Les Yeux De L'esprit

Ce livre a été écrit par Denise Guillemin. Elle est originaire du Doubs à Mandeuse. Elle obtient son certificat d’étude et devient dactylo dans un établissement industriel de la région. Cette femme s’engage dans la résistance et se retrouve arrêtée par les services de la Gestapo en 1942 puis déportée l’année suivante au camp de Ravensbrück. En 1945 Denise est rapatriée par la Crois Rouge à travers la Suisse. Elle a une petite fille de 3 ans et son mari d’un précédent mariage à déjà 4 garçons. Ils refont un enfant, un garçon Henri (personnage principale de e livre) né le 13 juillet 1948 ainsi que trois filles de plus.

Ce livre est le témoignage d’une mère qui consacre pendant de nombreuses années la plus grande part de ses activités et la majorité de ses pensées à son fils Henri meurtri par une encéphalite qui à l’âge de 6 mois compliqua une coqueluche et arrête un développement physique et intellectuel jusque là normal. A l’époque ou elle écrit son ouvrage son fils Henri est âgé de 19 ans. Elle raconte avec émotion et tendresse la patience dont elle a su faire preuve face au handicap de son enfant, car Denise est persuadée qu’à force de volonté elle parviendrait à améliorer la santé de son petit garçon.

Henri ne sait ni lire, ni écrire, ni compter. Il ne marche pas et refuse toute alimentation solide hormis son biberon de blédine avec parfois un jaune d’œufs rajouté. Denise emmène son fils alors âgé de 4 ans dans un hôpital réputé de Lyon où il y reste hospitalisé plusieurs jours afin de faire des analyses .Le chirurgien lui affirme que son cerveau se réveillera mais qu’il faudra beaucoup de temps et de patience. Le chirurgien et le professeur qui sont sur le cas d’Henri mettent en place des séances d’ionisation calcique prescrites à l’hôpital : une infirmière l’allongeait, lui posait sur la nuque et les paupières une plaque d’étain munie d’électrodes qui au préalable avait été recouverte d’un tampon de gaz imbibé avec le produit recommandé. Les résultats furent satisfaisants bien que lentement progressifs. Henri apprend petit à petit à se tenir assis seul et grâce à une infirmière religieuse spécialisée dans les soins de la colonne vertébrale à l’aide de massage et en complément des séances d’ionisation Henri redressa son buste et fut capable de marcher à l’âge de 7 ans. Son vocabulaire s’enrichit peu à peu, il et capable de dire « maman » puis « papa » il commence également à accepter la nourriture solide.

Face à ses progrès, Denise réfléchit en se disant que face à une enfance choyée dans un milieu ou il ne faisait en aucun cas appel au moindre de ses efforts et ayant peur qu’il puisse paresser dans la continuité Denise prend alors la décision de trouver un institut pédagogique adapté aux besoins de son enfant. Elle essuie plusieurs refus et fait le constat au cours de ses recherches combien sont inégaux ces établissements dont certains trahissent leurs missions faute d’un équipement correct et surtout d’un personnel qualifié et numériquement suffisant. Puis un jour, un établissement Suisse admis Henri.

Quelques années plus tard, à l’âge de 10 ans Henri prononça sa première « vrai » phrase. Il continue de se développer à l’institut, puis un jour celle-ci se nationalise et Henri étant étranger n’as pas d’autres choix que de quitter

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