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Biographie de Haroun Tazzief

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Par   •  23 Mars 2014  •  2 106 Mots (9 Pages)  •  833 Vues

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Biographie[modifier | modifier le code]

Haroun Tazieff est né en 1914 à Varsovie, alors partie de la Russie tsariste, d'un père tatar, né à Yangi-Yer ou Tachkent selon les sources, docteur en médecine, et d'une mère russe, née à Dvinsk qui était chimiste et docteur en sciences politiques. Son père mourut au front dès le début de la Première Guerre mondiale. Avec sa mère, il émigra en Belgique en 1921 où il résida quelque temps en apatride, avant de partir une année en France en 1922, puis de revenir en Belgique et d'y recevoir la nationalité belge en 1936.

Étudiant, footballeur affilié au Daring Club de Bruxelles (Société Royale) (2) de 1930 à 1932 et, en 1935, à Gembloux Sport (2235) pendant ses études à la Faculté Agronomique, mais surtout joueur de rugby qu'il pratiqua en passionné. En 1958, alors qu'il était en expédition au Katanga, province du Congo belge, il adressa un télégramme d'encouragement à l'équipe de France de rugby à XV dont il connaissait certains membres et qui était en tournée en Afrique du Sud. Il fit aussi de la boxe et fut champion de Belgique universitaire, sélectionné pour les Jeux Olympiques de Berlin, en 1936, mais sa mère lui interdit de s'y rendre, il n'était pas question qu'il défile sous Hitler. Il fut aussi champion du Katanga, alors qu'il y travaillait comme ingénieur-prospecteur de gisements de minerais de zinc.

Haroun Tazieff fit ses études primaires en Russie, en France et, principalement, en Belgique. Après ses études secondaires à Bruxelles, il obtint le diplôme d'ingénieur agronome de la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux. En 1938, il effectue son service militaire dans l'armée belge et, en 1939, est mobilisé dans une unité d'élite de l'armée belge, les chasseurs ardennais (pendant que la France était entrée dans la drôle de guerre). Il milita ensuite dans la Résistance et obtint, en 1944, son diplôme d'ingénieur géologue et d'ingénieur des mines de l'Université de Liège.

Après la guerre, alors qu'il travaillait au Congo belge, il eut l'occasion d'observer au plus près l'éruption d'un volcan né quelques jours auparavant, qu'il a baptisé du nom du lieu-dit le plus proche, Kituro, cratère voisin du Nyamulagira et de découvrir le lac permanent de magma du Nyiragongo. Ce fut une révélation pour lui et, dès lors, il se consacra à la volcanologie, inaugurant avec son ami Armand Delsemme, un astronome qu'il connaissait depuis l'université de Liège, d'audacieuses descentes dans la bouche des volcans pour y effectuer des prélèvements de lave et de gaz1.

Il devint aussi le compagnon de Jacques-Yves Cousteau sur la Calypso, dès 1951. Suivent alors plusieurs campagnes d'étude au Congo belge et ailleurs dans le monde2,3. De 1956 à 1958, il réalisa le film Les Rendez-Vous du Diable4

Il s'installe en France en 1953, tout en poursuivant sa carrière de volcanologue sous le contrôle scientifique du professeur Ivan de Magnée de l'Université libre de Bruxelles dont il fut l'assistant à son retour du Congo en 1949. Il se décidera à demander la naturalisation française après le départ du Général de Gaulle et l'obtiendra en 1971, perdant automatiquement la nationalité belge.

Son soutien à François Mitterrand au long de la « traversée du désert » de celui-ci, et sa renommée mondiale, lui valurent d'être chargé de la prévention des risques naturels et technologiques majeurs par le Président François Mitterrand en 1981. Dénonçant ce qu'il estimait être les excès de l'écologie politique au détriment d'une étude sérieuse de l'écologie et déçu par la politique politicienne, il retourna à ses recherches. Il exposa celles-ci à l'intention du grand public dans une série de vingt-quatre ouvrages publiés de 1951 à 1996. Dans plusieurs d'entre eux, il a combattu le catastrophisme en vogue avec le trou de la couche d'ozone et le réchauffement climatique, phénomènes qu'il ne niait pas, mais dont il estimait les causes mal analysées et la menace surfaite. Il intitula ironiquement l'un de ces ouvrages La Terre va-t-elle cesser de tourner ?5

Mort le 2 février 19986, il est enterré au cimetière de Passy à Paris.

Carrière scientifique et politique[modifier | modifier le code]

Il fut successivement :

assistant de faculté en entomologie ;

assistant de minéralogie (professeur E.M. Denaeyer) à la faculté des sciences de l'université de Bruxelles en 1944 ;

assistant de géologie appliquée et de géophysique (professeur I. de Magnée) à la faculté des sciences de l'université de Bruxelles en 1945 ;

ingénieur aux mines d'étain du Katanga (Congo belge), en 1945 ;

géologue au service géologique du Congo belge. L'éruption du Kituro (volcan) - qu'il étudia en 1948 - détermina sa passion pour la volcanologie, et il se lança dans l'étude, « sur le vif », de la phénoménologie des éruptions et de leur prévision, et dans la vulgarisation de la volcanologie ;

assistant de géologie appliquée et de géophysique (professeur I. de Magnée) faculté des sciences de l'université de Bruxelles 1949 et 1950 ;

chargé de cours (volcanologie) à l'université libre de Bruxelles, de 1957 à 1960, où il crée et anime le Centre national de volcanologie ; H. Tazieff s'installe en France en 1953 ;

chargé de cours à la faculté des sciences de Paris, en 1958, il est nommé directeur du laboratoire de volcanologie de l'Institut de physique du globe de Paris. Il se consacra à une longue série d'expéditions volcanologiques (vallée des Dix mille fumées en Alaska, dépression de l'Afar, Nyiragongo, Erta Ale, mont Erebus, et bien d'autres volcans comme l'Etna et le Stromboli, Faial, la Soufrière de la Guadeloupe, Mérapi…) ;

expert de l'UNESCO au Chili (1961), au Costa Rica (1964), en Indonésie (1964-1965) et en Islande (1973) ;

chargé de cours (volcanologie) à la faculté des sciences de l'université Paris-Sud 11 - Orsay en 1965 ;

chargé de cours (volcanologie) à la faculté des sciences de l'université de Paris VI en 1966 ;

responsable de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique en 1967 ;

maître

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