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Commentaire de texte philosophique

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Par   •  9 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 449 Mots (6 Pages)  •  406 Vues

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Commentaire de texte philosophique

Texte :

Notre sens de la beauté dépend beaucoup de ce principe : quand un objet à tendance à donner du plaisir à qui le possède, il est toujours regardé comme beau ; de même que celui qui tend à causer de la douleur est désagréable et laid. Ainsi, la commodité d’une maison, la fertilité d’un champ, la puissance d’un cheval ou le bon tonnage, la sécurité et la rapidité d’un vaisseau, constituent la beauté principale de ces différents objets. Ici, l’objet que l’on nomme beau ne plaît que par sa tendance à produire un certain effet. Cet effet est le plaisir, ou le profit, de quelque autre personne. Or, le plaisir d’un étranger pour lequel nous n’avons pas d’amitié nous plaît seulement par sympathie. C’est, par conséquent, à ce principe qu’est due la beauté que nous trouvons à tout ce qui est utile. Il apparaîtra aisément, après réflexion, combien ce principe joue pour une part considérable dans la beauté. A chaque fois qu’un objet tend à donner du plaisir à son possesseur, ou, en d’autres termes, quand il est la cause véritable du plaisir, il est sûr de plaire au spectateur par une sympathie délicate avec le possesseur. On juge belles la plupart des œuvres d’art en proportion de leur adaptation à l’usage de l’homme, et même beaucoup des productions de la nature tirent leur beauté de cette source. Dans la plupart des cas, élégant et beau ne sont pas des qualités absolues mais relatives, et ne nous plaisent par rien d’autres que leur tendance à produire une fin qui est agréable.

D. Hume, Traité de la nature humaine, 1739

Le texte soumis à notre réflexion est extrait du Traité de la nature humaine de David Hume, publié en 1739. David Hume est un philosophe britannique du 18e siècle et fait partie des philosophes Empiristes avec Locke. L’empirisme fait de l’expérience sensible la source de toute connaissance et de tout plaisir esthétique. Il aborde ici le thème du bonheur en l’associant au plaisir que l’on tire de la beauté. Il nous explique ici que c’est la fonction, l’utilité qui fait la beauté. Il établit un lien entre ce qui est beau et ce qui est utile. Mais le bonheur nécessite-t-il la beauté ou bien peut-on tirer du plaisir de ce qui n’est pas décrit comme beau ? Le texte peut être divisé en deux parties ; la première de la ligne 1 à 8 où l’auteur détermine le beau selon le plaisir, et la deuxième de la ligne 8 jusqu’à la fin où le beau dépend de l’utilité faite à l’homme.

Dans la première partie du texte, Hume mesure la beauté d’un objet selon sa capacité à procurer du plaisir, du bonheur ; un état de pleine satisfaction durable qui dépend de la vision personnelle que nous en avons. C’est « notre sens de la beauté » qui est ainsi fait. Un objet qui nous procure du plaisir est « regardé comme beau », tandis que celui qui cause de la douleur est laid. Cette théorie accorde une subjectivité complète à la beauté ; un individu peut trouver du plaisir à recevoir un objet, et un autre individu non, de ce fait l’un le trouvera beau, et l’autre le trouvera désagréable. D’ordinaire, la beauté est ce qui est conforme à un idéal esthétique. Mais pour Hume, on ne trouve beau que ce dont on peut tirer profit. Hume prend l’exemple d’une maison, d’un champ, d’un cheval : la beauté de ces entités n’apparaît qu’à leur possesseur, à qui elles font plaisir, « l’objet que l’on nomme beau ne plaît que par sa tendance à produire un certain effet ». Ressentir du plaisir est ce qui nous permet de déceler la beauté.

Dans la deuxième partie du texte, Hume nous dit qu’un objet est beau par son utilité. La beauté est donc liée à la fonction de l’objet, et non à son apparence, son aspect esthétique. Il établit un lien entre la beauté et l’utilité : est beau ce qui est source de profit. Le bonheur, donc, est tiré de ce qui est utile. Cette philosophie met de côté toute superficialité. La beauté d’un objet n’a rien à voir avec l’esthétique mais tout à voir avec l’apport qu’il peut faire à l’homme. L’utilité d’un objet est également ce qui, pour Hume, procure du plaisir. Les effets

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