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Étude du dyptique de Marilyn de Warhol

Note de Recherches : Étude du dyptique de Marilyn de Warhol. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Janvier 2015  •  777 Mots (4 Pages)  •  844 Vues

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Les tableaux de Marilyn, créés entre 1963 et 1967, reprennent une photo publicitaire du film « Niagara » ; ils ont été réalisés en utilisant la sérigraphie, qui permet d’imprimer un sujet de façon répétitive. Andy Warhol, à la fois amoureux de Marilyn Monroe et fasciné par la mort, a débuté cette série peu de temps après le décès de l’actrice.

CONTEXTE – LE POP ART

Le Pop art marque dès la fin des années 50 une réaction à l’expressionnisme abstrait qui domine l’art américain. Ce courant porte un regard nouveau sur un secteur de la production négligé jusqu’ici par les avant-gardes : la BD, la pub, les journaux, le cinéma, les produits industriels de masse et leurs procédés de reproduction seront les objets privilégiés de leur investigation.

Dans cette série de portraits de Marilyn Monroe, Andy Warhol a voulu prouver que l’on pouvait faire de l’art un produit de consommation courant et jetable. Alors qu’un portrait est destiné à être une pièce unique captant les traits précis d’un visage, le caractère, la profondeur du regard, la Marylin Monroe de Warhol devient un produit sans détail, une forme vide, une image « pure », reproduite indéfiniment. Avec le travail sur la couleur, le visage paraît voilé, effacé.

Par l’assemblage de ces portraits, tour à tour hauts en couleurs, sombres ou saturés, allant jusqu’à faire disparaître en partie les traits du visage, l’artiste révèle la mort de l’image en parallèle à la mort de la célébrité. En représentant des visages de Marilyn Monroe en série, alignés comme des bouteilles de coca-cola dans un hypermarché, Warhol indique que son visage n’est que la réfraction du désir anonyme d’une multitude. Cette thématique de la dépersonnalisation des sociétés de masse contemporaines est très présente dans son œuvre.

MOT-CLÉ – LA SÉRIGRAPHIE

Andy Warhol utilisait le procédé de la sérigraphie pour ces oeuvres. Que ce soit chez Warhol, Lichtenstein ou Wesselmann, ce qui compte – tout autant que le contenu – c’est le procédé de reproduction, le medium. Le réel, selon eux, n’existerait pas en soi et n’aurait d’existence que par son image. La sérigraphie est une technique d’imprimerie surtout utilisée dans le domaine des industries graphiques comme la signalétique (panneaux routiers, autocollants), le textile, l’électronique (circuit imprimé) et la publicité. En effet, la sérigraphie utilise des écrans de soie interposés entre l’encre et le support et permet ainsi d’imprimer indéfiniment le sujet sans déformation, et sur de nombreuses matières pas nécessairement plates. Les photos sont en noir et blanc, l’artiste colore le fond de la toile, puis imprime le sujet dénué de tout détail superflu pour le rendre plus neutre. Ici, le portrait de Marilyn Monroe est simplifié au maximum afin de ne garder que l’essentiel. Andy Warhol voulait la reproduire immédiatement en grande quantité, comme dans une chaîne industrielle pour la grande distribution. Quant aux couleurs utilisées, elles sont vives jusqu’à saturation pour certains des portraits. De toute évidence, les couleurs sont utilisées pour attirer – voire choquer – l’oeil.

POSTÉRITÉ – ART AS BUSINESS

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