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Vassilis Alexakis

Commentaire de texte : Vassilis Alexakis. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  931 Mots (4 Pages)  •  777 Vues

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Vassilis ALEXAKIS

Vassilis Alexakis est né le 25 décembre 1943 à Santorin en Grèce. A l'âge de 17 ans, il arrive en France et entre à l'Ecole de journalisme de Lille. Après un retour en Grèce en 1964, il fuira à nouveau son pays après le coup d’Etat des colonels et rentrera à Paris : « En Grèce, tout était mort , et pour sept ans. Je quittais l’interdiction de parler pour la permission de tout dire. » En 1968, il est embauché au Monde des Livres où il restera 15 ans. Vassilis Alexakis, séjourne ensuite périodiquement dans ces deux pays. L'écrivain grec est aussi journaliste, dessinateur et cinéaste.

Il commence à écrire en 1974, Le sandwich, premier ouvrage écrit en français, suivront La tête de chat (1978) ; Talgo (2003), traduction en français d’un petit roman (une longue lettre écrite par une bovary athénienne à son amant) qu’Alexakis avait écrit en grec en 1982, année de son divorce ; Contrôle d’identité (1985) et Paris-Athènes (1989).

Passé inaperçu à sa parution, Paris-Athènes vient d’être réédité en 2006. On y trouve déjà tout ce qui fera la grandeur de l’écrivain : la quête des mots. Et ce sont les mots qui occupent le devant de la scène dans cette autobiographie aux allures de roman, les mots appris à Paris, les mots grecs oubliés… « Petite odyssée à travers deux langues, évocation bouleversante des drames et des bonheurs qu'engendre un tel voyage, Paris-Athènes, est plus que cela : la quête d'un moi qui fuit sans cesse et que seule la littérature permet d'appréhender, de sauver peut-être. »

Vassilis Alexakis obtient enfin la reconnaissance avec La langue maternelle qui reçoit le Prix Médicis en 1995. Ce livre, il l’a d’abord écrit en grec puis traduit en français marquant à nouveau cette volonté d’être une sorte d’éternel passant entre deux langues.

«Alexakis est un homme émerveillé. Il ne vit pas sur un tas d’or, non. Il a trouvé son propre filon: lui-même. Il est comme un double à la recherche de son être. Il s’est pris en filature. Roman après roman, l’enquête progresse», écrivait son ami Jacques Meunier, l’ethnologue aujourd’hui disparu. Et, en effet, La langue maternelle est une sorte d’approfondissement du travail entamé par Paris-Athènes.

Il y raconte le voyage de Pavlos Nicolaïdis, rentré à Athènes après un séjour de vingt ans à Paris où il s’était exilé pendant la dictature des Colonels. Le narrateur redécouvre une ville, une culture, ses origines, un pays très jeune et très vieux à la fois et choisit bientôt d'élucider un mystère qui semble contenir toutes ses incertitudes : quel est donc le sens de la lettre  jadis suspendue à l'entrée du Temple d'Apollon à Delphes ? L’énigme est prétexte au voyage, à une sorte de quête mystique. Il se dit que le but de l'écriture n'est peut-être pas d'éclaircir mais de multiplier les mystères avant de comprendre le sens de son voyage, le  c’est le manque, celui de sa mère, de sa langue maternelle : « la recherche de la langue maternelle est bien plus qu’un divertissement. A chaque fois que nous retrouvons un mot oublié, c’est notre mère qui réapparaît devant nous, avec sa voix, ses expressions, et c’est un bonheur de pouvoir restaurer ce passé-là.

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