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Kazimir Malevich

Commentaire de texte : Kazimir Malevich. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2014  •  Commentaire de texte  •  892 Mots (4 Pages)  •  850 Vues

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Kasimir Malévitch

En 1900, Malévitch a vingt-deux ans et suit les cours de l'Académie de Kiev. Il se familiarise à l'art populaire et aux icônes religieuses, orthodoxes, il se forme aux arts appliqués. Il travaille au début comme dessinateur industriel pour les chemins de faire de Koursk, mais désire se rendre à Moscou pour découvrir les grandes collections de peinture de Chtchoukine, de Morosov, et l'art de ses contemporains. Son œuvre à venir va établir un lien entre ces deux domaines, trop souvent jusqu'alors séparés.

Lors de ses premiers séjours à Moscou en 1904-1905, il voit pour la première fois des peintures néo-impressionnistes et de la fin du XIXème siècle. L'effet est immédiat sur sa peinture, ses couleurs s'éclaircissent, deviennent plus franches, vives.

Dans les années 1907-1908, il passe par une phase symboliste dont le style un peu incertain témoigne d'une hésitation entre le mysticisme et la satire.

Mais la vision des toiles de Cézanne et Matisse le font évoluer. Le chatoiement des couleurs ou la figuration symbolique ne l'intéresse plus. Il cherche des effets plus purement picturaux obtenus par une simplification des formes et des volumes.

A cette époque, Mikhaïl Larionov et Natalia Gontcharova, occupent le devant de la scène artistique russe, avec une peinture " primitiviste " qui privilégie les couleurs et les formes simples. Malévitch s'engage à leurs côtés, mais s'intéresse également de très prêt à Picasso et au cubisme.

En 1912, de la synthèse de ces deux tendances, Malévitch fera naître un art très particulier, ni tout à fait primitiviste, ni tout à fait cubiste. La thématique est essentiellement paysanne, mais les personnages et l'environnement sont tellement réduits à des formes géométriques qu'ils évoquent certaines peintures de Fernand Léger, que le peintre russe ne connaissait pas alors.

Malévitch adopte franchement le langage cubiste dans ce qu'il a de plus radical : il abandonne la représentation en perspective de l'espace, pour le recomposer picturalement en une série de facettes qui associent la figure au fond, le portraituré à son milieu. Le Bucheron ne fait qu'un avec la forêt et les troncs coupés. Il pioche aussi du côté des artistes futuristes italiens, en ajoutant l'expression du mouvement à ses toiles. Dans ce tableau, le mouvement de la hache est rendu par la succession des formes triangulaires blanches qui se répartissent en un arc de cercle dynamique qui contraste avec le reste du tableau, composé linéairement et horizontalement.

A la suite de Maïakovski, Khlebnikov, Malévitch apporte son soutien à l'un des nombreux manifestes futuristes. En 1913, il réalise les décors et les costumes de Victoire sur le soleil, opéra composé par Matiouchine. Mais déjà, les influences cubo-futuristes sont digérées et Malévitch s'oriente vers une œuvre de plus en plus personnelle qui juxtapose, sans s'occuper de la logique, des éléments divers dans le désordre où ils peuvent se présenter dans son univers mental. C'est l'alogisme et le transmental ; en Russe : le zaoum.

Après le départ en 1915 de Larionov et Gontcharova pour l'Occident, Malévitch devient le chef de l'avant-garde russe la plus extrême. En

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