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– le Nobel de l’architecture –

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Par   •  2 Mai 2014  •  477 Mots (2 Pages)  •  1 217 Vues

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Dès la fin du mois d’avril 2011, le public pourra découvrir, sur le parvis de l’Institut du monde arabe, un pavillon nouveau dû à l’architecte anglaise, d’origine irakienne, Zaha Hadid. Pour être l’une des villes parmi les plus riches au monde en matière d’architecture, Paris n’en salue pas moins la venue du Mobile Art comme un véritable événement.

Connue pour ses exceptionnelles réalisations dans la plupart des grandes cités de la planète, lauréate en 2004 du Pritzker Prize – le Nobel de l’architecture –, c’est à la demande de Karl Lagerfeld et de la maison Chanel que Zaha Hadid a conçu cet espace d’exposition de quelque 600 mètres carrés.

Présenté au public, en 2008 et 2009, à Hong-Kong, Tokyo et New York, le Mobile Art, jamais montré encore en Europe, a fait l’objet d’un don de Chanel à l’Institut du monde arabe, sur l’esplanade duquel il est désormais implanté, de façon pérenne. Itinérant à l’origine, le Mobile Art trouve ainsi, sur le parvis de l’Institut du monde arabe, un ancrage qui paraît à présent tout naturel.

Dans le même temps que s’instaure un dialogue, aussi pertinent qu’inédit, entre deux gestes architecturaux forts et singuliers – entre le Mobile Art de Zaha Hadid et le bâtiment de l’IMA, l’un des plus représentatifs de l’architecture contemporaine à Paris –, l’Institut du monde arabe fait peau neuve, proposant à son public, à partir du mois de septembre 2011, un musée complètement repensé dans lequel ses collections permanentes seront présentées avec les techniques les plus contemporaines. Par ailleurs, l’auditorium de l’IMA vient d’être remis à neuf pendant l’hiver 2010-2011, grâce à un don de la Fondation Rafik Hariri.

On est loin, avec l’œuvre de Zaha Hadid, du traditionnel « white cube » d’exposition ou de musée. Le Mobile Art, tout au contraire, invite à la déambulation, à la promenade comme expérience sensorielle. La logique orthogonale se trouve résolument abandonnée au profit des courbes et d’une structure en spirale dans lesquelles se projette l’imaginaire. L’enveloppe du Mobile Art paraît en perpétuel développement et semble dotée d’une expansion virtuelle, organique, dont les trajectoires souples et fluides évoquent les procédures secrètes qui commandent aux mystères de la création artistique.

On retrouve à l’intérieur du pavillon cette même fluidité des espaces, incurvés, cintrés, voutés, engageant un jeu complexe de regards, de points de vue, d’échelles. La première exposition à se tenir au sein du Mobile Art est dédiée à l’architecte irakienne. Intitulée « Zaha Hadid, une architecture », elle constitue aussi la première exposition jamais consacrée à celle-ci en France (lien exposition). Le visiteur peut ainsi se confronter à la fois aux œuvres et à la pensée de Zaha Hadid tout en vivant intimement l’expérience de son architecture.

Grâce à ce superbe objet, inclassable et déroutant, c’est, donc, un IMA voué à la contemporanéité sous toutes ses formes, à la création contemporaine dans tous ses états, qui commence à présent d’exister.

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