Quand Chritoph Colomb Part De Palos

Quand Christophe Colomb part de Palos, en Espagne, le 3 août 1492 à bord de la Santa Maria et de deux autres caravelles, la Pinta et la Niña, c’est l’aboutissement pour lui d’une longue préparation et d’un projet mûri depuis de nombreuses années. En effet, dès 1484 il a l’ambition de vouloir trouver une nouvelle route, en direction des Indes, en passant par l’Ouest à travers l’océan Atlantique. Marin expérimenté (il a fait avec les Portugais de nombreux voyages de l’Islande au Nord jusqu’au Golfe de Guinée au Sud), il connaît bien la mer.

Il peut également profiter des progrès réalisés dans la navigation, avec notamment

la caravelle, ce navire à faible tirant d’eau, puissant et maniable grâce à un gréement combinant des voiles carrées et des voiles triangulaires. Il sait qu’il pourra profiter des alizés, ces vents poussant les navires d’Est en Ouest près de l’Équateur. S’appuyant sur les travaux de Ptolémée (qui a fait des erreurs de calcul en minimisant la circonférence de la Terre), de Marco Polo (dont il annote chaque page du Livre des Merveilles) et de Pierre D’Ailly (cardinal français qui a synthétisé tout le savoir géographique de l’époque), Christophe Colomb est convaincu par la faisabilité de son projet. Il doit cependant attendre le 2 janvier 1492 et la prise de Grenade par les rois catholiques espagnols pour trouver un écho favorable à son projet.

Quand il arrive, le 12 octobre 1492, au large de l’île de Guanahani (rebaptisée San Salvador) aux Bahamas, après 34 jours d’un voyage long et difficile (il a fallu motiver les équipages jusqu’au bout), Christophe Colomb ne se doute pas de l’ampleur de la découverte qu’il vient de faire. Persuadé d’avoir atteint l’extrémité des terres décrites par Marco Polo et d’être proche des Indes, il baptise du nom d’« Indiens » les premiers habitants qu’il rencontre. Persistant dans sa quête de rencontrer le Grand Khan, de trouver de l’or, d’évangéliser les populations rencontrées et de trouver le passage vers les Indes, Christophe Colomb fait au total quatre voyages. Bon navigateur, il se révèle mauvais gestionnaire et échoue dans sa tentative d’organiser une colonisation pacifique. Jusqu’à sa mort en 1506, il est persuadé d’avoir atteint les Indes et ne se doute pas d’avoir trouvé un nouveau continent et ouvert la voie à un « nouveau monde ».

Sa découverte, par ses conséquences, va profondément modifier, non seulement la perception du monde de l’époque mais également ses échanges. Certains historiens parlent même de « première mondialisation » ; c’est en tout cas le début du commerce triangulaire avec la déportation massive d’esclaves noirs d’Afrique

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