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Victor Hugo

Rapports de Stage : Victor Hugo . Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2013  •  9 998 Mots (40 Pages)  •  987 Vues

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Victor Hugo né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un poète, dramaturge et prosateur romantique considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a compté dans l'Histoire du xixe siècle.

Victor Hugo occupe une place marquante dans l'histoire des lettres françaises au xixe siècle, dans des genres et des domaines d'une remarquable variété1,2. Il est poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).

Il est également un romancier du peuple qui rencontre un grand succès populaire avec par exemple Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862). Au théâtre, il expose sa théorie du drame romantique dans sa préface de Cromwell en 18273 et l'illustre principalement avec Hernani en 1830 et Ruy Blas en 1838.

Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l'école ou l'Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), et une correspondance abondante.

Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre ; il a été admiré par ses contemporains et l'est encore, mais il a été aussi contesté par certains auteurs modernes4. Il a aussi permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position qui le condamneront à l'exil pendant les vingt ans du Second Empire.

Ses choix, à la fois moraux et politiques5, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique que la Troisième République a honoré à sa mort le 22 mai 1885 par des funérailles nationales6 qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris, le 31 mai 1885. Biographie

Enfance et jeunesse

Maison natale de Victor Hugo à Besançon.

Victor, Marie Hugo7 est le fils du général d'Empire Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773‑1828), créé comte, selon la tradition familiale, par Joseph Bonaparte, roi d'Espagne et en garnison dans le Doubs au moment de la naissance de son fils, et de Sophie Trébuchet (1772‑1821), jeune femme issue de la bourgeoisie nantaise (voir maison natale de Victor Hugo). Benjamin d'une famille de trois enfants après Abel Joseph Hugo (1798‑1855) et Eugène Hugo (1800‑1837), il passe son enfance à Paris. De fréquents séjours à Naples et en Espagne, à la suite des affectations militaires de son père, marqueront ses premières années. Ainsi, en 1811, il est, avec son frère Eugène, pensionnaire dans une institution religieuse de Madrid, le Collège des Nobles. Vers 1813, il s'installe à Paris avec sa mère qui s'est séparée de son mari, car elle entretient une liaison avec le général d'Empire Victor Fanneau de la Horie, parrain et précepteur de Victor Hugo auquel il donne son prénom8. En septembre 1815, il entre avec son frère à la pension Cordier. D'après Adèle Hugo, c'est vers cet âge que Victor Hugo commence à versifier. Autodidacte, c'est par tâtonnement qu'il apprend la rime et la mesure9. Il est encouragé par sa mère à qui il lit ses œuvres, ainsi qu'à son frère Eugène. Ses écrits sont relus et corrigés par un jeune maître d'études de la pension Cordier qui s'est pris d'amitié pour les deux frères10. Sa vocation est précoce et ses ambitions sont immenses. Âgé de quatorze ans à peine, Victor, en juillet 1816, note sur un journal : « Je veux être Chateaubriand ou rien11 ».

En 1817, il participe à un concours de poésie organisé par l'Académie française sur le thème Bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie. Le jury est à deux doigts de lui adresser le prix, mais le titre de son poème (Trois lustres à peine) suggère trop son jeune âge et l'Académie croit à un canular : il reçoit seulement une mention12. Il concourt sans succès les années suivantes, mais gagne, à des concours organisés par l'Académie des jeux floraux de Toulouse, en 1819, un Lys d'or pour La statue de Henri IV et un Amaranthe d'or pour Les Vierges de Verdun13, et un prix en 1820 pour Moïse sur le Nil14.

Encouragé par ses succès, Victor Hugo délaisse les mathématiques, pour lesquelles il a des aptitudes (il suit les cours des classes préparatoires), et embrasse la carrière littéraire. Avec ses frères Abel et Eugène, il fonde en 1819 une revue, Le Conservateur littéraire, qui attire déjà l'attention sur son talent. Son premier recueil de poèmes, Odes, paraît en 1821 : il a alors dix-neuf ans. Les quinze cents exemplaires s'écoulent en quatre mois. Le roi Louis XVIII, qui en possède un exemplaire, lui octroie une pension annuelle de mille francs15, ce qui lui permet d'envisager d'épouser son amie d'enfance Adèle Foucher8.

Jeune écrivain

Victor Hugo jeune homme.

La mort de sa mère le 27 juin 1821 l'affecte profondément16. En effet, les années de séparation d'avec son père l'avaient rapproché de celle-ci. Il épouse, le 12 octobre 1822, une amie d'enfance, Adèle Foucher, née en 1803, qui lui donne cinq enfants :

Léopold (16 juillet 1823 - 10 octobre 1823) ;

Léopoldine (28 août 1824 - 4 septembre 1843) ;

Charles (4 novembre 1826 - 13 mars 1871) ;

François–Victor (28 octobre 1828 - 26 décembre 1873) ;

Adèle (28 juilletnote 1 1830 - 21 avril 1915), la seule qui survivra à son illustre père, mais dont l'état mental, très tôt défaillant, lui vaudra de longues années en maison de santé.

Ce mariage précipite son frère Eugène dans la folie, une schizophrénie qui conduira à son enfermement jusqu'à sa mort en 183717.

Il commence la rédaction la même année de Han d'Islande (publié en 1823), qui reçoit un accueil mitigé. Une critique de Charles Nodier, bien argumentée, est l'occasion d'une rencontre entre les deux hommes et de la naissance

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