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Albert Camus "L'étranger"

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Par   •  18 Avril 2013  •  691 Mots (3 Pages)  •  1 747 Vues

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Albert CAMUS (1913 – 1960), était un écrivain français qui fut un des principaux acteurs de la vie intellectuelle de l'après-guerre. Il aura notamment écrit « la Peste » en 1947. Dans « L’Étranger », parut cinq ans plus tôt, il raconte la vie de Meursault, un jeune et modeste employé de bureau. Dans cet extrait, Meursault a tué un homme sans préméditation et se retrouve pris dans l'engrenage judiciaire. Il raconte ce qu'il a vécu et restitue ses souvenirs. La problématique est donc de savoir, comment cet extrait provoque une réflexion de la part du lecteur sur la justice. Dans un premier temps il serait donc intéressant d'étudier la satire de la justice, et dans un second temps le discours du procureur.

Le roman de Camus fait la satire de la justice en montrant sa stupidité à travers le procureur. Celui-ci pense que le fait que Meursault n'a ni extériorisé son ressentit lors de l'enterrement de sa mère, et qu'il ait commencé une liaison amoureuse le lendemain, justifie son meurtre involontaire, et suffit pour le condamner à mort (« C'est alors qu'il a parlé de mon attitude envers maman » lignes 11 et 12). De plus, le procureur est rendu ridicule en se penchant sur l'âme du présumé coupable, où il n'aurait pas trouvé ce qui justifierait son acte (« le procureur s'est mis à parler de mon âme. Il disait qu'il s'était penché sur elle et qu'il n'avait rien trouvé » lignes 1 à 3). Le procureur va jusqu'à accuser Meursault d'événements faux : il l'accuse d'avoir tué ses propres parents (« le meurtre d'un père » ; « tuait moralement sa mère » ligne 18 et 22). Il influence les jurés et joue avec leur sensibilité à travers des hyperboles et des exagérations tel que

« abominable » ; « atroce attentat » ou « horreur » (lignes 17, 19 et 20). Cette influence est également montrée par les paroles rapportées du procureur aux lignes 20 à 23. Tout ces indices nous amène à dire qu'il n'y a pas de véritable analyse du crime, mais plutôt des faits et gestes de l'accusé.

En critiquant la justice, on peut voir le discours rapporté du procureur, au discours indirect, ce sont des paroles objectives. C'est aussi la raison pour laquelle le narrateur est très présent dans l'ensemble du texte, en plus de son point de vue interne. Le procureur utilise un vocabulaire très péjoratif et à connotation négative

« le vide du cœur tel qu'on le découvre chez cet homme devient un gouffre où la société peut succomber » (lignes 10 et 11). D'abord, le procureur chuchote « d'une voix très basse et très pénétrée » (ligne 16), puis il hausse le ton « J'en suis persuadé, messieurs, a t-il ajouté en élevant la voix » (ligne 26). Ces effets de voix sont fait dans le but d'impressionner les jurés. Le fait que le procureur accuse Meursault d'avoir tué ses parents alors que c'est totalement faux, montre la manipulation qu'il réalise, pour persuader les jurés que celui qui commet un parricide doit être condamné. C'est pourquoi il dit « il doit être puni en conséquence» (ligne 29). Cette citation montre aussi que le jugement est déjà fait, sans même avoir réellement analysé le crime. Pour le procureur, Meursault est un monstre

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