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Commentaire Littéraire sur le roman Les Misérables de Victor Hugo: La Descente De Fantine

Dissertation : Commentaire Littéraire sur le roman Les Misérables de Victor Hugo: La Descente De Fantine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2015  •  969 Mots (4 Pages)  •  6 429 Vues

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Le roman Les Misérables a été écrit en 1862 par Victor Hugo, écrivain français très engagé dans la lutte pour une meilleure condition du peuple. Dans cet extrait, il s’attarde sur le cas de Fantine, femme du peuple qui se bat pour subsister et assurer un avenir à sa fille. Nous allons nous demander comment, à travers ce personnage féminin, l’auteur dénonce le sort des femmes du peuple au XIXe siècle. Il nous décrit tout d’abord la déchéance de Fantine puis se pose en juge de la société, responsable, selon lui, de la misère de la jeune femme.

Nous pouvons nous apercevoir que Fantine est victime de la déchéance et vit dans la misère.

Cette misère est tout d’abord matérielle. Hugo nous plante le décor de son cadre de vie. « Cellule », « mansarde […] sous le toit » et « galetas » (l.18-19), une accumulation de noms à connotation négative montrant la pauvreté de l’habitation de Fantine. Il fait de même pour évoquer le mobilier lorsqu’il écrit « une loque qu’elle appelait sa couverture, un matelas à terre et une chaise dépaillée » (l.22-23). Grâce à cette nouvelle accumulation de noms péjoratifs, il prouve que la pauvreté est très profonde. Par le parallélisme de la phrase « Elle avait perdu la honte, elle perdit la coquetterie » (l.27), Hugo nous indique que la jeune femme est en train de tout perdre. Il illustre ses propos en évoquant les vêtement de Fantine, ce qu’il fait en utilisant les termes négatifs « vieux et usé », « se déchirai[t] » (l.31-32) à propos du corset, « sales » (l.28) à propos des bonnets et « us[és] » à propos des talons. Le dénuement de Fantine ne s’arrête donc pas aux lieux de vie mais est également visible sur elle-même. De plus, cette situation ne cesse de s’aggraver comme nous le montre la répétition de négations « elle n’avait plus » (l.22) et « elle ne raccommodait plus » (l.29).

Cette misère est également physique et morale. Elle abandonne la part de féminité qui lui restait comme le montre la phrase « elle perdit la coquetterie » (l.27). Le fait qu’elle « jet[te] » son miroir » (l.17) est symbolique et prouve qu’elle renonce à faire attention à son image. Cette action indique également le début de sa déchéance morale. L’on apprend aussi que Fantine a les « yeux très brillants » (l.36) ce qui est signe de fièvre et qu’elle « touss[e] beaucoup » (l.37). Elle est donc malade, peut-être gravement. Elle a aussi « une douleur fixe dans l’épaule » (l.36). Toutes ces atteintes physiques renforcent l’aspect misérable de la jeune femme, déjà amorcé par l’état de ses vêtements. Cela annonce aussi très probablement sa mort. Elle perd finalement toute dignité lorsqu’elle se prostitue, cette action étant désignée par le terme général « en vendant le reste » (l.54).

Fantine nous apparaît comme une mère exemplaire, entièrement dévouée à son enfant et prête à tout pour son bonheur. Dans ce cas, comment expliquer une telle descente aux enfers si ce n’est que la cause de son malheur est la société tout entière.

Premièrement, nous pouvons nous rendre compte que la société crée un monde hostile à Fantine. Par exemple, ses créanciers, comme

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