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Exposé sur Voltaire

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Par   •  17 Octobre 2017  •  Cours  •  1 394 Mots (6 Pages)  •  1 297 Vues

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Voltaire est parmi les pionniers de l’historiographie moderne : il est le premier à vouloir introduire dans la réflexion historique dans la considération des mœurs.

Il est pris en flagrant délit de déformation de l’Histoire pourtant : il pourrait laisser entendre que les Anglais ont gagné la guerre de succession.

Mais la clef est là : ce que veut dire Voltaire, c’est que l’Histoire, le temps n’a pas d’importance.

Plus que l’Inquisition, c’est le mouvement anti-philosophique est aussi visé : il s’appuie aussi sur l’Eglise. On peut penser aux jésuites, etc.

Voltaire rapproche les ennemis des philosophes de forces qui paraissent anachroniques, archaïques, en les faisant paraître comme des gens qui ont un siècle de retard.

↪ la liberté de penser a tout de même progressé.

C’est une façon de déplacer la scène véritable de la pensée voltairienne vers une pensée fictive.

C’est la fiction exotique qui suggère qu’on parle de choses qui suggèrent un ailleurs, et on s’autorise davantage à dire des choses prenant plus de forces : là même où le philosophe écrit et vit.

Il fait croire qu’il est dangereux de parler à l’heure où il parle même quand ce n’est plus tout à fait vrai.

Tout est fait dans l’article pour laisser entendre que l’Inquisition aurait laissé des résidus en France, dans un pays qui se considère peut-être déjà trop tôt comme le pays des Lumières, alors que l’Inquisition est déjà presque finie en Espagne.

Ce qui montre que l’on s’amuse avec la réalité, c’est que le discours est entièrement et absolument désopilant. Ce texte va loin dans la satire, et est une scène de farce. Pourtant il met face à face deux personnages aussi éloignés que l’on peut l’imaginer, même si on les replace dans le cadre du théâtre.

D’une part, un héros, un homme d’action muni des valeurs héroïques traditionnelles comme dans les personnages de Corneille.

De l’autre, Médroso, qui tombe de son cheval à une lieue du champ de bataille (6km) alors que les canons ne tirent qu’à 800m. Il tombe derrière les bagages, là où l’on place traditionnellement les femmes à la guerre. C’est un lâche.

Ici, ce personnage est même encore plus ridiculisé par le titre qu’il porte : le titre de Comte. En effet, il n’est absolument pas en concordance avec le titre qu’il porte.

=> C’est donc la rencontre des contraires ; c’est ce qui fonctionne tout particulièrement dans la farce au théâtre.

Il est « tombé de cheval derrière les bagages » : c’est grotesque, c’est l’expression des formes les plus dégradées du comique.
Médroso, ça fait aussi Merdoso. La scatologie est aussi un élément de la farce.

Ici, on s’adresse à un public qui n’a pas lu l’Encyclopédie : il faut faire réagir le public comme le fait à l’origine le théâtre de la farce, qui s’adresse au peuple, et rend de plus en plus visible des choses extrêmement simples, tellement simples que l’on n’ose même pas les rappeler.

Voltaire veut-il s’en prendre à l’Inquisition, les autorités répressives ?

Ce n’est pas de l’Inquisition que l’on se moque, mais de Médroso, beaucoup plus que les inquisiteurs.

Le tyran est toujours moins fort que le peuple qu’il tyrannise : il faut donc que le peuple en prenne conscience pour que la tyrannie s’effondre.

Comme Voltaire veut le montrer ici, le problème n’est pas dans les institutions, mais dans l’individu même. Un esclave n’est pas simplement une victime. La liberté de penser n’est pas quelque chose qui se donne, mais quelque chose qui agit. Il ne faut pas que l’on décrète la liberté de penser, mais il faut que chacun pense.

Sous des airs extrêmement légers, Voltaire traite en quelques lignes des volumes entiers de philosophie.

Selon Descartes, en apparence, le philosophe doit adopter les usages du monde où il vit, pour s’assurer une liberté par provision. Je dois veiller à rester libre de mon corps pour l’être dans ma pensée, ce qui ne m’empêche pas dans mon intimité de rejeter ce que je considère comme des erreurs, de penser ce que je veux.

Voltaire raisonne en homme d’un autre siècle : la liberté de pensée n’est pas réservée à l’intellectuel pour lui, ni aux philosophes, ni à la sphère intime : c’est une liberté qui se montre, une liberté qui s’utilise et qui se partage.

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