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Seydou Badian Kouyate

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Par   •  19 Mai 2015  •  2 594 Mots (11 Pages)  •  761 Vues

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Seydou Badian Kouyate plus connu sous le nom de Seydou Badian est un écrivain et homme politique malien né à Bamako en 1928.

Seydou Badian Kouyaté effectue des études de médecine à l’université de Montpellier en France1. Il est l'auteur d'une thèse sur les traitements africains de la fièvre jaune2.

En 1956, il rentre au Mali et est nommé médecin de circonscription1. Proche du premier président Modibo Keïta, il écrit les paroles de l’hymne national du Mali. Il devient à l'indépendance du pays ministre de l'Économie rural et du Plan. Lors du remaniement du 17 septembre 1962, il devient ministre du Développement3. Il défend l'existence d'un parti unique dans l'Afrique post-colonial, seul moyen selon lui de créer la Nation4. Lors du coup d’État de Moussa Traoré en 1968, il est déporté à Kidal puis s’exile à Dakar au Sénégal.

En 1997, il est candidat à l'Élection présidentielle5 mais décide, comme la plupart des autres candidats opposés au président sortant Alpha Oumar Konaré, de retirer sa candidature pour protester contre la mauvaise organisation des élections6.

Militant de la première heure de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain, il en est exclu en 1998 pour s’être opposé à une partie de la direction qui prônait la non-reconnaissance des institutions lors des élections contestées7.

Écrivain reconnu internationalement, il publie en 1957, trois ans avant l’indépendance du Mali, son premier roman intitulé Sous l’orage. en 1965, il publie les dirigeants face à leurs peuples. Deux autres romans sont publiés ensuite, Le Sang des masques en 1976 et Noces sacrées en 1977.

En octobre 2007, Seydou Badian Kouyaté publie un roman intitulé La Saison des pièges8.

En 2009 Seydou Badian Kouyaté change de nom et s'appelle officiellement Seydou Badian Noumboïna, du nom d'un village dans le cercle de Macina9.

Il est le père du styliste Lamine Xuly Bët.

Seydou Badian

1.1. Sa vie

Descendant d’une famille des Kouyatė, les vénérables griots de l’Empire Mandingue, Seydou Badian, écrivain de l’ère de la colonisation, est né le 10 avril 1928 à Bamako au Mali. Très tôt, il connaît l’initiation traditionnelle des sages maliens. Plus tard, il découvre l’école moderne occidentale et commence ses études primaires et secondaires dans son pays natal. En 1942, il quitte le Mali et part en Europe pour entreprendre des études universitaires. Admis à la Faculté des Sciences de l’Université de Montpellier, il en sort, en 1955, docteur en médecine. De retour au Mali, il entame, après sa nomination, la carrière de médecin généraliste à Bougouni. Observateur invétéré des réalités quotidiennes de son continent et de celles de son pays d’origine en particulier, il fait son entrée en littérature et publie, en 1957, son premier roman, Sous l’Orage, ouvrage classé “l’un des grands classiques de la littérature africaine” (Chevrier 1999: 38). Dans ce livre, il présente déjà en filigrane sa vision du monde concernant les conflits des générations.

Homme à multiples facettes, Seydou Badian s’intéresse non seulement à la littérature, mais aussi à la politique. Evoluant sous la houlette de Modibo Keita, il prend part au mouvement des indépendances africaines. La Fédération du Mali est créée en janvier 1959, et l’indépendance de la République du Mali est proclamée officiellement le 22 septembre 1960. Satisfait de la libération de son pays du joug colonial et préoccupé par les problèmes d’ordre politique, culturel, philosophique voire social qui surgissent en Afrique à l’aube de sa souveraineté nationale, il propose aux Africains un modèle idéologique basé sur leur propre identité en publiant, en 1961, La Mort de Chaka. Dans cette pièce de théâtre, Seydou Badian met en relief les divisions et le déchirement du royaume ancestral sud-africain, tout en considérant Chaka comme le symbole de l’union panafricaine.

En 1962, le président Modibo Keita instaure le régime socialiste au Mali. La même année, Seydou Badian devient ministre de l’Economie. Pendant cette période, il focalise davantage son attention sur la politique africaine et publie, en 1964, un essai, Les Dirigeants africains face à leur peuple. Dans cet ouvrage, il montre à ses confrères africains le modèle d’une révolution socialiste de type africain. En 1965, il est nommé ministre du Plan. Un an plus tard, il démissionne. En 1967, la crise politique s’accentue au Mali. Le général Moussa Traoré organise un coup d’Etat et renverse le régime de Modibo Keita. Seydou Badian, l’idéologue de Keita, est arrêté et emprisonné. Libéré en 1975 pour des raisons de santé, il part en exil en France avant de s’installer définitivement à Dakar, au Sénégal.

Lors de son séjour en prison, il rédige deux romans, Le Sang des masques, en 1976, et Noces sacrées, en 1977. Dans ces deux ouvrages, il décrit la situation misérable des Africains et met en exergue la désillusion et le désenchantement de ses confrères après les indépendances africaines. Mais la toile de fond de ses livres reste la même: l’opposition entre la tradition et la modernité, l’éternel conflit entre le passé et le présent. Seydou Badian tient mordicus à une nouvelle société africaine basée sur la symbiose de valeurs ancestrales et modernes. Comment édifier cette nouvelle société? Toute son oeuvre est fondée sur cette question cardinale à laquelle il tente de répondre. Depuis 1991, Seydou Badian, l’auteur de l’hymne national malien et militant de la première heure de l’Union Soudanaise-Rassemblement Démocratique Africaine, est de retour dans son pays natal où il continue à jouer un rôle actif dans la vie politique.

1.2. Quintessence de Sous l’Orage

Ce roman met en relief le conflit ouvert qui oppose deux générations, la nouvelle génération et la vieille, les jeunes et les vieux, les modernistes et les conservateurs. Il montre comment la jeunesse, qui se prépare à entrer dans la vie, s’oppose d’une façon résolue à certaines pratiques ancestrales obsolètes, et surtout, refuse de se soumettre à la domination européenne, tout en accusant les aînés de veulerie.

Kany, fille du père Benfa et de maman Téné, tombe amoureuse de Samou, jeune collégien et fils de maman Coumba. Mais cette idylle se bute à un obstacle: la tradition. Garant intransigeant des valeurs africaines, père Benfa s’oppose farouchement à cette idylle. Il préfère

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