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Biographie auteur droit : Emile Auguste Chartie

Mémoire : Biographie auteur droit : Emile Auguste Chartie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2022  •  Mémoire  •  12 821 Mots (52 Pages)  •  409 Vues

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La France au XXème Siècle


Alain


(1868-1951)
Emile Auguste Chartier.

Philosophe français né à Mortagne-au-Perche et mort à Vesinet.

Aujourd'hui, on a beaucoup de difficultés à comprendre quelle influence exerça Alain durant l'entre-2 G sur plusieurs générations de normaliens. Sa pensée philosophique est assez peu originale. Héritée de Lagneau, elle se caractérise par une sorte d'humanisme cartésien qui conduit à conseiller aux hommes de la recherche de la sagesse, la maîtrise des passions, de l'imagination et du cœur par l'esprit. Rien de bien exaltant chez ce philosophe du « juste milieu ». Pourtant, à l'exemple de Socrate, il a voulu être un maître à penser. Après avoir enseigné à Rouen, c'est à Paris au lycée Henri IV qu'il devait exercer dans sa khâgne un rôle de magistère très important. Défenseur de la liberté et hostile à toutes les tyrannies il apparut vite comme l'un des théoriciens du radicalisme politique. Sa philosophie politique se résume dans cette vision équilibrée de la démocratie : « résistance et obéissance, voilà les 2 vertus du citoyen. Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par la résistance, il assure la liberté. Obéir en résistant, c'est tout le secret. Ce qui détruit l'obéissance est anarchie, ce qui détruit la résistance est tyrannie. » Cette méfiance à l'égard du pouvoir, de ceux qu'il appelle les « importants » l'amena à préconiser la formation de contre-pouvoirs : « où est donc la démocratie, sinon dans ce 3ème pouvoir que la science politique n'a point défini et que j'appelle le contrôleur… »

Comme l'a écrit Jean Touchard : « Avant tout, Alain est contre, contre l'Etat, contre les châteaux, contre les académies, contre la guerre, contre les pouvoirs… » Au total plus qu'une exigence démocratique, c'est une défiance un peu malthusienne du politique qui ressort de son enseignement.

Surtout, il contribua beaucoup au développement du pacifisme, qui imprégna de larges secteurs de la société française dans l'entre-2 G. Empêtré dans ces contradictions, il eut bien des difficultés à choisir entre la lutte antifasciste (il fut en 1934, l'un des 3 fondateurs du CVIA) et son refus de la guerre, et peut être rendu responsable du choix de certains de ses disciples au moment de la collaboration. Ses œuvres les plus importantes sont : Mars ou la guerre jugée (1921), propos sur l'esthétique (1923), éléments d'une doctrine raciale (1925), propos sur le bonheur (1928).



Barthou


(1862-1934)
Louis.
Homme politique français, né à Oloron-Sainte-Marie et mort à Marseille. Jeune avocat, soutenu par le journal républicain L'Indépendant, il est élu dans l'arrondissement d'Oloron lors des élections législatives de 1889. « La plus belle circonscription de France » disait-il. Son attachement à la République et à la laïcité resteront des constantes de sa vie politique et gêneront ceux qui l'auraient volontiers classé à droite. Il restera toujours en fait dans la lignée des « opportunistes qui firent le IIIe république ». Libéral en matière économique et sociale, il fut toujours hostile au socialisme et au communisme. Ses très nombreuses polémiques avec Jean Jaurès à la Chambre des députés avant 1914 contribuèrent à sa notoriété.

Sa carrière politique très brillante s'apparente beaucoup (du moins dans ses débuts) à celle de son ami Poincaré. Dès 1894, il devint ministre des travaux publics (cabinet Dupuis) ; il avait 32 ans et fut un des plus jeunes ministres de la IIIe République. Deux ans plus tard, il obtint le poste clé de ministre de l'intérieur du cabinet Méline, situé au centre-droit. Cependant, pendant l'affaire Dreyfus, il soutint Waldeck-Rousseau et même Combes. Il vota pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Il revint au pouvoir avec les cabinets Clemenceau et Briand. Surtout, en mars 1913, il fut désigné par Poincaré comme président du conseil. C'est là l'apogée de sa carrière. Son œuvre essentielle fut de faire voter par le parlement la loi des 3 ans, qui était censée permettre à la France, beaucoup moins peuplée que l'Allemagne, d'avoir un armée suffisante en cas de conflit. Cette décision lui valut l'hostilité des gauches et la chute de son ministère en décembre 1913. Sa carrière, un temps ébranlée, redémarra après la Grande Guerre (en 1922, il devint sénateur). Il siégea dans différentes conférences internationales avant de retrouver un poste ministériel (à la justice) dans le cabinet Poincaré en 1926, après l'échec du cartel des gauches. Cependant, sa carrière politique semblait toucher à sa fin, quand à la suite des évènements de 1934, Gaston Doumergue, rappelé, lui confia dans son gouvernement d'union nationale le ministère des affaires étrangères. En accord avec le président du conseil, il inaugura une nouvelle politique étrangère, basée sur l'intransigeance à l'égard de l'Allemagne. C'est ainsi qu'il renforça les liens de la petite Entente, fit rentrer l'URSS à la SDN et prépara un rapprochement avec l'Italie, toutes ces mesures ayant pour objet d'isoler l'Allemagne nazie. Cette politique dynamique fut hélas interrompue par son assassinat à Marseille, alors qu'il était allé accueillir le roi Alexandre de Yougoslavie.

Très cultivé, (membre de l'académie française en 1918), brillant causeur, cet homme politique, qui fut homme d'état, n'a pas eu la carrière politique qu'il méritait, marqué qu'il est resté par le vote de la loi des 3 ans et aussi par une réputation de manœuvrier retors (on lui a souvent reproché d'être la cause de la chute des gouvernements dans lesquels il entrait).



Blum


(1872-1950).
Léon.
Chef du parti socialiste après le Congrès de Tours, il incarne en 1936 l'espoir d'une vie meilleure pour des millions de français. Socialiste depuis l'affaire Dreyfus, député en 1919, il refuse les 21 conditions, participe aux cartels électoraux de 1924 et 1932 avec les radicaux mais sans participation au gouvernement. Artisan du front populaire, il devient président du conseil en 1936, préside aux accords Matignon mais échoue dans le domaine financier. Comme juif et socialiste, il suscite une haine violente de la droite. Il refuse les pleins pouvoirs à Pétain. Arrêté, après le procès de Riom, il est déporté à Buchenwald. Il est l'un des fondateurs de la IVe République.



Briand


(1862-1932).
Aristide.
Venu du socialisme, Briand domine la politique étrangère de 1925 à sa mort. Avocat, député en 1902, 22 fois ministre, 11 fois président du conseil, c'est aux Affaires étrangères qu'il donne sa pleine mesure. Partisan de la négociation en 1917 comme en 1923, il devient le porte-parole d'une France pacifique après la victoire du Cartel en 1924. Il veut fonder la sécurité nationale sur le rapprochement avec l'Allemagne dans le cadre d'une sécurité collective et signe avec Kellog un pacte condamnant la guerre. Il ne néglige cependant pas de renforcer les alliances de la France. En 1929, son idée de Fédération européenne est un échec.

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