Marie Antoinnette

Mais habituée au cérémonial simple des palais autrichiens, elle supporte mal les contraintes de l’Etiquette versaillaise. Sans pouvoir s’en défaire totalement, elle s’en éloigne autant qu’elle peut, et son attitude choc les courtisans qui l’entourent. Elle se crée rapidement un cercle de d'amies, composée de femmes et hommes. Choisis en fonction, non de leur rang, mais des affinités qui les rapprochent.
Non seulement la jeune Marie-Antoinette les favorises et avec certain privilége, ce qui suscite les jalousies.

Pour mieux comprendre la rigueur de ce fameux protocole nous pouvons prendre pour exemple les cérémonie du lever et du coucher.

Les rituels du lever et du coucher 

Quotidiennement, la reine doit subir le rituel du lever et du coucher, s’habillant et se déshabillant en public, selon un protocole, l’humiliant lorsqu’elle est contrainte de rester nue en attendant qu’on lui passe sa chemise, comme cela est rapporté dans une anecdote célèbre. Nombre de textes de l’époque soulignent que la Reine était si pudique qu’elle ne prenait ses bains que vêtue d’une chemise pour se cacher de ses servantes. Au réveil de la reine il y a environ une quinzaine de personne dans sa chambre. On compte parmi elles en premier lieu les princesses de sang, vient ensuite les dames d’honneur puis enfin les simples domestiques. Toutes ces personnes ont un droit d’entrée dans la chambre de la reine, pour l’habiller et faire son lit. En refusant ce lourd protocole mis en place par Louis XIV, elle contribue à affaiblir le système de représentation du pouvoir dont Versailles est le cadre et l’étiquette. Or celui-ci est essentiel pour satisfaire la haute noblesse, dont les fonctions domestiques exercées à la Cour justifient le rang et qui capte les faveurs royales grâce à sa proximité avec les souverains.

...