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Victor Hugo, La déchéance De Fantine, Les Misérables

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Par   •  4 Mars 2015  •  1 399 Mots (6 Pages)  •  7 700 Vues

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INTRODUCTION

Le roman Les Misérables a été écrit en 1862 par Victor Hugo, écrivain français très engagé dans la lutte pour une meilleure condition du peuple. Il domine dans tous les genres et il a eu un énorme succès de son vivant, il s'est engagé dans le problème de la misère en tant que écrivain et député. Dans cette oeuvre, Victor Hugo met sa plume au service de la dénonciation de la misère en retraçant le parcours de plusieurs misérables comme Jean Valjean, Fantine, Cosette et Gavroche. Le passage étudié décrit la longue descente aux enfers de Fantine qui a perdu son poste à l'usine et qui doit de l'argent à un couple d'aubergiste malhonnête, les Thénardier qui sont loin de s'occuper de sa fille Cosette mais qui plutôt la maltraitent. Fantine a donc vendu ses cheveux, puis ses deux dents pour payer les frais d'une maladie inventée par ces derniers.

DEVELOPPEMENT

I - Fantine est une femme qui souffre

a) elle souffre d'une déchéance matérielle

Hugo nous plante le décor de son cadre de vie. « Cellule », « mansarde […] sous le toit » et « galetas » (l.18-19), une accumulation de noms à connotation négative montrant la pauvreté de l’habitation de Fantine. Il évoque le mobilier lorsqu’il écrit « une loque qu’elle appelait sa couverture, un matelas à terre et une chaise dépaillée » (l.22-23). Grâce à cette nouvelle accumulation de noms péjoratifs, il prouve que la pauvreté est très profonde

Par le parallélisme de la phrase « Elle avait perdu la honte, elle perdit la coquetterie » (l.27), Hugo nous indique que la jeune femme est en train de tout perdre. Il illustre ses propos en évoquant les vêtement de Fantine, ce qu’il fait en utilisant les termes négatifs « vieux et usé », « se déchirai[t] » (l.31-32) à propos du corset, « sales » (l.28) à propos des bonnets et « us[és] » à propos des talons.

Le dénuement de Fantine ne s’arrête donc pas aux lieux de vie mais est également visible sur elle-même. De plus, cette situation ne cesse de s’aggraver comme nous le montre la répétition de négations « elle n’avait plus » (l.22) et « elle ne raccommodait plus » (l.29).

b) Fantine est touché par la misère physiquement et psychologiquement

Elle abandonne la part de féminité qui lui restait comme le montre la phrase « elle perdit la coquetterie » (l.27). Le fait qu’elle « jet[te] » son miroir » (l.17) est symbolique et prouve qu’elle renonce à faire attention à son image. Cette action indique également le début de sa déchéance morale.

 Fantine a les « yeux très brillants » (l.36) ce qui est signe de fièvre et qu’elle « touss[e] beaucoup » (l.37). Elle est donc malade, peut-être gravement. Elle a aussi « une douleur fixe dans l’épaule » (l.36). Toutes ces atteintes physiques renforcent l’aspect misérable de la jeune femme, déjà amorcé par l’état de ses vêtements.

Elle perd finalement toute dignité lorsqu’elle se prostitue, cette action étant désignée par le terme général « en vendant le reste » (l.54).

Transition

Fantine nous apparaît comme une mère exemplaire, entièrement dévouée à son enfant et prête à tout pour son bonheur. Il est alors difficile de comprendre ce qui explique sa déchéance, si elle n'en est pas responsable, au delà de sa naïveté. Selon Hugo, c'est la société entière qu'il faut accuser de tout ce qui frappe Fantine.

II - Fantine est une femme victime de la fatalité sociale, emblématique de sa condition d'ouvrière du XIXème siècle

a) Appartenance à cette catégorie de femmes ouvrières prisonnières de leur condition, et de ceux qui les emploient

-Nous voyons que Fantine est enfermée dans ce monde professionnel et social hostile. Tout d’abord, elle passe son temps à travailler, comme le montre l’indication de temps « dix-sept heures par jour ».Nous savons également qu’elle le fait pour gagner assez d’argent pour se sortir de cette situation.

La mise en rapport du nombre d’heures de travail et du salaire aux lignes 41-42 « Dix-sept heures de travail et neuf sous par jour » montre l’exploitation qu’elle subit. En effet, son seul horizon est le travail comme le montre la répétition des termes « travailler » et « travail » ainsi que « jour » et « journée ».  on retrouve souvent les sommes dues ou gagnées comme « neuf sous » (l.42), « cent francs » (l.48) ou « cent sous ». Sa vie tourne autour du travail et de l’argent. 

Elle

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