La première méditation de Descartes

Voici ma réponse à la question « Expliquer en détail la première méditation. »

La première méditation commence par le rejet des principes qui ont été enseignés à Descartes depuis son plus jeune âge. Il nomme ce rejet de deux façons : les fausses opinions et les principes mal assurés, parce que, pour lui, tout ce qui a été fait avant lui n’a pas de sens et n’est pas nécessairement vrai, donc il doit tout recommencer à neuf pour pouvoir refonder les sciences. De plus, il explique qu’il va faire ce projet entièrement seul en se détachant du monde extérieur, car il veut être capable de détruire toutes formes de savoirs dont il peut douter sans être affecté par les choses futiles de l’extérieur. Il fait cela afin de trouver ultimement ce qui résistera à sa pensée, donc qui sera hors de doute. Pour trouver cela, il va éliminer tout ce qui peut nous faire douter, donc il va détruire tout ce qui construit son savoir pour qu’il ne reste que la vérité. Descartes va utiliser une méthode pour ne pas se perdre dans les opinions, cette dernière est de partir par le plus simple pour aller vers le plus complexe, ce qui va faire qu’il va être capable de détruire ce qui est le plus simple et donc de fragiliser les bases du plus complexe. Il se base sur une méthode mathématique comme quoi s’il y a dès le début une erreur, le résultat serait nécessairement faux. Il va commencer avec le rapport humain avec les sens, car ceux-ci sont simples. C’est la base puisque c’est sur ces derniers que l’on se base en premier. Cependant, ils sont sujets de doute, car ils sont trompeurs. Par exemple, lorsqu’on met un objet dans l’eau, nos yeux remarque qui se fractionne, mais lorsqu’on le sort de l’eau, on remarque qu’il n’a rien. Donc, Descartes va rejeter les sens qui nous trompent. Il poursuit sa recherche en cherchant des sens dont on ne peut pas raisonnablement douter. Il trouve que les sens intérieurs résistent à son doute. La façon moderne de dire les choses est la proprioception, la perception que nous avons de nous-mêmes. Nous ne pouvons pas douter de cela, car nous ne pouvons pas penser que notre propre corps n’est pas à nous. Descartes émit une hypothèse sur ce sujet, comment il pourrait nier que ces mains et ce corps-ci est le sien. Il la met donc à l’épreuve. Il tente grâce à la folie de la rejeter. Pour lui, la folie est quelque chose de difficile à expliquer puisqu’il ne peut même pas savoir s’il l’est ou pas. Donc, il a un choix à faire entre exclure ou inclure la folie. Il peut décider de rejeter l’hypothèse de la folie, car elle détruit les bases de la raison et de la méthode. Elle crée une séparation drastique entre la folie et la raison ce qui revient à exclure les personnes folles de la société. Et comme Descartes peut être considéré fou, il n’est donc pas raisonnable et sa méthode ne le serai pas non plus. Cela serait la fin de ses méditations. Par ailleurs, s’il décide d’inclure la folie, cette dernière ne serait qu’une étape, car il existe une hypothèse plus simple dans sa tête. Il va donc faire semblant que la folie est une bonne hypothèse et c’est pour ça qu’il la liquide en deux phrases. Il va donc en cherche une plus simple pour ne pas passer par la folie. Cette dernière est celle du rêve, car elle est partagée par tous, tout le monde dort en tant qu’humain, et que dans les rêves, c’est parfois plus fou que dans la vision du fou. On ne peut jamais être sûr si on est entrain de rêver ou si on est réveillé. Cette hypothèse est un bon levier pour douter de la proprioception, car il n’y a aucun moyen de confirmer qu’on dort ou non. De plus, si on rêve, notre perception de soi peut être fausse. Si on est toujours dans un rêve, les sens, mêmes les sens de proximité, ne peuvent pas servir de fondement au savoir. Il va donc ruiner l’idée du potentiel de vérité des sciences empiriques. Il va chercher à trouver un doute dans cette hypothèse. Ce dernier trouve qu’on peut douter si on rêve ou non. Il va donc la rejeter. Après cela, il va passer en revue tous les contenus de sa pensée qu’ils soient générés par un rêve ou non, car on peut déterminer ce qui est indubitable dans le contenu de notre pensée, on peut discriminer même si on ne peut pas déterminer indubitablement si nous sommes dans un rêve ou pas. Descartes va tirer comme conclusion que ce qui distingue les vraies sciences se sont les mathématiques (l’arithmétique, la géométrie, etc.), car ce sont ces dernières qui vont fonder et qui vont distinguer le vrai du faux, la vérité de l’opinion. Descartes va la contredire rapidement avec l’hypothèse du malin génie, car ce dernier est capable de tromper notre raison et de nous faire penser que le monde dans lequel nous vivons existe, alors qu’en fait il n’existe pas. Finalement, Descartes doit douter de tout, car il n’y a aucune certitude de faite avec l’hypothèse du malin génie. Son but premier était de trouver une vérité à laquelle on ne peut pas douter, mais c’est plutôt l’inverse qui se produit. C’est donc un échec pour Descartes, parce qu’il est incapable de trouver une vérité absolue. La seule chose possible, c’est de demeurer désespérément sceptique, parce que sa raison armée de sa méthode est incapable de trouver non seulement un fondement au savoir, mais la moindre vérité. Donc, la conclusion de sa première méditation est que l’être humain ne peut être certain de rien.

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