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Philip Roth

Compte Rendu : Philip Roth. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2012  •  488 Mots (2 Pages)  •  991 Vues

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En 1959, la parution aux Etats-Unis de Goodbye, Columbus (1), son premier livre, propulsait d'emblée le tout jeune Philip Roth — né en 1933, il avait 26 ans — au firmament du roman mondial. Manipulateur ironique et virtuose des codes romanesques établis, bousculant les règles de la fiction et celles de l'autobiographie, il s'est affirmé aussi très vite comme un observateur féroce, lucide et sarcastique de la société américaine et de ses moeurs, à travers des livres — Portnoy et son complexe (1969), Professeur de désir (1977), Zuckerman enchaîné (1981), La Contrevie (1986), Opération Shylock (1993), Le Théâtre de Sabbath (1995)... — qui lui ont valu une solide réputation d'écrivain iconoclaste, voire obscène. Dans ses fictions, il s'est incarné en divers personnages, dont le plus marquant et le plus récurrent est Nathan Zuckerman, son alter ego, son double — comme lui écrivain juif américain, comme lui né dans la petite ville de Newark, New Jersey, comme lui New-Yorkais d'adoption et englué dans des relations de couple à jamais conflictuelles. Salué par la critique, des deux côtés de l'Atlantique, comme l'un des grands romanciers contemporains, Philip Roth a dû attendre, en France, la publication de Pastorale américaine, en 1999, et surtout de La Tache (2002, plus de 300 000 exemplaires vendus) pour accéder à un large public. Alors qu'Exit Ghost, son vingt-huitième livre, vient tout juste de paraître aux Etats-Unis, on découvre en France Un homme, un admirable roman, intense et poignante réflexion sur la maladie, qui atteste que Roth, le grand persifleur, est aussi le témoin grave et pénétrant de l'humaine condition.

Je ne me souviens pas avoir dit cela de Saul, et dans la citation que vous faites, j'ôterais volontiers le mot « américain ». Concernant Un homme, je l'ai commencé au retour de ses funérailles, très précisément. C'est vrai, Saul m'a permis de devenir un écrivain, il m'a rendu ambitieux. Son influence a été très libératrice pour moi, et plus généralement pour les écrivains de ma génération. Spécialement à travers son troisième livre, Les Aventures d'Augie March (1953). Ses deux premiers livres sont très bons, mais le grand impact est venu de ce roman-là. Je devais avoir 21 ou 22 ans lorsque je l'ai lu, et ce fut une révélation. La langue, notamment, ce mélange exubérant d'anglais intellectuel et d'anglais de la rue : c'est peut-être ce qui était le plus frappant, le plus fort. Et puis il y avait aussi la liberté et la fantaisie avec lesquelles Bellow enchaînait les scènes, passant d'un décor à un autre, d'un personnage à un autre. Et il y avait encore la magnitude de ses personnages. Bellow était, sur ce point, dans la lignée de Rembrandt : ses personnages ont la profondeur des portraits de ce peintre. Et je pourrais citer encore son engagement dans la réalité de la vie américaine, l'ampleur de son intérêt pour tous les aspects de cette vie, de cette société. Tout cela était extraordinairement excitant.

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