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Biographie Sigmund Freud

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Par   •  13 Octobre 2014  •  2 234 Mots (9 Pages)  •  934 Vues

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Sigmund FREUD

1856-1939

Médecin, psychanalyste autrichien

Sigmund Freud est l'un des savants qui ont le plus marqué la pensée du XXe siècle. Parti d'une recherche sur l'étiologie des névroses, dans l'étroite liaison entre existence, projet scientifique et relation au monde, l'élément dominant est donc le projet intellectuel qui aboutit à la découverte de la psychanalyse entendue indissolublement comme thérapeutique et comme modèle hypothétique de compréhension des comportements humains que l'on groupe aujourd'hui sous le nom de sciences humaines.

Famille

Sigismund Schlomo Freud est né le 6 mai 1856 à Freiberg, en Moravie (actuelle République Tchèque), dans une famille de commerçants juifs aisés dont la situation sociale s'est dégradée, Sigmund Freud avait cinq ans en 1860, lorsque ses parents se fixèrent à Vienne, où il passa presque toute sa vie.

De ses origines juives, Freud pensait tenir trois qualités : la vénération pour la connaissance en général, un jugement critique libre d'idées préconçues et de préjugés, ainsi que l'habitude de faire front à l'hostilité de la "majorité compacte".

Quant à sa situation de famille, le remariage de son père avec une femme à peine plus âgée que son frère aîné du premier lit, accusait sans aucun doute pour Sigmund Freud enfant le schéma affectif fondamental qu'il a décrit plus tard sous le nom de complexe d'Œdipe. Quoi qu'il en soit, du reste, du rôle qu'a pu jouer dans la genèse de ses idées ce rapprochement inhabituel de deux générations - son frère aîné aurait pu être l'époux de sa mère, tandis que son père était isolé par l'âge dans une sphère anormalement reculée -, le fait est que Jakob et Amalia Freud (son père et sa mère), vus par le fils génial qui fit sur eux la plus périlleuse des expériences intérieures, sont devenus les personnages exemplaires du drame secret de la famille humaine, où, à chaque génération, l'homme engage son destin.

Jeunesse, les années d'apprentissage

Freud tenait de son père cette vénération de la connaissance intellectuelle qui traditionnellement fait partie de l'héritage juif. Après de solides études classiques, il se lança donc avec passion à la conquête du savoir, un peu au hasard du reste, sans se sentir pendant longtemps de vocation définie. Laissé libre de se choisir une profession, en 1873 il s'inscrivit à la faculté de médecine de Vienne, non par goût, mais parce que la médecine lui paraissait propre à contenter son immense appétit ("Ni à cette époque ni plus tard, je ne ressentis d'inclination particulière pour la situation et les préoccupations du médecin, j'étais plutôt mû par une sorte de soif de savoir..."). Huit ans durant, il s'attarda à des cours de zoologie, de botanique, de chimie, de minéralogie, même de philosophie, jusqu'au moment, de 1876, sous l'influence de Ernst W. Brücke, directeur de l'institut de physiologie (Histologie du système nerveux), il s'orienta vers l'anatomo-pathologie, qui allait être pendant longtemps le domaine exclusif de sa recherche. Grâce à Brücke, le vieux maître auquel il garda toujours une grande admiration, il connut pour la première fois le calme dont il avait besoin pour prendre conscience de ses moyens scientifiques; surtout, il se remit un peu des déceptions que lui avait causées l'Université ("Je devais, dit-il, m'y sentir inférieur et exclu de la nationalité des autres parce que j'étais juif..."). Et quoique par la suite il fût appelé à porter un rude coup aux doctrines positivistes de ses maîtres, précisément, il resta toute sa vie reconnaissant au premier "patron" qui lui avait transmis son idéal absolu de probité intellectuelle et sa foi dans la recherche ascétique de la vérité.

En 1877, il abrège son nom en Sigmund Freud.

Carrière médicale

Neuropathologie

Freud a commencé sa carrière dans le domaine le plus opposé à celui qu'il a illustré, après l'avoir créé de toutes pièces au prix d'un pénible ostracisme. Engagé désormais dans les voies de l'anatomo-pathologie, science expérimentale dont les méthodes convenaient à son tempérament intellectuel autant qu'à son besoin de rigueur scientifique, il ne croyait certainement pas s'intéresser jamais à autre chose qu'aux moyens de mieux connaître le cerveau et le système nerveux, ni s'écarter en cela des principes sévères professés dans son entourage immédiat. En tant qu'élève de Brücke et de l'école du célèbre Helmholtz, il n'accordait de valeur qu'à l'observation et à la mesure dans l'exploration patiente de l'inconnu; et non seulement il ne voyait rien au-delà des faits positifs, mais il partageait la méfiance générale de son temps pour tout ce qui, se dérobant à l'examen, tourne facilement à la spéculation. Matérialiste, positiviste au sens implicitement admis par la pensée scientifique dominante, donc fermement convaincu que les causes des maladies sont à rechercher dans l'organisme et que l'opinion contraire n'est qu'une illusion ou un préjugé, le Freud d'avant Freud aurait sans doute pu devenir l'un de ces chercheurs éminents qui se font un nom dans le cercle étroit de leur spécialité, plus ou moins loin du grand public. Rien, en tout cas, ne laissait présager qu'il allait suivre un autre chemin et rompre si brusquement avec le conformisme de son milieu.

Voyage à Paris, élève de Charcot

La période octobre 1885 - février 1886, marque une étape décisive dans la vie de Sigmund Freud. Bénéficiaire d'une bourse, il se voit ainsi offrir la possibilité de partir pour Paris, en stage auprès du neurologue français Jean-Martin Charcot, à la Salpêtrière, dont il a déjà entendu parler. Freud tombe sous le charme du maître qu'il décrit en ces termes à sa fiancée : "Charcot, un des plus grands médecins et dont la raison confine au génie, est en train de démolir mes conceptions et mes desseins. La graine produira-t-elle son fruit, je l'ignore ; mais que personne n'a jamais eu autant d'influence sur moi, de cela je suis sûr."

A la

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