impressions. Il réfléchit sur les raisons du choix, se représente la fin de ses actes et se réfléchit lui-même par lui-même  comme sujet libre et conscient. La conscience d’acquiescer ou de résister fait naitre la spiritualité de son âme.  La conscience de sa liberté fait naitre la pensée libre, la pensée métaphysique de la liberté. En effet, être libre c’est échapper au déterminisme des motifs et du passé. C’est échapper à la loi naturelle de la causalité pour s’affirmer comme sujet , comme personne , comme esprit , qui pense par lui-même .   Le sentiment de soi comme conscience , comme sujet libre implique que l’homme au cours de l’histoire , du développement de l’espèce va être l’auteur de tout ce qu’il se donne à lui-même , tout son développement relevant de l’art et de la culture.

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