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L’animal est- il sensible et intelligent ou rien de plus qu’un mécanisme ?

Étude de cas : L’animal est- il sensible et intelligent ou rien de plus qu’un mécanisme ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2024  •  Étude de cas  •  1 345 Mots (6 Pages)  •  50 Vues

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Dans la conception antique d’Aristote, tous les être vivants possèdent une âme ( du latin anima « souffle » qui anime la matière ) qui permet d’avoir un mouvement autonome, de naître et de croire avant de dépérir et de mourir. Néanmoins, avec la révolution scientifique et philosophique, l’homme est placé en position d’extériorité avec la nature. Conséquemment, le mécanisme est privilégié. C’est une doctrine qui explique le fonctionnement de la nature et des êtres vivants par les seules propriétés physiques de la matière. Les animaux sont donc assimilés à des machines, car ils adoptent des comportements adaptés, n’agissent pas par volonté ou intelligence, mais de façon mécanique ( comme une « horloge » bien réglée ). Nous pouvons donc nous questionner si l’animal est sensible et intelligent ou rien de plus qu’un mécanisme.

Animal : Être vivant organisé, doté de mobilité et de sensibilité.

Sensible : du latin « impérialsensibilis », qui ressent des sensations, qui sont des réactions physiques ou psychologiques face à une stimulation interne ou externe.

Intelligent : du latin « intelligentia » ( action de comprendre ), qui a la faculté de connaître et d’apprendre.

Les animaux sont des êtres vivants complexes qui ont des besoins physiologiques et comportementaux spécifiques pour survivre. Ils ont des systèmes nerveux complexes qui leur permettent de percevoir et de réagir à leur environnement de manière adaptative, et ils ont la capacité de ressentir des émotions telles que la douleur, le plaisir, la peur et le stress. Les comportements des animaux sont souvent motivés par des besoins internes tels que la faim, la soif, la reproduction et la sécurité. Cependant, selon Descartes : “Les bêtes n'ont pas seulement moins de raison que les hommes, elles n'en ont point du tout”.

En effet, il soutient cette thèse dans la lettre qu’il envoie au marquis de Newcastle 1646 en expliquant que les réactions des animaux sont purement mécaniques. Au début, il va expliquer que tout être-vivants possédant un corps est mécaniques. Donc le corps de l’homme est un mécanisme. Il admet une séparation entre deux genres d’actions nettement distincts : les actions indépendantes de la conscience et les actions dépendantes de la conscience. Il écarte le vitalisme, la doctrine selon laquelle la matière vivante est mue par une force vitale. Pour cela, il va prendre 4 exemples concrets pour prouver sa théorie :

1° : les actions machinales (marcher sans y penser).

2° : les réflexes (se défendre d’un danger, par exemple mettre les mains devant soi quand on tombe).

3° : les actions instinctives (être porté à se nourrir sans avoir appris que c’était une nécessité biologique).

4° : le somnambulisme.

L’indice qui fait la différence entre l’homme et l’animal est la parole. Pour Descartes la parole s’agit de l’aptitude à produire soit des paroles, soit n’importe quelle autre espèce de signes (comme par exemple les muets qui utilisent le langage des signes pour se faire comprendre). Cependant il y a aussi l’aptitude à exprimer autre chose qu’un sentiment (crier devant un danger présent dans l’environnement immédiat), c’est-à-dire qu’il faut savoir être relatif au sujet abordé.

Or nous pouvons tous constater qu’aucun animal à la capacité d'émettre une autre production linguistique que des réactions purement mécaniques ou de l’expression passionnelle. La communication animale, qu'elle soit naturelle ou résultat d'un dressage, n'est pas vraiment un langage, car elle n'exprime que des états du corps et des passions, et non un rapport réfléchi de la pensée à elle-même. Si les animaux ne parlent pas, c'est que, n'ayant pas d'âme, ils ne pensent pas.Pour Descartes, l’animal-machine est seulement mû par la pulsion :Un stimulus extérieur entraîne une réponse comportementale que l’homme peut prévoir. Les animaux sont des automates, de simples assemblages mécaniques, il estime qu'ils sont dépourvus de langage et de pensée.

Si les arguments de Descartes sont frappants, ils reposent cependant sur des thèses aujourd’hui discutées, et en particulier sur la distinction entre un corps au fonctionnement entièrement mécanique et une âme consciente indépendante de lui.

Dans

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