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Victor Hugo Ruy Blas

Rapports de Stage : Victor Hugo Ruy Blas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2012  •  2 139 Mots (9 Pages)  •  1 176 Vues

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‘’Ruy Blas’’

(1838)

drame en cinq actes et en vers de Victor HUGO

pour lequel on trouve un résumé

puis successivement l’examen de :

l’intérêt de l’action (page 3)

l’intérêt littéraire (page 3)

l’intérêt documentaire (page 4)

l’intérêt psychologique (page 4)

l’intérêt philosophique (page 4)

la destinée de l’œuvre (page 5)

Bonne lecture !

Acte I. “Don Saluste”

En 169..., à Madrid, Don Salluste de Bazan, grand seigneur et ministre, va quitter la cour parce qu’il est en disgrâce, la jeune reine n’ayant pas apprécié un de ses écarts de conduite. Il médite de se venger et a convoqué à cet effet son cousin, Don César de Bazan, grand seigneur dévoyé, connu dans la bohème sous le nom de Zafari. Mais, apprenant qu'il s'agit de se venger d'une femme, Don César qui, dans sa dégradation, est resté chevaleresque, refuse avec indignation. Aussi Don Salluste le fait-il arrrêter et livrer aux pirates barbaresques. Mais il a surpris une extraordinaire confidence de son ambitieux valet, Ruy Blas, à Zafari : le laquais est amoureux de la reine d'Espagne ! Cette passion va servir les sombres desseins de Don Salluste : présentant Ruy Blas à la cour sous le nom de Don César, grand d'Espagne, il l’engage dans cette entreprise infâme, lui ordonnant «de plaire à cette femme et d'être son amant».

Acte II. “La reine d'Espagne”

Cloîtrée dans son palais, Maria de Neubourg s'ennuie ; elle rêve au mystérieux inconnu qui lui fait parvenir, au péril de sa vie, les fleurs qu'elle aime ; le dernier bouquet était même accompagné d'une lettre d'amour. Le roi lui donne pour écuyer un jeune seigneur, Don César, en qui elle devine l'auteur de la lettre, ne pouvant dissimuler son émotion. Jaloux, le vieux Don Guritan provoque en duel Don César-Ruy Blas. Pour sauver celui-ci, la reine écarte Don Guritan.

Acte III. “Ruy Blas”

«Heureux, aimé, vainqueur ! Duc d’Olmedo, l’Espagne à mes pieds, j’ai son coeur !» s’écrie Ruy Blas qui, en effet, par la faveur de la reine, est devenu duc d’Olmedo, chevalier de la Toison d’or, secrétaire universel et premier ministre. Son amour lui donnant du génie, il tente de régénérer l'Espagne. Dans une tirade véhémente (« Bon appétit ! messieurs ! »), il apostrophe durement les ministres prévaricateurs qui se partagent les profits de l’empire, leur reproche leur corruption. La reine l'a entendu : sensible à tant de grandeur et de pureté, elle, que délaisse son époux, s’éprend de Ruy Blas et lui fait l’aveu de son amour. Mais Don Salluste est de retour : il raille Ruy Blas de se prendre au sérieux et l'humilie cruellement. Sans savoir encore ce que trame ce misérable, Ruy Blas tremble pour la reine.

Acte IV. “Don César”

Brusque détente : le vrai Don César a échappé aux Barbaresques ; il tombe par la cheminée... dans le logis secret du faux Don César : d'où une série de quiproquos du plus haut comique, exploités avec verve par César-Zafàri. Son intervention va-t-elle sauver Ruy Blas et la reine? Non : Don Salluste paraît et fait arrêter son cousin.

Acte V. “Le tigre et le lion”

Utilisant un billet qu'il avait fait écrire par Ruy Blas à l'acte Il, Don Salluste convie les bien-aimés à un rendez-vous galant dans sa maison privée. Mais c’est un guet-apens. À la reine qui est d’abord seule, il révèle que celui qu’elle aime est un laquais. Surprise par lui en compagnie de Ruy Blas, elle sera déshonorée ; il lui offre de renoncer au trône et de partir avec «Don César». Mais, tandis que le traître savoure son triomphe, Ruy Blas survient, ferme au verrou la porte de la pièce ; puis, revenant sans bruit derrière Son Salluste, il lui arrache son épée. Ce coup de théâtre renverse la situation : le valet bafoué, complice malgré lui d’un atroce complot contre la femme qu’il aime, devient soudain le Justicier et, avant de le tuer, il assène à Don Salluste :

«Monseigneur, nous faisons un assemblage infâme :

J’ai l’habit d’un laquais et vous en avez l’âme».

Lorsque Ruy Blas reparaît, la reine refuse de lui pardonner. Alors il s’empoisonne. La reine, désespérée, lui crie qu’elle lui pardonne et qu’elle l’aime. «Si j’avais pardonné?» demande-t-elle. «J’aurais agi de même» répond le héros qui meurt content car la reine, en l’étreignant une dernièrre fois, ne l’a plus appelé Don César mais Ruy Blas.

Analyse

Intérêt de l’action

L’idée d’un laquais amoureux d’une reine serait venue à Victor Hugo à la lecture des “Confessions” de Jean-Jacques Rousseau. Mais il n’en a retenu que l’aspect le plus linéaire et non cette vie souterraine et obscure qui bouillonne chez l’auteur du XVIIIe siècle.

La pièce, qui est une pièce éclatante, à éclats, est pourtant sobrement construite sur une intrigue, certes peu vraisemblable, mais unique et serrée, l'action ne cessant, par un effet de gradation, sans excès de diversions, de se tendre du commencement au dénouement qui est frappant. Victor Hugo a indiqué lui-même qu’il avait, cette fois, préféré «un effet de gradation plutôt que d’étonnement».

L’action est mélodramatique, car, tout au long, pèse une menace obsédante, la vengeance machiavélique de Don Salluste qui poursuit la reine d'une haine implacable et ne considère Ruy Blas que comme un vil instrument. L'éclat du drame d'amour s'en trouve rehaussé ; passion émouvante et bien romantique, cet amour d'un laquais pour une reine a le charme douloureux des rêves impossibles. C'est par un trait de grotesque tragique qu’un sort absurde a donné à Ruy Blas, avec une âme sublime, l'état

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