Biographie de Léopold Sédar Senghor

Biographie de Léopold Sédar Senghor

(1906-2004)

Il naît en 1906 au Sénégal dans la ville de Johal, dans le milieu favorisé de la grande bourgeoisie terrienne. Il appartient à l’ethnie des Sérères qui ont préservé une identité forte, notamment le christianisme. Son père Dyogoye (le lion → Léon/Léo) est un patriarche polygame, bien que chrétien, avec une multitude d’enfants. Sa mère elle, est d’origine Peule.

En 1913, son père l’envoie à la mission catholique, chez les pères blancs, où il découvre la langue française et reçoit les bases d’une formation religieuse. En 1923, il est envoyé à Dakar, dans un collège séminaire, qu’il ne tarde pas à quitter faute d’une vocation religieuse forte.

A partir de 1926, il entre au lycée de Dakar puis poursuit de bonnes études jusqu’au baccalauréat en 1928.

A partir de cette date il est titulaire d’une modeste demi bourse d’étude. Il séjourne à Paris où il prépare le concours d’entrée à l’école normale supérieure dans la section lettre. Au lycée Louis Legrand, il fait la connaissance de Pompidou.

En 1935, il devient le 1er africain agrégé de l’université, puis professeur de lycée à Tours et à St Maurs. Dès 1930 Pompidou l’amène à l’association des étudiants socialistes et ses 1ers écrits témoignent de son adhésion aux idées de la gauche, au moment de la montée du fascisme.

Etudiant, il fonde avec Aimé Césaire et Léon Damas une petite revue L’étudiant noir, où il élabore la notion de négritude.

Mobilisé en 1939, il prend part à la guerre, est fait prisonnier et passe 2 ans dans un stalag, où il redécouvre la fraternité noire et prend conscience de la crise des civilisations qui remet en cause la suprématie blanche.

A la libération, il se décide à publier ses poèmes antérieurs avec le recueil Chants d’ombre (1945) et en 1948 il publie un autre recueil hosties noires.

Appelé par de Gaulle dès la libération, à réfléchir sur le destin de l’Afrique, il revient au Sénégal, devient membre de la SFIO (parti socialiste), est élu député du Sénégal, puis ministre de la IV République.

En 1947, il rompt avec le parti socialiste et fonde son propre parti « bloc démocratique sénégalais », avec pour emblème le lion et pour couleur le vert.

Il fût l’artisan de l’indépendance de son pays et de 1960 à 1980 le 1er président de la république.

En 1945, il épouse la fille du gouverneur général, Félix Eboué, de l’Afrique, dont il a 2 fils, il divorce, puis épouse en 1957 une institutrice normande d’origine aristocratique qui s’appelle Colette Hubert.

En 1956, il publie « Ethiopiques »

A la fin de sa vie, il se retire en Normandie, renonce volontairement à toute activité politique, se consacre à la défense de la langue française dans le monde en créant la francophonie ; il est également reçu a l’académie française.

Il meurt en 2004.

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