Robert Desnos

Les poètes recueillent leurs rêves dans leurs vers, le rêve d’une femme aimée constitue un topos régulier. Le rêve « aiguise » le désir de la femme et donne place à l’impossible…

On remarque le vocabulaire simpliste et un discours amoureux du poète qui montre la « force » de l’amour « j’ai tant rêvé de toi », « la voix qui m’est chère », il y a des anaphores « J’ai tant rêvé de toi » qui nous montre son désir en vers cette femme mystérieuse.

« fantôme », « ombre » qui nous montre peu à peu le malheur du poète.

Plus la présence de la femme se renforce dans le rêve, plus la femme s’efface de la réalité ; plus la présence du poète s'affirme dans le rêve, plus le poète semble disparaître du réel.

Le texte est structuré en deux parties et est séparé par « Ô balances sentimentales », la première parte est composé du rêve répété de sa bien aimé qui conduit à sa disparition.

La deuxième partie est composé par le danger qui guette le poète, de disparaitre peu à peu de la realité pour rejoindre sa bien-aimée dans le rêve « être fantôme parmi les fantômes » c’est le seul « endroit » ou leur union est possible.

Tout converge vers l’impossibilité pour le poète de rendre réel cet amour.

On remarque que la présence de cette femme varie entre le réel et l’imaginaire, « ce corps vivant », « cette bouche », « ton front », « ton corps » ces quelques mots qui décrivent la bien aimé du poète sont vastes et on peut en conclure que cette femme est très peu caractérise, ce n’est pas du concret on peut en dire que une certaine distance les sépare.

Le poète est totalement soumis à un amour dont il ne peut pas se séparer « me gouverne ».

Conclusion : Le poète délare un amour désespéré, ce poème est inscrit dans le mouvement surréaliste par les thèmes du rêve et celui de l’amour fou, par l’originalité de sa forme qui relie le vers libre et le verset.

L’effacement du réel est traduit par la répétiton du mot « ombre » et par la métaphore du « Cadran solaire », à la fin l'adverbe « allègrement » montre que le poète accepte le fait de n'être que l'ombre portée de sa bien-aimée.

Problématique : En quoi ce poème lyrique associe-t-il le rêve et la réalité dans une déclaration d’amour à une femme inaccessible ?

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