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Le sacre du printemps

Commentaire d'oeuvre : Le sacre du printemps. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2024  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 307 Mots (6 Pages)  •  33 Vues

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Compte rendu de lecture inmanente: Le sacre du printemps, Xavier Le Roy (2010)

  1. Ce que je vois

Je vois une personne aux cheveux courts, vêtue d'une chemise rouge et d'un pantalon noir. Il bouge ses bras et ses mains avec des changements brusques de direction et d'intensité. Ce matériau chorégraphique est maintenu tout au long de la représentation et conditionne le mouvement du reste du torse. Le danseur garde ses pieds très fermement ancrés au sol, ce qui ne lui permet pas de bouger trop dans l'espace. Il y a une grande composante de théâtralité dans sa gestuelle, il regarde directement le public en face de lui et utilise beaucoup d'expressions faciales, articulant surtout ses sourcils et sa bouche.

Il bouge ses bras complètement en accord avec le rythme de la musique, il "littéralise" la musique par ses mouvements. Les mouvements ascendants et descendants de ses bras sont les plus marquants et, à certaines occasions, il pointe du doigt des points précis et secoue la tête. L'intensité de ses gestes coïncide exactement avec l'intensité de la musique que nous entendons. On a l'impression qu'il dirige un orchestre et que ses instrumentistes sont les spectateurs. Par exemple, lorsqu'il baisse le volume de la musique, il serre les poings de ses deux mains et les abaisse (au niveau des hanches), marquant ainsi le rythme. Ce mouvement est répété à chaque fois qu'il y a le même motif musical et les poings fermés contrastent avec le reste du morceau où il garde les mains ouvertes et disponibles. À ce moment-là, son intention devient encore plus évidente : faire passer par ses bras toutes les impulsions et tous les accents qui retentissent dans la pièce musicale rythmée que nous entendons en arrière-plan.

Dans l'espace, il n'y a ni décor ni objet, il s'agit simplement d'une scène avec un fond noir. Le seul point d'attention est le danseur, qui se tient tout au long de la pièce au même endroit sur la scène. À moins qu'il ne soit donné par l'expressivité de ses bras, il n'y a pratiquement aucun mouvement dans l'espace. À certaines occasions, le changement de dynamique de la musique l'oblige à faire des mouvements si amples avec ses bras qu'il implique le reste de son corps et fait quelques pas sur les côtés ou change de niveau en pliant les genoux pour garder l'équilibre. La caméra nous offre différents points de vue sur son corps : nous le voyons de face, de profil et de dos, et le plan d'ensemble alterne avec un plan moyen.

  1. Ce que je ressent

Au début, j'étais très curieux de déchiffrer ce qu'il faisait exactement, je me demandais s'il allait garder le mouvement de ses bras en accord avec la musique pendant tout le temps, ou s'il y aurait un moment de changement. Finalement, je me suis rendu compte que c'est un modèle de mouvement qui est maintenu tout au long de la performance, et c'est précisément la grâce de ne pas déroger à cette règle. Ses mouvements et ses expressions faciales sont tellement exagérés et théâtralisés que j'ai l'impression qu'il se moque de la figure d'un chef d'orchestre. Il y a quelque chose de comique et de satirique dans sa performance et dans la proposition de maintenir son personnage avec des schémas de mouvements très délimités du début à la fin. Je trouve également ironique sa façon de s'adresser au public, son regard est très direct et concentré. Il implique les spectateurs dans sa tâche de chef d'orchestre, comme si ils étaient les membres de l'orchestre et qu'il les dirigeait.

La couleur rouge du T-shirt est une couleur qui attire mon attention et met en valeur son torse par rapport au reste du corps et à l'espace, qui sont plus sombres. Le travail spatial, comme son regard, est complètement direct et focalisé, le danseur est éclairé par une douche et tout ce qui l'entoure est sombre. Tous les éléments chorégraphiques et scénographiques font que l'on se concentre beaucoup sur sa silhouette (surtout le haut du torse) et moins sur son environnement. A l'exception des moments où la caméra tourne derrière lui, où l'on peut regarder le public.

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