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Comment la sélection sexuelle intervient-elle dans la formation de nouvelles espèces ?

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Par   •  29 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 094 Mots (5 Pages)  •  302 Vues

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Comment la sélection sexuelle intervient-elle dans la formation de nouvelles espèces ?

A l'aide de vos connaissances,  étudier les documents 1 et 2 pour répondre au pb en expliquant la sélection sexuelle de cette espèce amazonienne. En quoi démontrent-ils que les 2 populations sont très proches d'une spéciation?

Document 1: Une grenouille de la forêt amazonienne mâle Physalaemus petersi.

 Lors de la reproduction, les mâles appellent les femelles en émettant soit des gémissements, soit des gémissements suivis de cris.

Les mâles dont le corps est plus gros (A et C) et le larynx est plus large peuvent réaliser des cris en plus des gémissements. On compare les gémissements des mâles de deux régions de la forêt amazonienne : La Selva et Yasuni.

[pic 1]

Document 2: Étude des préférences sexuelles chez la grenouille de la forêt amazonienne.

Les chercheurs ont enregistré les sons produits par des mâles et les ont fait écouter à des femelles. On considère qu’une femelle a une préférence pour un son lorsqu’elle touche le haut-parleur qui diffuse ce son. Les chiffres indiquent le nombre de fois où les femelles ont montré une préférence pour l’un ou l’autre des deux sons qui leur étaient présentés.

[pic 2]

[pic 3]

        On étudie, à l’aide de deux documents, la sélection sexuelle chez une espèce de grenouille de la forêt amazonienne, les Physalaemus petersi. La sélection sexuelle est une force évolutive qui sélectionne, à l’échelle des populations, les allèles favorisant la reproduction sexuée, et ce même si ces allèles sont désavantageux, pour les individus les exprimant, dans des situations autres que la séduction.

         En quoi les deux documents démontrent-ils que les 2 populations sont très proches d'une spéciation?

        Dans un premier temps, à l’aide de la document 1, nous analyserons les différents gémissements et cris chez les deux populations de grenouille. Ensuite, nous nous appuierons sur le document 2 pour expliquer les préférences des grenouilles et l’apparition d’une possible spéciation.

        Le document nous apprend que tous les gémissements des mâles durent 200ms et que tous les cris qui peuvent suivre les gémissements durent 100ms, et ce que les mâles viennent de la région La Selva ou de la région Yasuni. Cependant, les gémissements des mâles de La Selva ont une fréquence égale à 3,5 kHz tandis que les gémissements des mâles de Yasuni ont une fréquence de 3kHz grand maximum, on constate donc déjà des différences entre deux populations d’individus pourtant d’une même espèce, ce qui laisse présager une possibilité de spéciation.

        A l’aide du premier tableau du document 2, on constate que dans la population de grenouilles de la région La Selva, au moment de la reproduction, les femelles choisissent majoritairement des mâles capables de pousser des cris donc au corps plus gros et au larynx plus large (11 préférences des femelles pour eux), plutôt que des mâles seulement aptes à produire des gémissements, donc plus petits (7 préférences des femelles pour eux). Aussi, on remarque que dans la population de grenouilles de la région Yasuni, au moment de la reproduction, les femelles choisissent majoritairement des mâles capables de pousser des cris donc au corps plus gros et au larynx plus large (13 préférences des femelles pour eux), plutôt que des mâles seulement aptes à produire des gémissements, donc plus petits (2 préférences des femelles pour eux). Ce premier tableau nous permet donc d’affirmer que dans une même population des grenouilles Physalaemus petersi, les femelles se reproduisent donc plus avec des mâles capables de crier plutôt qu’avec des mâles inaptes à cela. Les cris sont donc un facteur de séduction chez les Physalaemus petersi et les mâles pouvant en pousser auront donc plus de chance de se reproduire, ainsi la sélection sexuelle avantage l’allèle « capacité à pousser des cris et des gémissements », sa fréquence allélique va donc augmenter au fil du temps tandis que l’allèle « capacité à pousser des gémissements »va peu à peu disparaître puisqu’il limite les possibilités de reproduction. On étudie maintenant le deuxième tableau du document 2. Celui-ci nous apprend que les femelles de la région La Selva, au moment de la reproduction, choisirons majoritairement des mâles de la région La Selva incapables de pousser des cris (17 préférence des femelles pour eux) plutôt que des mâles de la région Yasuni  incapables de pousser des cris (2 préférence des femelles pour eux). De plus, on remarque que les femelles de la région Yasuni, au moment de la reproduction, ne choisirons que des mâles de la région Yasuni incapables de pousser des cris (15 préférence des femelles pour eux) plutôt que des mâles de la région La Selva  incapables de pousser des cris (0 préférence des femelles pour eux). On en déduit que les femelles de La Selva sont attirées en grande partie par les gémissements à haute fréquence produits par les mâles de La Selva, donc de leur population, plutôt que par les gémissements plus faible des mâles de Yasuni donc d’une population étrangère tandis que les femelles de Yasuni sont attirées en grande partie par les gémissements à faible fréquence produits par les mâles de Yasuni, donc de leur population, plutôt que par les gémissements à plus haute fréquence des mâles de La Selva donc d’une population étrangère.

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