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Biographie De Victor Hugo

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Par   •  5 Avril 2015  •  4 447 Mots (18 Pages)  •  924 Vues

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Victor-Marie Hugo naquit à Besançon le 26 février 1802. Il n'appartenait pas, comme il se plaisait à le dire, à une ancienne famille lorraine anoblie dès 1531. Son origine était plus modeste. Son grand-père, Joseph Hugo, fils d'un cultivateur, exerçait la profession de menuisier à Nancy. Marié deux fois, il avait eu douze enfants, dont Joseph-Léopold-Sigisbert Hugo, né à Nancy en 1773, qui s'engagea très jeune et servit à l'armée du Rhin et en Vendée. Il était officier lorsqu'il épousa à Nantes, le 18 novembre 1797, la fille d'un armateur, Sophie-Françoise Trébuchet. De ce mariage il eut trois fils : Abel (1798-1855), Eugène (1800-1837) et Victor. Hugo n'avait pas deux mois lorsque son père fut affecté en Corse, d'où il passa ensuite à l'île d'Elbe. Il emmena avec lui sa femme et ses enfants, qui habitèrent Bastia et Porto-Ferràjo jusqu'en 1805. Cette année, Sigisbert Hugo, ayant été rappelé sur le continent, envoya sa famille à Paris où elle resta près de deux ans. Pendant ce temps, Sigisbert Hugo s'était lié avec Joseph Bonaparte, qui, devenu roi de Naples en 1806, l'avait emmené avec lui et lui avait conféré le grade de colonel. En 1807, il fit venir à Naples sa femme et ses fils. Mais en 1808, Joseph ayant été mis par Napoléon sur le trône d'Espagne, Sigisbert Hugo dut le suivre et renvoya sa famille à Paris. Mme Hugo alla habiter alors près du Val-de-Grâce l'ancien couvent des Feuillantines. Victor Hugo, qui avait six ans, reçut avec ses frères des leçons d'un ancien prêtre marié, Larivière, excellent latiniste, qui lui apprit à aimer Virgile. L'enfant eut également à cette époque pour maître bénévole, le général Lahorie, alors proscrit et que Mme Hugo accueillit pendant quelque temps aux Feuillantines. Il continua ainsi des études peu suivies jusqu'en 1811. À cette époque, son père, devenu général et majordome du roi, qui lui avait donné le titre de comte de Cogolludo, appela sa femme et ses enfants en Espagne. La situation devint tellement grave en Espagne que le général Hugo, au printemps de 1812, fit repartir pour la France sa femme et deux de ses fils. Revenue à Paris avec Eugène et Victor, Mme Hugo reprit son habitation des Feuillantines, où elle recevait fréquemment la famille Foucher. Ce fut alors que Victor commença à jouer dans le grand jardin avec la petite Adèle Foucher et que commença l'idylle enfantine qui devait se terminer par un mariage. En 1813, le jardin des Feuillantines ayant été exproprié, Mme Hugo alla habiter rue du Cherche-Midi, tout près de l'hôtel des conseils de guerre où logeait Pierre Foucher, chef de bureau à la Guerre, ce qui rendit plus fréquentes encore les relations des deux familles.

Si, en ce temps, Victor étudiait peu, il se livrait à une lecture acharnée, dévorant les livres pris au hasard par sa mère dans un cabinet de lecture, les œuvres de Voltaire et de Rousseau, Diderot, les voyages du capitaine Cook, Faublas et bien d'autres. Cependant les événements tragiques se succédaient : après les désastres de la campagne de Russie, l'évacuation de l'Espagne. Revenu en France en 1813, le général Hugo demanda à rentrer dans l’armée. On ne voulut d'abord le réintégrer qu'avec son ancien grade de major. Toutefois il fut nommé peu après commandant de la place de Thionville, qu'il défendit avec la plus grande énergie pendant l'invasion. En 1814, il fit acte d'adhésion à Louis XVIII et fut confirmé dans le grade de maréchal de camp. Cette même année, à la suite de graves dissentiments, il se sépara complètement de sa femme et alla habiter Blois. Voulant que ses fils Eugène et Victor entrent à l'École polytechnique, il les mit dans la pension Cordier et Decotte, où ils restèrent jusqu'en 1818, en suivant les cours du collège Louis-le-Grand.

À partir de 1815, Victor Hugo fit beaucoup de mathématiques, mais il fit surtout des vers et acquit ainsi un véritable talent de versificateur, selon le goût et les formules du temps. Le 10 juillet 1816, il écrivait sur un de ses cahiers de la pension Cordier : « Je veux être Chateaubriand ou rien. » En 1817, il envoya au concours annuel pour le prix de poésie décerné par l'Académie française trois cents vers sur le sujet : « Le bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie ». Il y faisait allusion à ses quinze ans avec une modestie orgueilleuse. Les juges du concours, se croyant mystifiés, lui donnent une simple mention, au lieu du prix qu'il méritait.

En 1818, Victor Hugo renonce à passer ses examens à l'École polytechnique et quitte la pension Cordier. Il écrit à son père qu'il vivra de son métier de poète et qu'il renonce à la petite pension qu'il lui donne. Alors Victor Hugo se met à l'œuvre et se livre à un travail incessant, dont il conservera l'habitude jusqu'à la fin de sa vie et qui explique l'énormité de son œuvre. En décembre 1819, il fonde avec son frère Abel une revue bimensuelle, Le Conservateur littéraire, qui paraît jusqu'en mars 1821. En même temps, il se crée des relations, visite quelquefois Chateaubriand, se lie avec Alfred de Vigny, Lamartine, Soumet, Émile Deschamps, Guiraud, Jules de Rességuier, l'abbé de Lamennais, qui devient son directeur de conscience. À dix-neuf ans, ses satires royalistes Le Télégraphe et L'Enrôleur politique, ses odes Les Destins de la Vendée, Quiberon, Le Génie, La Vision, Le Poêle dans les révolutions et d'autres, l'ont rendu célèbre dans le monde des lettres et dans le monde monarchique.

Mais alors il n'est pas hanté seulement par des rêves de gloire, il aime d'un amour juvénile et frais sa petite amie d'enfance, devenue une belle jeune fille, Adèle Foucher, et il veut l'épouser. Sa mère s'oppose à ce mariage, qui ne lui semble pas assez brillant pour son fils, et elle cesse de voir la famille Foucher. Mme Hugo meurt le 27 juin 1821 et moins d'un mois après, son père se remarie. La famille Hugo ayant été ruinée par la chute de l'Empire, le jeune Victor dut vivre fort modestement ; il cherche alors à se créer des ressources. En 1822, il publie le premier recueil de ses Odes, dont le succès est très grand. Louis XVIII le lit et accorde, en septembre, au jeune poète une pension. Rien ne s'oppose plus à son mariage. Le 22 octobre 1822, Victor Hugo voit enfin se réaliser son plus ardent désir. Il épouse Adèle-Julie Foucher, âgée de dix-neuf ans. Il est tout entier à son bonheur,

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