Claude, de l'enfant bègue, l'empereur de Rome

CLAUDE,

DE L’ENFANT BÈGUE, À L’EMPEREUR DE ROME !

Avant d’être empereur

Claude nait à Lyon dix avant la naissance du christ, il est le troisième fils de Nero Claudius Drusus et d’Antonia, fille de Marc Antoine et d’Octavie, elle-même sœur d’Octave-Auguste. Il est donc le petit-neveu de ce dernier. Fait intéressent, c’est le premier empereur à être né hors de Rome.

Bien qu’issu d’une ascendance très noble, il arrive dans le monde atteint de plusieurs pathologies telles que le bégaiement, le handicap physique et d’autres infirmités.

Suétone rapporte même que son grand-oncle soucieux de la réputation de sa dynastie interdisait à sa mère de le montrer en public.

Pourtant, à l’approche de l’adolescence, il étonne toute sa famille lorsqu’il se met à l’étude, à tel point que celle-ci, qui l’avait d’abord confié à un plébéien pour lui renforcer le caractère, le place sous la tutelle de Tite Live et d’érudits de renom. Le jeune homme décide, alors, de se lancer dans un traité d’histoire relatant, de manière objective, les guerres du père de la patrie.

Ce qui ne fut pas au gout de celui-ci, d’ailleurs, il l’écarte de toutes fonctions publiques, prétextant, qu’après tout, ce garçon était le descendant de son ancien rival.

Plus tard, il se relance dans l’histoire, mais se passe de parler des guerres du deuxième triumvir. En vain, le mal était fait, et il ne reçut aucune reconnaissance sous le mandat du divin.

A la mort d’Auguste, sous le règne de son oncle et prédécesseur, Il peut enfin espérer une promotion, mais malgré son envie de se lancer dans le cursus honorum, l’empereur ne lui donne qu’une misérable rente et les ornements consulaires. Il perd alors espoir et se replonge dans la littérature, ce lui fut bénéfique lors de son règne.

Néanmoins, si sa famille le dédaigne, d’autres factions l’apprécient, comme les chevaliers, qui font de lui leur chef. En outre, lorsque sa maison brule, le sénat vote pour que la reconstruction se fasse avec l’argent public. Il voulait aussi qu’il puisse participer aux débats ; ces deux notions furent refusées par le tyran.

Ce n’est qu’une fois Caligula au pouvoir, que l’héritier se fait enfin accordé du pouvoir, en effet, en 37, il devient co-consul, mais uniquement pour raviver la mémoire de son frère Germanicus, au peuple, d’ailleurs l’empereur s’amusait de le voir humilié en public.

Le 24 janvier 41, survient la tragédie qui mènera Claude aux commandes de l’Empire, en effet, Caligula, ainsi qu’une grande partie de la famille impériale et de puissants patriciens se font assassinés par la garde prétorienne. Ayant peur pour sa vie, il s’enfuit de Rome, escorté par une partie de la garde qui lui est fidèle.

Ensuite, pour s’affirmer en tant que souverain légitime, il les couvre de cadeaux et amnistie les assassins, seul le commanditaire, Cassius Chaerea, fut condamné à mort.

Dès lors, chaque empereur dû faire de même.

Pendant son règne

Pour affirmer son droit de gouverner, Claude, qui avait déjà 52 ans, doit à maintes reprises, rappeler à tous qu’il en est digne. D’abord, il prend le surnom de César, pour affirmer sa descendance Julio-Claudienne et monter qu’il descend de la sœur d’Auguste, puis il conserve le nom honorifique de Germanicus, pour promulguer la mémoire de feu son frère aimé de tous, ensuite, il s’octroie le titre d’Auguste, comme ses deux prédécesseurs et enfin, il se fait régulièrement appelé fils de Drusus, pour s’accaparer de sa réputation plus qu’excellente.

Il décide, une fois mise en place sa petite manipulation, de briller par ses qualités plutôt que par ses titres.

Grâce à lui, de nombreuses provinces se font annexer, celle de Thrace, de Maurétanie, de Norique, de Pamphylie, de Lycie et de Judée. Mais l’histoire retiendra surtout sa conquête des îles britanniques. En effet, ces terres étaient particulièrement intéressantes de par leurs richesses et de leur position. C’est donc en 43, prétextant qu’un allié local avait besoin d’aide, qu’il envoie ses troupes chez les bretons. À peine plus tard, il se rend lui-même sur place à la tête de renforts et d’un petit nombre d’éléphant de guerre pour conclure la bataille au plus vite.

Une fois la victoire obtenue, il accorde sa clémence au général ennemi et lui offre même des terres.

Quant à lui, le sénat lui fait un triomphe et le gratifie du titre de Britannicus, titre qu’il n’accepta que pour le remettre à son fils.

En 48, il effectue un recensement dans tout l’Empire qui dénombra plus de cinq millions de citoyens romains, soit un de plus qu’au temps d’Auguste.

Bien évidemment, l’empereur ne se contente pas de faire des guerres, il met aussi en place, de nouvelles lois juridiques, par exemple, les plaignants dans un procès, doivent au même titre que les accusés, rester dans la ville du jugement ; les pauses accordées aux juges et avocats entre la saison d’hiver et d’été est raccourcie.

Il offre l’affranchissement aux habitants de l’îles de Rhodes, il réaffirme les droits des Juifs sur la ville d’Alexandrie et il accorde la citoyenneté aux habitants de Trente, pour éviter des émeutes, en effet, ceux-ci avait acquis leur citoyenneté illégalement. Par contre, par un édit, il promet la peine de mort à toute personne tentant de s’octroyer ce statut sans y avoir droit.

Il promulgue bien d’autres édits, dont le plus célèbre concerne la protection des esclaves

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