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Étude du poème Aymerillot de Victor Hugo

Note de Recherches : Étude du poème Aymerillot de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2015  •  1 028 Mots (5 Pages)  •  4 528 Vues

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Le genre de la poésie est le plus souvent rattaché au registre lyrique, l'expression des sentiments de l'auteur ou épique, éloge d'un héros . Ce n'est qu'en partie le cas, ici dans ce poème, «Aymerillot» tiré d'un recueil symbolique, La légende des siècles écrit par un grand poète, dramaturge et homme politique du XIXème siècle : Victor Hugo. Ce poème en alexandrins nous conte la défaite du roi des Francs en Espagne , Charlemagne, puis son désir de prendre la ville de Narbonne. Les passages à étudier nous racontent la demande de Charlemagne à ses comtes ayant fait la guerre avec lui d’assiéger Narbonne ainsi que la réponse faite par ceux-ci. Dans le premier extrait, le roi sollicite le comte de Gand, ensuite, il propose au comte d'Eustache de Nancy de prendre cette ville. Grâce à ce texte, nous pourrons nous demander comment le registre est mis au service d'une réflexion Hugolienne sur le pouvoir et la condition humaine. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la délibération dans ces extraits. Ensuite, nous verrons le registre satirique omniprésent amenant cette réflexion sur le pouvoir et la condition humaine.

Premièrement, on peut voir dans cet deux extraits la présence de l'argumentation. En effet, les comtes et Charlemagne délibèrent sur leur volonté de prendre ou non Narbonne. Dans le premier extrait (v.123-157), le roi utilise des arguments d'expérience fondés sur des anecdotes et des exemples concrets du passé comme nous le prouve la présence du passé simple de l'indicatif «tu mis» (v.124) ou encore l'imparfait de l'indicatif «nous étions» (v.132). De plus, Charlemagne utilise le registre laudatif pour décrire le comte comme nous le montre la périphrase «Le péril fut toujours de toi bien accueilli» (v.135) désignant en fait son courage. Charles le Grand nous montre également les valeurs du comte qui sont pour le sens commun de grandes valeurs comme sa fidélité montrée par la négation «jamais» (v.128) devant «trahison» (v.128) mais aussi son «audace» (v.126). Charlemagne utilise également un argument d'autorité. En effet, par l'expression «prends Narbonne, et je t'en fais bailli» (v.136), il montre son pouvoir car un bailli à cette époque est un rôle important. Il s'agit du chef de la noblesse d'un district, l'équivalent du département à notre époque. Pour le second comte, Eustache de Nancy, Charlemagne prend le parti d'une autre stratégie argumentative. En effet, il décrit tout d'abord la ville de Narbonne comme si elle était un personnage à part entière. Il montre sa résistance et la difficulté à l’assiéger. Cependant, en faisant l'éloge de cette ville, il fait en réalité l'éloge du comte car il le croit pouvoir prendre cette ville. Il utilise également une métaphore avec l' «oiseau de proie» (v.156) puis, celle-ci est filée avec l'expression «grand aigle» (v.164). Ce procédé permet de montrer le comte comme un héro et de montrer une image sacrée à Eustache de Nancy. Cependant, les comtes renvoient une

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image péjorative, presque pathétique contrairement à leur portrait dessiné par le roi. En effet, Eustache de Nancy reprend la métaphore filée mais de façon différente. Il se compare à un «pigeon»

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