Biographie de François Rabelais

François Rabelais naît probablement vers 1494 mais ce n'est pas sur. Il est le fils d’Antoine Rabelais, un avocat au siège de Chinon, sénéchal de Lerné. Peu d’éléments concernant sa jeunesse sont vérifiables, mais il est très probable que Rabelais soit élevé dans au milieu de la bourgeoisie aisée, dans la campagne de Touraine, où il reçoit un enseignement classique en latin : le trivium donc l'art de la langue, du discours et de la rhétorique et le quadrivium c'est à dire les mathématiques, les sciences et la musique). Il est possible que ses parents aient décidé de le confier à l’abbaye de Seuilly, tenue par un membre de la famille. Vers 1510, au sortir de l’école, il devient novice dans le monastère de la Baumette, dans lequel il étudie la théologie. Il est aussi envisageable qu’il ait étudié le droit en parallèle. Puis il rejoint l’ordre franciscain, fondé par François d’Assise, en Vendée en 1520. Devenu moine, il s’adonne aux études avec passion et se documente sur l’antiquité gréco-latine , le latin et le grec , les sciences ainsi que les questions d’actualité comme le mariage et le statut de la femme. Entre 1524-1530 il renonce au vœu d’ignorance car il préfère étudier et change d'ordre et rejoint les bénédictins, l'ordre de Saint Benoît mais il faut se rappeler que l’enseignement du grec était peu apprécié par la Sorbonne, qui représentée le centre conservateur des dogmes de l’église. Il entre alors en contact avec de nombreux humanistes et intellectuels, et fréquente les universités, devenant prêtre séculier. Il étudie la médecine à Paris, où il a une liaison dont naitront deux enfants, puis Montpellier. Rabelais poursuit ensuite ses études de médecine et est nommé médecin à Lyon, le centre intellectuel, moins soumis aux pressions de la censure parisienne, deux ans plus tard. Il se lie avec de grands humanistes comme Budé, Erasme ou encore Dolet. Il publie des traités critiques de médecine avec ses proches, protégés par l’évêque Du Bellay, oncle du poète du même nom et qui deviendra le protecteur de Rabelais.

En 1532, sous le couvert du pseudonyme et anagramme Alcofribas Nasier, Rabelais publie Pantagruel. Son premier ouvrage relève d’une tradition folklorique populaire avec les thèmes du gigantisme, du carnaval, du banquet, et bien d'autres avec la volonté humaniste de redécouvrir une autre forme de pensée chrétienne. Fort de son premier succès populaire malgré la censure de la Sorbonne, Rabelais publie Gargantua en 1534, une reprise de chroniques sur le même géant. Il retrace la vie du père de Pantagruel. Le récit mêle une parodie comique des récits épiques médiévaux et une philosophie profondément humaniste qui critique les excès de la religion, la démesure des guerres, les principes d’éducation hérités du moyen-âge.

Entre 1534 et 1552, Rabelais accompagne Jean du Bellay, cardinal à Rome, auprès du pape Clément VII, qui l’absout de son abandon de l’ordre bénédictin. C’est pour lui l’occasion d’enrichir ses connaissances dans ce lieu imprégné de culture antique. De retour à Lyon, il pratique la médecine puis revient quelque temps à la cure avec la curé de Medon et Saint Christophe-du-Jambet en 1850-1852. Il publie sous son propre nom Le Tiers Livre en 1546 et Le Quart Livre en 1552, évidemment censurés pour hérésie,

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