Biographie de Florent Couao-Zott

Enfance

En 1964 quand il est né, sa mère est sage-femme à l'hôpital de Pobé et son père, fonctionnaire à l'OCBN (Organisation Commune Bénin-Niger), une société de chemin de fer. Pendant neuf ans, il doit se poudrer le corps de poussière rouge pour ressembler à ses camarades de jeux dont la rue est l'espace de vie et de récréation ((L'Enfant aux pieds rouges" in Enfance, Press pocket, 2008) En 1973, un drame familial viendra gripper ce royaume d'enfance: la mort de sa mère suite à un cancer à l'hôpital de Porto-Novo. Florent Couao-Zotti restera un temps chez sa grande sœur à Parakou (pendant deux ans), puis sera récupéré par son père alors déjà admis à la retraite à Cotonou, dans la grande maison familiale. Ici, il retrouvera une fratrie de dix enfants dont les bruits, les rires et les discussions intellectuelles remplissent la maison. Deux de ses frères qui font la série littéraire (Edgard et Ludovic) avec un ami du quartier, parlent beaucoup des grands auteurs français, anglais et américains. Ce serait sa première source de connaissance. D'ailleurs, le père, Gilles, ancien instituteur avant de servir dans l'administration ferroviaire, aime aussi les belles lettres. Il discute d'égal à égal avec ses enfants et les défie dans la connaissance des auteurs classiques. C'est naturellement dans cette atmosphère que le jeune élève grandit et s'oriente vers les lettres d'abord au collège, puis à l'université.

Adulte

Titulaire d’une Maîtrise de Lettres Modernes à l'Université nationale du Bénin, d'un diplôme de journalisme et d'un diplôme entrepreneuriat culturel, Florent Couao-Zotti a d’abord été professeur de français et journaliste. Au début des années 1990, sous l'ère du Renouveau démocratique dans son pays, il occupe tour à tour les fonctions de Rédacteur en chef dans deux journaux satiriques (Le Canard du Golfe, Abito), puis chroniqueur culturel dans plusieurs quotidiens avant de se retirer du monde du journalisme, même si, de temps en temps, il publie des chroniques dans les colonnes de La Nouvelle Tribune, un quotidien indépendant.

Avant ces expériences, le jeune homme tente, en 1989, une aventure en Côte d'Ivoire. Un de ses amis lui a promis un poste de professeur de Français dans un collège à Agnibilékrou. Son ballot sous le bras, il traverse le Togo, le Ghana et se retrouve devant un douanier ghanéen à la frontière ivoirienne. L'officier qui contrôle ses papiers exige de lui, en découvrant ses écrits, qu'il lui lise un poème. Le texte est en Français, qu'importe si l'autre ne comprend pas la langue de Molière. Le douanier est sensible au poème et le laisse passer. Mais en Côte d'Ivoire, l'expérience de professeur tourne court. Florent Couao-Zotti retourne au pays où se prépare la Conférence Nationale. Il s'engage sans retenue dans le journalisme militant, puis retourne à ses amours premières, la littérature. En quelques années, il réussit à construire une oeuvre originale.

L'oeuvre

Aux confins de la provocation, la plume de cet écrivain - l'un des plus talentueux de sa génération - s'attaque essentiellement aux travers des princes au pouvoir dont il décrit les mensonges

...