LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Extraits de textes philosophiques sur le désir

Lettre type : Extraits de textes philosophiques sur le désir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2015  •  Lettre type  •  4 785 Mots (20 Pages)  •  1 134 Vues

Page 1 sur 20

Le désir

Extraits de textes philosophiques sur le désir.

D'abord, quelques citations :

Sometimes a cigar is just a cigar.

Freud

L’amour, c’est offrir quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas.

Lacan

Les étoiles, on ne les désire pas.

Goethe

Il tourne dans le cercle étroit de ses désirs, comme un jeune chat jouant avec sa queue

Goethe, Faust, « La cave d’Auerbach à Leipzig »

Le mimétisme du désir (et des affects en général) :

Belle comme la femme d’un autre.

Paul Morand

Il y a des gens qui n’auraient jamais été amoureux, s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour.

La Rochefoucauld, Maximes, § 136

La femme est la marchandise suprême, celle qui fait vendre toutes les autres.

Un ami

Les femmes ne recherchent pas le bel homme. Les femmes recherchent l’homme qui a eu de belles femmes.

Kundera, Le Livre du rire et de l’oubli

Toutes les passions sont des désirs qui vont seulement d’humain à humain et non vers les choses.

Kant, Anthropologie au point de vue pragmatique

Du fait que nous imaginons qu’un objet semblable à nous […] est […] affecté d’un certain affect, nous sommes par là affectés d’un affect semblable. […] Cette imitation des affects s’appelle pitié quand elle concerne la tristesse ; mais si elle est relative au désir, elle s’appelle émulation, celle-ci n’étant donc rien d’autre que le désir d’une chose provoquée en nous par le fait que nous imaginons que d’autres êtres semblables à nous ont le même désir.

Spinoza, Ethique, III, 27

Faim et amour :

Juste après l’instinct de nutrition, par lequel la nature conserve chaque individu, le plus important est l’instinct sexuel grâce auquel la nature pourvoit à la conservation de chaque espèce.

Kant

… « faim et amour » assurent la cohésion des rouages du monde. La faim pouvait être considérée comme représentant de ces pulsions qui veulent conserver l’être individuel, l’amour, lui, tend vers des objets ; sa fonction principale, favorisée de toutes les manières par la nature, est la conservation de l’espèce.

Freud, Malaise dans la culture, VI

Raison et passions vont de pair :

[C]’est par l’activité [des passions] que notre raison se perfectionne ; nous ne cherchons à connaître que parce que nous désirons de jouir, et il n’est pas possible de concevoir pourquoi celui qui n’aurait ni désirs ni craintes se donnerait la peine de raisonner. Les passions, à leur tour, tirent leur origine de nos besoins, et leur progrès de nos connaissances ; car on ne peut désirer ou craindre les choses que sur les idées qu’on en peut avoir, ou par la simple impulsion de la nature.

Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité

La volonté est commandement :

Un homme qui veut commande en lui-même à quelque chose qui obéit ou dont il se croit obéi. […] A son plaisir d’individu qui ordonne, le sujet voulant ajoute ainsi les sentiments de plaisir issus des instruments d’exécution que sont les diligentes « sous-volontés » ou sous-âmes, car notre corps n’est pas autre chose qu’un édifice d’âmes multiples. […] Dans tout acte volontaire on a toujours affaire à un ordre donné et reçu, ordre qui s’adresse […] à un édifice collectif d’âmes multiples.

Nietzsche, Par-delà bien et mal, § 19

Le désir ne vise pas la conservation ou le bonheur, mais la puissance :

Vouloir se conserver soi-même est l’expression d’une situation de détresse, d’une restriction de la véritable pulsion fondamentale de la vie, qui tend à l’expansion de puissance et assez souvent, dans cette volonté, elle remet en cause et sacrifie la conservation de soi. Que l’on considère comme symptomatique que certains philosophes, comme par exemple le phtisique Spinoza, aient vu, aient dû voir précisément dans la soi-disant pulsion de conservation de soi l’élément décisif : – c’étaient justement des hommes en situation de détresse. […] La lutte pour la vie n’est qu’une exception, une restriction momentanée de la volonté de vivre ; la grande et la petite lutte tournent partout autour de la prépondérance, de la croissance, du développement et de la puissance, conformément à la volonté de puissance qui est précisément volonté de vie.

Nietzsche, Le Gai savoir, § 349

Un être vivant veut avant tout déployer sa force. La vie même est volonté de puissance, et l’instinct de conservation n’en est qu’une conséquence indirecte et des plus fréquentes. – Bref, ici comme partout, gardons-nous des principes téléologiques superflus, tels que l’instinct de conservation (nous le devons à l’inconséquence de Spinoza). […]

[V]ivre, c’est essentiellement dépouiller, blesser, dominer ce qui est étranger et plus faible, l’opprimer, lui imposer durement sa propre forme, l’englober et au moins, au mieux, l’exploiter […]. Tout corps […] devra être une volonté de puissance, il voudra croître, s’étendre, accaparer, dominer, non pas par moralité ou immoralité, mais parce qu’il vit et que la vie est volonté de puissance.

Nietzsche, Par-delà bien et mal, § 13 et § 259

Comment se fait-il que les articles de foi fondamentaux, en psychologie, sont tous la pire déformation et le plus odieux faux monnayage ? « L’homme aspire au bonheur », par exemple – qu’est-ce qui est vrai là-dedans ? Pour comprendre ce que c’est que la vie, quelle sorte d’aspiration et de tension exige la vie, la formule doit s’appliquer aussi bien à l’arbre et à la plante qu’à l’animal. « A quoi aspire la plante ? » – Mais là nous avons

...

Télécharger au format  txt (29.3 Kb)   pdf (250.4 Kb)   docx (21 Kb)  
Voir 19 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com