LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Victor Hugo

Recherche de Documents : Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2014  •  1 636 Mots (7 Pages)  •  1 350 Vues

Page 1 sur 7

Victor Hugo, Les Contemplations, livre IV, poème IV

Oh ! je fus comme fou dans le premier moment…

Question d’oral : Par quels procédés d’écriture Victor Hugo parvient-il à communiquer le sentiment d’une souffrance qui l’a conduit jusqu’aux limites de la folie ?

Introduction :

- Présentation du texte : le recueil, le 4° livre Pauca Meae, le sens de ce titre et l’organisation des poèmes dans ce livre.

- Lecture du poème.

- Position du sujet (reprise de la question) : Le sentiment dominant exprimé par ce poème : une souffrance allant jusqu’à la folie.

- Annonce d’un plan : centré sur ces deux mots-clés.

I – L’expression de la souffrance :

- champ lexical de la souffrance : le verbe souffrir ( 2 fois au vers 4) ; le verbe éprouver (2 fois au vers 5) ; le verbe pleurer (vers 2) et son double complément insistant sur la profondeur du désespoir : « trois jours amèrement » (vers 2).

- champ lexical de l’horreur : terrible (v.6) ; « horrible » (v.7) ; un peu plus loin l’oxymore « affreux rêve ». A ce champ lexical, on peut ajouter l’impression violente produite par la précision crue du vers 6 qui suscite efficacement l’imagination du lecteur : « Je voulais me briser le front sur le pavé » ; noter la phonétique du vers : verbe de volonté suivi des digraphes /br/ et /fr/ qui produisent des sons durs.

- champ lexical de la révolte et du refus : je me révoltais (v.7), je n’y croyais pas (v.9) ; elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quitté » (v.13) ; « c’était impossible » (v.15).

- mise en relief des mots-clés par la syntaxe et la versification : procédés de répétition : « souffert ma souffrance » (v.4) ; « Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ? » (v.5)

localisation sous l’accent tonique à l’hémistiche : fou (v.1), pleurai (v.2), prit (v.3), révoltais (v.7) ou à la rime : amèrement (v2) ; souffrance ( en antithèse avec espérance, v.3-4) ; éprouvé (v.5) ; terrible / horrible (v.7-8).

- Fonction expressive de l’exclamation : 11 points d’exclamation dans le poème. Des interjections : oh ! (v.1 et 17) ; hélas ! (v.2) ; Non ! (v.9). Des phrases impératives (quatrain final). Ces exclamations sont un moyen de donner par endroits à la phrase la brièveté et la violence de la plainte, du cri.

- Fonction expressive de l’interrogation rhétorique (passage des vers 3 à 5) : Hugo s’adresse à certains de ses lecteurs qui auraient pu vivre la même souffrance que lui, c’est une façon de quêter une aide, une consolation, de lutter contre la solitude où sa souffrance le condamne.

L’ensemble de ces procédés contribue à développer la tonalité pathétique du texte : le poète expose sa souffrance et souhaite provoquer chez le lecteur une sympathie, une compassion.

II – L’expression de la folie :

a)Une succession désordonnée de sentiments divers (étude du plan du texte) : la désorientation du locuteur est d’abord sensible au caractère décousu du discours, qui met bout à bout des sentiments ou des nuances de sentiments divers, des mouvements intérieurs parfois contradictoires et généralement inaboutis :

n les 5 premiers vers expriment l’abattement, la tristesse, une quête pathétique de compassion

n le vers 6 laisse percer tout d’un coup une pulsion violente de mort ou d’automutilation

n les vers suivants, reliés-séparés des précédents par un « puis » (v.7) expriment au contraire une volonté de réagir, une révolte, qui débouche sur un début de réflexion métaphysique (v.10-11). : Dieu a-t-il permis cette mort et dans ce cas il est un Dieu mauvais, ne l’a-t-il pas autorisée et dans ce cas Léopoldine est vivante ?

n Mais cette réflexion tourne court, ou plus exactement, elle se continue sur un autre registre, celui de la vision, de l’hallucination introduite par « Il me semblait » (vers 12)

n Enfin, après un saut de ligne, le passage du discours indirect au discours direct, de l’imparfait au présent installe progressivement le locuteur dans la folie hallucinatoire.

L’impression d’ensemble produite par le mouvement du texte est celle d’un discours quelque peu désordonné consécutif au choc subi par le locuteur, désordre mental qui s’aggrave progressivement pour arriver jusqu’à une sorte de folie hallucinatoire.

...

Télécharger au format  txt (9.3 Kb)   pdf (109.9 Kb)   docx (12.2 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com