LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La carrière du journaliste Jean Mabir

Commentaire de texte : La carrière du journaliste Jean Mabir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2015  •  Commentaire de texte  •  716 Mots (3 Pages)  •  658 Vues

Page 1 sur 3

Né à Paris d'une famille originaire de Bayeux et de Vire, Jean Mabire fait ses études secondaires au collège Stanislas, où il obtient un baccalauréat philosophie-lettres, puis entre à l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art, tout en militant à l'UNEF.

Sa carrière débute en 1949, lorsqu'il crée la revue régionaliste Viking3, qu'il dirige jusqu'en 1955 (les revues Heimdal et Haro lui feront suite)4. Il effectue ensuite son service militaire, d'octobre 1950 à octobre 1951, à l'École des troupes aéroportées de Pau, où il obtient son brevet de parachutiste. Aspirant au 1er Bataillon parachutiste de choc à Montauban, il en sort sous-lieutenant de réserve.

En 1954, il fonde à Cherbourg, avec sa première épouse, un atelier d'art graphique, « Les imagiers normands », qui produit surtout des dépliants touristiques. Rappelé en octobre 1958 pour un an en Algérie5, au Centre d'entraînement à la guerre subversive (à Philippeville), il est affecté au 12e Bataillon de chasseurs alpins, à la tête d'un commando de chasse composé aux deux tiers de musulmans3. Le soldat est démobilisé en octobre 1959 comme capitaine de réserve. Pour ses états de service, il est décoré de la Croix de la Valeur militaire, de la Croix du combattant et de la Médaille commémorative des opérations de maintien de l'ordre en Algérie. Et voit par ailleurs reconnaître, à la faveur de cette guerre, sa vocation littéraire, en obtenant le prix François-Jean Armorin du meilleur reportage de la presse de province (1961) pour Conversations et réalités algériennes, série de dix articles parus dans La Presse de la Manche6.

C'est en effet en tant que journaliste que Jean Mabire contribue à de nombreuses publications. En 1956, il débute comme reporter à La Presse de la Manche7, puis collabore à Historia, mais aussi, entre autres revues, à Défense de l'Occident (de Maurice Bardèche), à L'Esprit public (où il est l'adjoint de Philippe Héduy), à Europe-Action (dont, « débauché » par Dominique Venner, il devient rédacteur en chef en juin 1965)8, puis, par la suite, à Éléments. Tenant d'un « nationalisme » se donnant pour idéal le rassemblement de tous les peuples d'Europe, l'écrivain se réclame du « socialisme européen9 » et influence par ses écrits10 une génération de militants : « [c'est] sous l'impulsion de J. Mabire, écrit le politologue Pierre-André Taguieff, que les nationalistes issus de l'OAS se [convertissent] à l'Europe des ethnies (ou des peuples)11. » Anne-Marie Duranton-Crabol (op. cit.) insiste quant à elle sur son rôle central dans « l'effort de réflexion visant à dépasser l'Algérie » qui aboutira sur la « Nouvelle Droite ». Jean Mabire devait, plus tard, résumer d'une formule lapidaire sa visée de l'époque : « profiter de la défaite de l’Algérie française pour engager les survivants de cette aventure sur la voie de la France européenne12 ».

Parmi les fondateurs (avec, entre autres, le député Pierre Godefroy et Didier Patte), en 1968, de l'Union pour la région normande3 — qui donne naissance en 1971 au Mouvement normand, dont il était resté président d'honneur13 —, il participe également, dans le droit fil de son « tropisme » euro-païen14, à la création

...

Télécharger au format  txt (4.6 Kb)   pdf (73.2 Kb)   docx (9.8 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com