Traduction du latin au français et commentaire d'un extrait de Cicéron dans "Contre Verrès"
Commentaire de texte : Traduction du latin au français et commentaire d'un extrait de Cicéron dans "Contre Verrès". Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Chloé V • 3 Juillet 2025 • Commentaire de texte • 1 290 Mots (6 Pages) • 17 Vues
Cicéron, In Verrem, Contre Verrès, Livre IV
« La Modération de Marcellus »
Cum tam praeclaram urbem vi copiisque cepisset,
Alors qu’il avait saisi la si grande ville par la force et avec ses troupes,
non putavit ad laudem populi Romani hoc pertinere, hanc pulchritudinem, ex qua praesertim periculi nihil ostendertur delere et extinguere.
Il ne pensa pas ceci importer pour la gloire du peuple romain, de détruire ou ravager cette grande beauté, beauté de laquelle surtout, rien ne fut montré de dangereux.
Itaque aedificiis omnibus, publicis privatis, saeris profanis, sic pepercit quasi ad ea defendenda cum exercitu, non oppugnanda venisset.
C’est pourquoi de tout les édifices, publiques ou privés, sacrés ou profanes, ainsi/de cette manière il épargna, comme pour défendre cette ville avec l’armée, comme s’il n’était pas venu attaquer.
… il fit ainsi avec tout les édifices… comme s’il était venu avec l’armée pour défendre et non pour attaquer.
In ornatu urbis habuit victoriae rationem, habuit humanitatis,
Quant à l’ornement de la ville, il tint compte de la victoire, il tint compte de la nature humaine.
victoria putabat esse multa Romam deportare quae ornamento urbi esse possent, humanitatis non plane expoliare urbem, praesertim quam conservare voluisset.
Il pensait que la victoire résidait dans le fait q’uil apportait beaucoup de choses à Rome,
beaucoup de choses qui pouvaient devenir un ornement pour la ville, il pensait que la nature humaine résidait de ne pas complètement dépouiller, surtout cette ville qu’il voulait conserver.
In hac partitione ornatus non plus victoria, Marcelli populo Romano adpetivit quam humanitas Syracusanis reservavit.
Par ce partage de l’ornement, la victoire de Marcellus ne désira pas plus pour le peuple romain que ce que son humanité réservât pour habitants de Syracuse
Romam quae adportata sunt, ad aedem Honoris et Virtutis itemque aliis in locis videmus.
A Rome, les choses qui furent apportées, nous les voyons au temple de l’honneur et de la vertu ainsi que dans d’autres lieux.
Nihil in aedibus, nihil in hortis posuit, nihil in suburbano, putavit, si urbis ornamenta domum suam non contulisset, domum suam ornamento ubi futuram.
Il ne mit rien dans sa maison, rien dans ses jardins, rien dans sa villégiature, il pense que s’il n’amasse pas dans sa maison les ornement de la ville, sa maison sera un ornement pour la ville.
Points grammaire :
> la proposition infinitive (p.146-147) :
La proposition infinitive peut être :
- COMPLÉMENT D’OBJET de verbes de déclaration (dire), d’opinion (croire) ou de connaissance (savoir). Elle peut aussi concerner des verbes de sentiments (gaudere, se réjouir / dolere, s’affliger / queri, se plaindre).
+ certains verbes de volonté : velle (vouloir), nolle (ne pas vouloir), malle (préférer), cupere (désirer), jubere (ordonner), prohibere (empêcher)
- SUJET de verbes impersonnels (convenance, nécessité, évidence) et de locutions impersonnelles : Constat eum interféctum esse = C’est un fait établi qu’il a été tué
- APPOSITION à un pronom démonstratif neutre dont elle développe le sens
Hoc unum scio me nihil scire = Je ne sais qu’une seule chose, que je ne sais rien.
> Construction avec un double datif, p.23
Certains verbes latins sont accompagnés de deux compléments au datif :
- complément d’attribution ou d’intérêt indiquant pour qui est faite l’action
- complément de destination ou de résultat indiquant en vue de quoi, avec quel résultat
ex : Hoc erit tibi dolori → Ce sera pour toi <une chose dont résultera une douleur>, soit « ceci te causera de la douleur »
ex : venire auxilio alicui → Venir au secours de quelqu’un
ex : esse dolori alicui → causer de la douleur à quelqu’un
ex : esse usui alicui → être utile à quelqu’un
ex : dare (aliquid) dono alicui → donne (quelque chose) en présent à quelqu’un
> Construction particulière esse + génitif
« Est hominis rationem sequi », C’est le propre de l’homme que de suivre la raison.
------------------ COMMENTAIRE --------------------------
Ce discours fait partie des Verrines, un ensemble de plaidoiries prononcées par Cicéron contre Verres, prêteur à Rome et magistrat mais surtout gouverneur de Sicile (première puissance romaine). Verres a justement pillé la Sicile pour sa collection d’art.
Dans le deuxième plaidoirie, on trouve 5 discours qui appuient le poids politique de la publication pour
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