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Le défi de la construction de la paix

Cours : Le défi de la construction de la paix. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Janvier 2024  •  Cours  •  2 970 Mots (12 Pages)  •  61 Vues

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Axe 2 : Le défi de la construction de la paix.

  • Qu’est-ce que la paix ?
  • Comment construire une paix durable après la guerre ?
  • Quels acteurs interviennent pour faire la paix ?
  • Les paix sont-elles imposées par les vainqueurs ou discutées ?
  • Dans quelle mesure le processus de paix doit-il dépasser sa simple dimension militaire ?

Notions :

Paix hégémonique : un vainqueur impose ses conditions au vaincu

Paix d’équilibre : aucun des 2 camps n’est considéré comme supérieur à l’autre

Paix impériale : paix entre 2 camps qui est imposée ou négociée par une puissance supérieure

Paix bilatérale : paix négociée directement entre les 2 camps

Paix positive : concept développé par le politologue norvégien Johan Galtung : pour faire la paix, il ne suffit pas de mettre fin à la violence, il faut tenter d’éradiquer les éléments qui ont été à l’origine de cette violence. Il la définit comme « un état de la société dans lequel l’exploitation est entièrement éliminée ou, tout du moins, minimisée et où aucune violence manifeste d’origine structurelle ou individuelle ne vient dénier au peuple l’exercice de ses droits fondamentaux » (lors d’une conférence à l’OMS en 1994.)

Paix négative : absence de guerre, ce qui ne signifie pas que des tensions, parfois fortes, n’existent pas entre les acteurs concernés.

Paix blanche : pays dite « sans vainqueur ni vaincu », conclue sur l’absence d’annexion, d’indemnité, de réparations par les belligérants.

Diplomates : les professionnels des négociations entre les Etats

 Qu’est-ce que la paix ?

La guerre est facile à définir car il y a une définition juridique et une chronologie : un temps court avec deux camps qui s’affrontent et des événements qui surviennent + des pratiques spécifiques, comme l’Etat d’urgence, le rationnement, le couvre-feu… Il y a des métiers de la guerre, comme soldats, fabricants d’armes.

La paix est plus difficile à définir = est-ce seulement l’absence de guerre ou un idéal, une utopie ?

 Au niveau juridique, la paix est la situation qui découle d’un traité de paix donc de la fin de la guerre et qui dure jusqu’à la rupture de ce traité, c’est-à-dire, le début d’une autre guerre.

Historiographie : Les études et les recherches sur la paix sont moins importantes que les études et les recherches sur la guerre. Les historiens font l’histoire des guerres et la paix est souvent le dernier chapitre. L’histoire de la paix, c’est bien souvent l’histoire des traités qui mettent fin aux guerres.

« Qui veut la paix prépare la guerre »/ « si tu veux la paix, prépare la guerre ».

La vraie citation de l’auteur romain Végèce est : « si desiderat pacem, praeperat bellum » phrase transformée en 1848 par Adolphe Roussel lors de congrès de la paix à Bruxelles (c’est la naissance du pacifisme moderne) qui invente la formule si vis pacem, para bellum, et la corrige avec une autre formule « si tu veux la paix, prépare la guerre ! ». Si vis pacem, para bellum est toujours la doctrine des états-majors des Etats modernes de nos jours.

  1. Faire la paix par les traités : du XVIIème au XXème siècle
  1. Les traités de Westphalie (1648)

Jalon 1 : Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648).

La Guerre de 30 ans (1618-1648)

[pic 1]

-L’Europe et l’Empire en 1618. L’Europe est divisée politiquement est religieusement au début du XVIIe siècle.

Politiquement :

Il existe 2 grandes familles qui rivalisent pour dominer l’Europe : d’une part les Habsbourg, la famille de Charles-Quint, qui règnent sur l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, une partie du monde germanique et la Hongrie. De l’autre les Bourbons, qui règnent sur la France. L’Italie et l’Allemagne n’existent pas, elles sont divisées entre une multitude de villes libres (comme Metz), seigneuries, principautés (comme le duché de Lorraine) qui sont plus ou moins autonomes.

[pic 2]

Les possessions des Habsbourg en Europe

          A la tête du Saint-Empire se trouve l’Empereur qui est de la famille des Habsbourg. Il a peu de pouvoirs sur ces villes et ces principautés, mais tente de le renforcer, ce qui créé des tensions dans l’Empire.

[pic 3]

L’Empire germanique

Religieusement :          

                   L’Europe est divisée entre chrétiens catholiques et chrétiens protestants. Les tensions et les guerres religieuses durent depuis un siècle. Ces tensions sont très fortes dans les pays où catholiques et protestants cohabitent comme en France et dans l’Empire. En France, le roi est catholique et les protestants sont tolérés depuis l’Edit de Nantes de 1598. Dans l’Empire, les habitants doivent avoir la même religion que leur prince (cujus regio, ejus religio) : par exemple, le duc de Bavière est catholique, donc les Bavarois doivent être catholiques.

[pic 4]

Les divisions religieuses en Europe à l’époque moderne

-Phase 1 : la guerre de religion (1618-1629). Il s’agit d’une guerre de religion dans l’Empire à partir de 1618, jusqu’à la défaite du roi du Danemark en 1629. L’Empereur qui est catholique tente d’imposer sa volonté à la noblesse tchèque, qui est en partie protestante. C’est la dernière grande guerre de religion en Europe, qui oppose les princes catholiques comme l’empereur et le duc de Bavière et les princes protestants qui sont eux-mêmes divisés entre protestants luthériens et protestants calvinistes. Les princes protestants ont fait appel au roi protestant du Danemark pour les protéger, mais il est vaincu en 1629 par les princes catholiques.

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