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Mohamed Oufkir

Commentaires Composés : Mohamed Oufkir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2015  •  1 010 Mots (5 Pages)  •  822 Vues

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Mohamed Oufkir (14 mai 1920 - 16 août 1972) (arabe : محمد أوفقير) est un général et homme politique marocain.

Natif d'Ain-Chair, dans le sud-est du Maroc, Mohamed Oufkir est décoré par la France pour avoir combattu dans l'armée française lors de la Seconde Guerre mondiale en 1944 puis en Indochine française de 1947 à 1949. Il devient capitaine de l'armée française en 1949 et en 1950, il est détaché au cabinet du général Duval, commandant supérieur des troupes du Maroc.

À l'indépendance du Maroc en 1956, il devient aide de camp de Mohammed V, puis directeur de la Sûreté, ministre de l'Intérieur et enfin ministre de la Défense du roi Hassan II, il est chargé de toutes les affaires « délicates » du roi.

Les conditions de sa mort restent imprécises, suicidé ou exécuté, après le coup d'État raté contre le roi, dont il était l'instigateur.

I - Biographie :

Mohamed Oufkir est natif d'Ain-Chair, dans la région du Tafilalet, le fief des Berbères du Haut Atlas marocain, dans le sud-est du Maroc où son père avait été nommé pacha par Lyautey en 1910. Son arrière-grand-père était originaire de Sidi Bel Abbes, dans le nord-ouest algérien1.

Il étudie au collège berbère d'Azrou près de Meknès. En 1939, il entre à l'École militaire de Dar El Beida, et en 1941, il s'engage comme sous-lieutenant de réserve dans l'armée française.

Son livret militaire mentionne qu'il « appartient à une influente famille du sud-est marocain qui a rendu des services appréciables à la cause française ». Il participe en 1944 comme sous-lieutenant du 4e régiment de tirailleurs marocains (4e RTM) à la campagne d'Italie au sein du Corps expéditionnaire français du général Juin puis à la guerre d’Indochine de 1947 à 1949, ce qui lui vaut au total huit citations, dont trois à l'ordre de l'armée, et d'être promu Chevalier puis Officier de la Légion d’honneur pour faits de guerre2,3.

En 1950, il est « détaché au cabinet du général commandant supérieur des troupes du Maroc », le général Duval au côté duquel il devient un spécialiste des services de renseignement français4.

En 1955, les autorités françaises l'imposent comme aide de camp du roi Mohammed V dès son intronisation au lendemain de l'indépendance du Maroc. Son rôle est de réduire l'influence de l'armée de libération nationale marocaine (ALN), d'atténuer le plébiscite autour de la légitimité des partis nationalistes, notamment l'Istiqlal et l'UNFP, et de construire les structures policières et de surveillance officielles (notamment les FAR Forces Armées Royales) et parallèles.

Promu colonel puis général de division, il se distingue par une fermeté anti-populaire durant son parcours, précisément lors du soulèvement du Rif entre 1957 et 1959 (cette répression exécutée avec zèle lui vaut le surnom de « Boucher du Rif»5), le « complot de juillet » que le régime attribue en 1963 à la gauche marocaine et les émeutes de Casablanca du 23 mars 1965 où, à bord d'un hélicoptère, il tire à la mitraillette sur la foule6.

Sa renommée franchit les frontières lorsqu'il

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