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Sauver la mémoire

Commentaire d'oeuvre : Sauver la mémoire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  574 Mots (3 Pages)  •  659 Vues

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La Persistance de la mémoire est un tableau surréaliste peint en 1931 par Salvador Dalí. C'est une huile sur toile connue dans le grand public sous le titre Les Montres molles et l'un des plus célèbres tableaux du peintre. Exposé pour la première fois à la galerie d'art de Julien Levy en 1932, le tableau est désormais dans la collection du Museum of Modern Art à New York depuis 1934.

Représentant la plage de Portlligat agrémentée de montres à gousset fondantes telles du camembert, la toile tourne autant en dérision la rigidité du temps — opposée ici à la persistance de la mémoire, titre de l’œuvre — qu'elle reflète les angoisses du peintre devant l'inexorable avancée du temps et de la mort. Dalí exploita ici les éléments les plus caractéristiques de sa période surréaliste pour développer un thème universel : le temps et la mort. Il en résulte une œuvre à la fois emblématique de l’œuvre dalienne et une portée universelle.

En fond est représentée la crique de Portlligat, à laquelle Dali était très attaché et qui, d'après Robert Descharnes servit de « toile de fond, de portant et de rideau de scène » aux œuvres du peintre10. Dali affirma à ce propos :

« lié à jamais à ce Portlligat – qui veut dire port lié - où j’ai défini toutes mes vérités crues et mes racines. Je ne suis chez moi qu’en ce lieu ; ailleurs je campe11. »

Occupant le tiers supérieur de la toile, et de haut en bas, le tableau représente un ciel crépusculaire dominant une plage et la Méditerranée. L'horizon marin qui sert de point de fuite est le seul élément lumineux de la toile. La crique, les rochers et les falaises de Portlligat sont représentés à droite. Pour la fondation Gala et Salvador Dali, le peintre « offre une vision simple et austère de la nature, un paysage plutôt statique qui transmet une certaine idée de stérilité12 ». La lumière semble vitrifier le paysage.

Les deux tiers inférieurs de la toile sont occupés par la plage où se trouvent trois montres molles et une dure. Les couleurs dominantes sont froides. Des montres, l'une est suspendue à une branche « d'olivier12 », l'autre repose sur une forme blanche cadavérique allongée sur le sable qui n'est autre qu'une représentation déformée du Grand masturbateur. Cet élément récurrent et obsessionnel de Dali depuis la réalisation de la toile homonyme, contient un autoportrait du peintre sous la forme des rochers de Portlligat qui sont déjà représentés en fond de cette toile (les falaises à droite). Enfin, les deux dernières montres reposent sur le bord d'un meuble situé à l'extérieur du champ de vision du spectateur et dont seul un angle est visible dans le coin inférieur gauche de l’œuvre12.

Aucune de ces montres n'indique la même heure, même si les couleurs et la lumière sont celles du crépuscule. Des deux dernières montres, l'une est molle et est surmontée par une mouche - insecte volant et lié à un sentiment positif chez Dali. La dernière montre est la seule rigide et la seule peinte dans une couleur chaude, orangée, se démarquant nettement des montres molles aux tonalités bleutées froides. C'est une montre à gousset tournée sur son envers et masquant en conséquence l'heure. Elle est infestée de fourmis

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